
High Klassified, classe mondiale, vibes locales
Le producteur québécois High Klassified s’est taillé une place de choix à l’international grâce à une signature sonore aussi élégante qu’avant-gardiste. Rencontre avec un artiste qui transforme chaque beat en matière noble.
Impossible de parler de la scène beat contemporaine sans évoquer High Klassified. Originaire de Laval, le producteur québécois s’est taillé une place de choix à l’international grâce à une signature sonore aussi élégante qu’avant-gardiste. Entre ses collaborations de prestige — de Future à The Weeknd — et ses projets solo plus introspectifs, il navigue avec une aisance rare entre le mainstream et l’expérimental. Casque vissé sur la tête, toujours dans son monde, High Klassified incarne une nouvelle génération d’artisans du son : exigeants, discrets, mais terriblement influents. En mars 2025, High Klassified sortait son album 100% francophone Ravaru inspiré de ce qui le façonne depuis l’enfance : la science-fiction, le Japon et les jeux vidéo notamment. Rencontre avec un artiste qui transforme chaque beat en matière noble, et pour qui la musique n’est pas qu’un métier, mais une classe à part entière.
Abcdr du Son : Quel est ton souvenir le plus ancien lié à tes compositions musicales ?
HK : C’est quand j’étais sur YouTube et que je regardais les tutoriels de beatmaking de Ryan Leslie. À l’époque, il commandait des trompettes, puis il faisait des trucs en live. Il y avait Mysto & Pizzi aussi, c’était un duo de producteurs qui faisait un peu de la house. Ils étaient vraiment forts.
A : Quels sont les premiers artistes qui t’ont fait confiance et qui t’ont permis de vraiment te lancer ?
HK : C’était mes frères et mes cousins qui commençaient à faire de la musique. C’est grâce à eux que je fais de la musique, c’est vraiment eux qui m’ont influencé à en faire. Mais dans mes vrais gros placements, français, on va dire que c’était Ateyaba. Puis, grâce aussi à son manager Oumar. Je les avais contactés sur Facebook !
A : Le premier rappeur français avec qui tu avais collaboré, c’était Espiiem, si on ne se trompe pas.
HK : Oui, c’est vrai, sur le morceau « Pôle Position » en 2014.
A : Puis ensuite sur « 777 » en 2015. C’est un artiste qui a été beaucoup couvert par l’Abcdr du Son. Est-ce qu’il était important pour toi à tes débuts ?
HK : C’est vrai que je n’ai jamais souligné ça, c’était un des premiers gros artistes français avec qui j’ai travaillé. Puis, ce que j’aime avec Espiiem, c’est que j’avais vraiment une proximité avec lui. C’était dans le sens où on ne travaillait juste pas ensemble par email. Il était venu à Montréal, on s’était vu en France aussi, j’avais bien connecté avec lui, et après il m’a présenté Matou qui est maintenant le DJ de PLK.
A : Vous êtes toujours en contact ?
HK : Non. C’est dommage, je n’ai pas parlé avec Espiiem depuis très longtemps. C’est fou. Ça doit faire un bon six, sept ans. Puis dernièrement, j’étais en studio avec Luidji, au Studio Noble. Mon manager m’a dit : « Ce sont les studios de Espiiem maintenant. »
A : Tu as eu une période de galère où tu doutais de la musique, où tu disais que tu allais arrêter ?
HK : Ouais. Après le lycée, je voulais lâcher parce que ça prenait trop de mon temps. Je dormais à peine, tout ce que je faisais, c’était de la musique. Je voulais vraiment me concentrer sur l’école. C’est juste que quand j’ai rencontré mon ancien manager il m’a dit : « Yo, pour de vrai, si tu pousses encore intensément pendant deux ans, je te promets que ça va décoller pour toi. » Quand j’ai été banni des États-Unis aussi, c’était un autre signe pour moi. Je voulais vraiment lâcher la musique parce que, selon moi, le seul marché intéressant pour placer mes compositions c’était les États-Unis.
A : Comment ça banni des États-Unis ?
HK : Le DJ A-Trak a fait un collectif qui s’appelle Low Pros et j’en faisais partie. À l’époque, c’était Metro Boomin, Lex Luger, A-Trak et moi. Il nous mettait en studio avec des Young Thug, avec des gros noms. C’était incroyable. J’allais tout le temps aux États-Unis toutes les deux semaines pour aller en studio avec les gars. On a fait Chicago, New York, Atlanta, Chicago. Ce n’était pas un problème que j’aille faire des sessions studio là-bas. Le problème, c’est qu’en parallèle, je me prenais des dates de DJing sur place. Et ce n’était pas légal, ça revenait à travailler sans visa. Au vu des aller-retour que je faisais, un jour la douane a eu un doute, ils ont pris mon téléphone et tout fouillé, c’est comme ça qu’ils s’en sont rendu compte. Ils m’ont mis dans une cellule, pas d’eau, pas de bouffe, rien pendant 5 heures !
