Sidekicks

Après une première édition réussie à l’automne 2015 avec Chilea’s BeatsLe Captain Nemo remet la balle en jeu pour un nouveau tour de piste. Même endroit, voici la HOMIES #2 – Winter edition aux Petites Gouttes. Cette fois-ci, il invite un autre homie de longue date, le prodigieux 8tm.

Producteur et dj émérite, 8TM bosse actuellement avec Sound Pellegrino pour les soirées Mains en l’air ainsi qu’avec Bromance sur leur dernière compilation. Il vient de sortir un EP, Reverse Mortgage, dont l’écoute est très conseillée ainsi que « Shoyu », une collaboration avec Mackned, un rappeur de Seattle.

Pour cette occasion, Nemo et 8TM enchaîneront les délices rap et affiliés pour faire danser ou juste hocher la tête tranquillement. Ca sera pointu et drôle, entrainant et technique, un grand moment à ne pas rater. Toutes les infos sont sur l’évènement Facebook consacré.

LET’S PLAY BALL !!!!

Sur son album, JP Manova fait référence au spécialiste national du divan : Michel Drucker. « Il illustre le spectacle de cette époque : longue vie et longue carrière à ceux qui paraissent le plus lisse. Et pourtant, il est dans un milieu où tu ne peux pas survivre en étant innocent. Il y a forcément quelques cadavres dans le placard » nous disait-il de l’animateur-journaliste du Dimanche. Le divan sur lequel Djeep se sent bien, évidemment ce ne sera jamais celui de Drucker. C’est plutôt celui d’une salle parisienne, située rue des Martyrs : Le Divan du Monde. Tellement qu’il a décidé de transformer son concert en co-plateau, avec pour invités deux des MCs ayant sorti parmi les meilleurs albums de rap français de ces quinze derniers mois : Sameer Ahmad et Joe Lucazz. C’est du moins l’avis de notre rédaction, et nous ne sommes pas les seuls à le dire. Rendez-vous donc le 17 mars pour ce concert où les Gatsby, les Perdants Magnifiques et ceux qui auront un jour la barbe de Morgan Freeman seront tous sur la même longueur d’ondes. Sur notre facebook, deux fois deux places sont à gagner, ainsi que quelques exemplaires de la réédition de 19h07, le premier album de Djeep agrémenté de cinq titres inédits. Alors ne vous contentez pas de rester sur votre canapé en cliquant sur des pouces levés. Car ce sera un concert certifié « 1 pour la plume ». On vous le promet.

Parmi les disques auxquels vous avez probablement échappés l’année dernière, le maxi de XYWHY mérite un petit retour en arrière. Derrière cet assemblage de lettres, on trouve un MC philadelphien d’origine nommé Theorhetoric, accompagné de quatre musiciens parisiens amateurs d’instruments, de machines et de platines. Le groupe a sorti en octobre 2015 un gros maxi 9 titres (4 originaux + 5 remixes faits par d’autres, de Villanova à Mr Bop/DJ Damage) dominé par le planant « E.O.A. – East of Atlantic » dont vous pouvez voir le clip ferroviaire un peu plus haut. Taillé pour la scène, le groupe a récemment fait la première partie d’un certain Jeru the Damaja et, de l’avis général, la tête d’affiche a fait pâle figure après eux.

C’est en compagnie de son acolyte L.O.A.S et de sa muse Ammour que l’on retrouve Hyacinthe pour un nouveau clip « Dans tes bras ». Issu de son album solo SLRA2 : Mémoire de mes putains tristes, le morceau est réalisé à pas moins de douze mains, puisque la production est co-signée Holos Graphein, Krampf et Noï. Pour ce qui est du clip, réalisé par TBMA (Nekfeu, Yung Simmie, MZ…), il assied un peu plus encore l’univers visuel de Hyacinthe, alternant noir et blanc, négatif et couleurs saturées. Des chiffres de toutes parts y côtoient des incrustations ésotériques, dans un triste décor champêtre. Les images constituent définitivement un point fort de l’équipe DFHDGB.

Début 2015, La Main Gauche délivrait après vingt ans de rap son premier EP solo, Derrière les Palissades. Une franche réussite qui confirmait les qualités entrevues sur les différents projets de son groupe K2C. Dans notre entretien, le rappeur parisien confiait que le rap lui avait donné « une jeunesse de feu ». Une jeunesse qui tend à être éternelle tant la musique de La Main Gauche semble, contrairement à celle de la plupart de nos rappeurs, bien vieillir. Cette fois-ci accompagné de Loop aka PrestoPresto, le quadra sûr du XIII démarre la saison de la meilleure des manières, la sienne. Et pour ceux qui veulent le constater par eux-mêmes, il sera sur scène tout le premier semestre avec ses acolytes du Dezordr Records (notamment en Suisse du 4 au 6 février, plus d’infos sur leur page Facebook), histoire d’accumuler l’énergie positive nécessaire à la confection d’un nouvel EP qui devrait voir le jour en octobre.

