Sidekicks

En mars dernier, nous allions à la rencontre de l’homme aux dizaines de mixtapes plus classiques les unes que les autres. Au cours de notre entretien étaient notamment évoqués sa vie de l’autre côté de l’Atlantique et son désir de construire un pont entre les Etats-Unis et la France. Et celui que Ill appelait « Deejaaay Poskaaa » est visiblement un homme de parole. Des têtes respectées de l’underground new-yorkais (Sav Killz, Napoleon Da Legend, Aaron Cohen, Frank Knight…) sur des productions françaises, voilà la sève de BlockBangerz, EP de dix titres qui sortira le 17 juin mais que vous pouvez d’ores et déjà pré-commander. En attendant les chroniques de la Grosse Pomme, quoi de mieux à faire que de vous replonger dans le parcours du mixtape maestro ?

Deux structures fraîchement créées viennent proposer une offre nouvelle et rare dans le paysage du rap francophone. Captcha Limited Records et Larchiviste Records ont en commun un désir de combler un manque dans la discothèque des auditeurs les plus férus de rap français. Du côté de Captcha, le concept est d’éditer en tirages limités des albums sortis seulement en digital, afin de satisfaire le public restreint d’artistes underground. La première production de CLR est d’ores et déjà disponible à la vente, et c’est une édition limitée à cent exemplaires de l’album Dudelife, de Moïse The Dude. Pour Larchiviste Records, l’idée est d’enfin donner une existence physique à des raretés, exhumées du siècle dernier pour les sortir aujourd’hui en 33 tours.  Le label propose également son premier produit, des démos du groupe alsacien Mat Twice, datées du milieu des nineties.

Dans le cadre de la collaboration entre Tealer et Pantheone, le gang revient au Showcase le samedi 28 mai avec des invités d’exception. Deux têtes d’affiche de choix : D’un côté, UZ et ses beats trap futuristes, et de l’autre le légendaire Just Blaze qu’on ne présente plus. Pour l’occasion, nous avons des places à vous faire gagner sur Facebook. Ne ratez pas le teal !

Nous suivons Kekra de très près en 2016. Il y a d’abord eu ce deuxième volume des Free Base, totalement imparable, puis ces clips extraits de son prochain projet : « Pas Joli », « Pas Payé » et « Satin » plus récemment, trois OVNIs stylisés dans un rap actuel bouillonnant. Le rappeur masqué devrait finir de marquer les esprits avec Vréel et sa progression constante à tous les niveaux. Le vendredi 27 mai, jour de sortie du projet, il sera en concert exclusif au Social Club avec des DJ sets d’Orgasmic, Bambz, Asura et même notre Captain Nemo. Et pour l’occasion, nous avons des places à gagner sur Facebook. Ne ratez pas votre futur.

Après celui de Spike Lee (American Urban Story), publié l’année dernière chez le même éditeur (Don Quichotte, chez qui l’on trouve aussi les deux livres signés par un certain Jean Gab’1), c’est le portrait de Kanye West (Black Jesus) que brosse cette fois Karim Madani, dans une biographie qui, semble-t-il, n’en est pas tout à fait une. Pour se mettre l’eau à la bouche, on peut écouter cette émission de « Ping Pong » où l’auteur rencontre l’écrivain Jake Lamar (amateur de jazz pour qui Yeezus fut une révélation) et lire cette interview chez The Backpackerz. L’éditeur annonce un « portrait au scalpel ». Ça risque d’être salissant. Raison de plus pour aller voir.

Alors que sa mixtape intitulée Césarienne devrait magnifier l’été indien, ZA continue à distribuer des friandises de luxe. Pour l’équipe de Give me 5 (à qui il avait déjà lâché un freestyle d’anthologie il y a quelques années), le rappeur bruxellois a relevé le défi « Poignée de Punchlines » : un freestyle construit autour de vingt mots choisis par les internautes. Evidemment, une simple formalité pour le Gars du H qui semble plus en forme que jamais à quelques encablures de son retour dans les bacs. Patience, patience. Et si le manque est trop grand, vous pouvez toujours vous faire un shoot de Brutale Mozaïque.

Les soirées Classics Only sont devenues un rendez-vous incontournable de la nuit parisienne. La prochaine a lieu ce soir, vendredi 20 mai, au Wanderlust à partir de 18h avec un thème tout particulier : la Westside, le rap californien dans toute sa splendeur. Et comme c’est la coutume depuis quelques éditions, Casabey apporte une cerise sur le ghetto avec la présence en live de Stomy et Passi, les piliers du Ministère A.M.E.R, véritables ambassadeurs du son westcostela en France. Pour l’occasion, nous avons des places à gagner sur Facebook donc ne ratez pas cette nuit sous le signe du W.

Après avoir offert Roulette Russe, un projet sept titres en mars, Sadek continue de faire monter l’attente quant à sa prochaine mixtape, Nique le casino. « Las Vegas » en est le dernier extrait et confirme la grande forme du rappeur nocéen, qui semble s’être détaché des calculs qui ont pu le brider sur ses précédentes sorties. Visiblement libéré des impératifs commerciaux, Sadek se montre toujours percutant et à nouveau enthousiaste à l’idée de rapper. Sa carrière prend d’ailleurs une tournure nouvelle depuis quelques temps et ses activités se diversifient. Il était récemment à Cannes pour présenter Tour de France, road-movie de Rachid Djaïdani prochainement en salles, dans lequel le rappeur donne la réplique à Gérard Depardieu, qui a quant à lui loué « l’amour des cités » reçu pendant le tournage.

Il est entré dans la légende grâce à son deuxième premier couplet post-mortem sur « L’Enfer » d’IAM. East, disparu le 3 février 1996, n’a peut-être pas eu le temps d’être une star du rap français, mais il en a été une belle étoile filante. Sa diction inimitable, ses freestyles, son association avec Cut Killer à l’origine du label Double H : East a laissé une véritable empreinte, malgré une maigre discographie. Son maxi posthume Eastwoo, sorti en 1997, va être réédité à l’occasion des vingt ans de sa mort, avec deux vinyles : l’original remasterisé, et un second contenant les versions instrumentales, le titre « Straight from the underground » (avec son fameux couplet repris sur « L’Enfer »!),  et son remix assuré par Cut Killer. La sortie du maxi est prévue début juin.

D’abord un aveu : nous sommes je suis toujours un peu en retard. C’était le premier avril de cette année, et le graphiste du site de Métal Hornsup.fr s’interrogait sur sa page facebook : « Depuis des années les festivals Métal se multiplient en France et partout dans le monde… De gros festivals sur 3 jours ou plus, avec plein d’artistes venus d’univers différant, mais heureux de jouer sur les même scènes… Et pourquoi ce phénomène ne se produit-il pas pour d’autres styles de musique ? » Avec le Hellfest en tête, Ëmagalaï Graffik a donc imaginé l’Urban Fest. L’affiche est visible ci-dessous et elle ne manque pas de gueule. Alors on pardonnera à notre confrère métalleux quelques approximations, car elles sont compensées par son audace et son humour, notamment dans le naming des scènes et le choix de certains participants qu’il fallait quand même aller chercher ou oser associer. Un joli détournement de son visuel qui reste un rêve potache. Notre confrère Genono de Noisey explique pourquoi. Dans les temps, lui.