Dix ans. Dix ans que Jay Dee a passé l’arme à gauche. Depuis, il y a eu des hommages en série, des disques post-mortem, des goodies déclinés sous toutes les formes imaginables. Et des soirées, beaucoup de soirées. Mais aucune soirée n’aura été aussi aboutie que les Thank You Jay Dee de Free Your Funk. Samedi 23 janvier, La Bellevilloise célèbrera pour la dernière fois le maestro de Detroit. Avec les musiciens de The Hop pour rejouer ses morceaux, DJ Fab pour les passer sur ses platines en débordant d’enthousiasme et… Elzhi (ex-Slum Village) pour rapper ses titres produits par l’ami James. On annonce aussi des paquets de Donuts, du t-shirt collector signé Wrung et beaucoup d’autres surprises. Et si tout ça ne suffisait pas, c’est la dernière. Bref : un indispensable. Si tu as les poches percées, on offre des places sur notre fil Twitter.

Avec ses allures de crise conjugale, « Haïr d’amour », le premier extrait de l’album Libre, met en musique le cœur tiraillé d’A2H. La femme aimée est sur le sofa, la ride est dans toute la ville. Soutenu par un clip léché de JP Charlebois et Pierrick Dufrenoy, le morceau est une preuve supplémentaire qu’A2H est un artiste polyvalent, un de ceux n’ayant besoin de rien de plus que leur voix pour s’offrir un refrain chanté. Pour s’en assurer, il est encore possible d’aller le voir ce vendredi 15 janvier, sur la scène de La Bellevilloise, où il jouera quelques extraits de son prochain opus, annoncé pour avril.

Paris la nuit, éternel sujet d’inspiration. Qu’elles soient festives, propices aux embrouilles ou apaisées, les nuits parisiennes laissent rarement indifférents. En bon titi parisien (encore un), Kohndo avait dressé le portrait de ce Paris nocturne dans les grandes largeurs sur son premier album : Tout est écrit. Notamment au travers de « Paris son âme », mais pas seulement. Sur « 9m2 », nouvel extrait d’un cinquième album à venir, il traine ses guêtres du côté de La Grande Halle de La Villette dans une ambiance soulful à souhait, sous les lumières rougies d’une place déserte. Intra-Muros arrive bientôt, le 5 février.

Vingt-et-un beatmakers hexagonaux et autant de morceaux  pour un album entièrement instrumental. Avec un vrai beau casting puisqu’on y retrouve notamment Nikkfurie, 20Syl, Scratch Bandits Crew, Al’Tarba, Guts ou encore Oster Lapwass. Tout sauf un patchwork de morceaux dénués de liens, Amal déroule une histoire où chaque titre prend la forme d’un épisode enrichi par des ambiances sonores enregistrées à Damas, il y a dix ans. Et il s’agit là d’un autre aspect très fort de ce projet atypique, co-mené par Liqid (moitié du duo Liqid & Tcheep), syrien d’origine. Amal, en arabe, c’est l’espoir. Et ce projet n’en manque pas.
Avec du fond et de la forme, il rappelle aussi que notre bon vieux rap français sait (aussi) arrêter de se regarder le nombril. Tous les fonds générés iront à une association indépendante (A Syrian Dream) œuvrant pour l’éducation et l’apprentissage artistique des enfants dans les camps de réfugiés, à la frontière turque. Produit par 20Syl, « Inertia » est le premier extrait d’un album qui sortira le 22 janvier.

Avec le temps, il semble désormais acquis que The Wire est, sans trop de discussions, la plus grande série télé de tous les temps. Il reste toutefois un débat possible : sur les 5 saisons réalisées, laquelle est la plus réussie ? De notre côté, la quatrième l’emporte haut la main, notamment pour le brio avec lequel elle s’attache à suivre le destin de ces enfants confrontés plus tôt que prévu à la vie d’adulte. Parmi eux, Michael Lee est un personnage bouleversant. A la ville, l’acteur s’appelle Tristan Wilds et a pu être aperçu dans plusieurs clips (« Hello » de Adele récemment mais évidemment « Roc Boys » de Jay Z ou « How to Love » de Lil Wayne), dans la suite de Beverly Hills ou dans une production de Georges Lucas. Loin de s’arrêter là, il prend aussi le micro sous le nom de Mack Wilds et a déjà sorti un premier album, New York : A Love Story, en 2013. Un deuxième opus est prévu et « Love in the 90’s » en est le premier extrait. Avec un clip tourné au même endroit que le fameux Do The Right Thing de Spike Lee, le morceau est une déclaration d’amour au new jack et fera plaisir aux plus nostalgiques d’entre nous. Détail qui n’en est pas un : le titre est produit par Teddy Riley, Scott Storch, James Poyser et Salaam Remi. Rien que ça.