A : Le bannissement a duré combien de temps ?
HK : On m’a banni cinq ans, ce qui fait que c’est à partir de là que j’ai commencé à plus m’impliquer dans le marché français. Mon manager me montrait Ateyaba, qui s’appellait à l’époque Joke et j’étais vraiment fasciné. Ça me fait d’ailleurs penser que le premier artiste français avec qui j’ai travaillé ce n’est pas Espiiem mais Jewel Usain en 2011. C’est fou parce qu’on s’est embrouillé par rapport à un désaccord et on ne s’est pas parlé pendant dix ans. Ça ne fait seulement que quelques mois qu’on se reparle mais aujourd’hui on en rigole. [rires]
« Le Québec m’a vraiment influencé en me donnant carte blanche sur la manière dont je pouvais faire de la musique. »
A : Tes premières sorties ont été sur le label Fool’s Gold. Est-ce qu’A-Trak est quelqu’un qui a joué un rôle dans ton parcours ?
HK : Oui, énorme. A-Trak, j’étais son protégé. La manière dont il m’a accueilli quand j’ai signé le contrat avec Fool’s Gold, je suis tellement reconnaissant. Il m’a emmené dans des salles où je n’aurais jamais cru être dans ma vie. À un moment, ils avaient le monopole sur New York, sur tous les artistes émergents en ville comme A$AP Rocky par exemple. En 2014, les gens étaient beaucoup plus réunis. Il y avait moins de tension donc c’était plus facile de créer des featurings. Le collectif organisait des soirées nommées « Fool’s Gold Day Off Block Parties ». C’était des block parties qu’il faisait pendant le Labor Day [fête du travail aux États-Unis, ndlr]. C’était incroyable ! J’étais en backstage avec A$AP Rocky, Kanye West, Travis Scott. Tout le monde était là. Pour moi, ça m’inspirait tellement. Le fait que A-Trak m’a mis dans des espaces là, ça m’a tellement motivé, je me disais : « Je suis à côté de ces gens-là. Je suis à un pas de produire pour ces gens-là. »
A : Au Québec, vous êtes connu pour avoir plein de sonorités et d’influences différentes. Comment cette diversité a été influencée dans tes compositions ?
HK : Ça m’a beaucoup influencé dans le sens où à l’époque, ce que j’écoutais, c’était du Pharrell Williams, j’écoutais de la pop et tout. En 2012 et 2014, c’était une période où le son de Los Angeles a commencé à prendre de l’expansion. Il y avait des Flying Lotus qui commençaient, Tokyo Monster, tous ces gens-là. Il y avait une petite scène de Montréal qui écoutait vraiment ça. Je pense que ça a beaucoup influencé le son de la ville. À cette époque-là, ça s’appelait le Piou Piou. C’était juste du rap à notre manière, le hip hop de chez nous. J’étais moins dans les standards de vouloir faire de la musique comme tout le monde. Le Québec m’a vraiment influencé en me donnant carte blanche sur la manière dont je pouvais faire de la musique.
A: Que ça soit toi, Freaky, A-Trak, Kaytranada, les producteurs de Montréal en général, vous avez souvent l’air de mélanger la musique électronique avec le rap. C’est une coïncidence ou ce sont deux univers qui se mélangent beaucoup dans la ville ?
HK : Je pense que c’est une petite ville. Montréal, c’est une ville de fête. Il y a les cultures haïtiennes, caribéennes etc. C’est vraiment un mélange de plein de choses. Des fois, on ne sait pas trop situer et je pense que c’est ça la beauté des choses. La France, c’est gros mais il n’y a pas tant de festivals en France. Montréal, tu as deux festivals de rock, plusieurs hip-hop, des festivals électroniques aussi. Pour le petit territoire que c’est, c’est très dense puis il y a tellement de boîtes de nuits aussi avec des styles de musiques différents, ce qui a fait qu’on touche à tout. On allait autant dans des clubs plus house que dans des clubs plus hip hop. Je pense qu’on a grandi avec cette influence-là. Mais c’est fou parce que maintenant, quand tu vas dans le club, c’est vraiment plus sectionné avec une soirée spéciale R&B, une autre spéciale hip-hop etc.
A : On te présente souvent comme un enfant de SoundCloud. Est-ce que c’est une plateforme qui a été importante aussi pour toi ?
HK : SoundCloud m’a permis de me faire voir, surtout en France. C’est ce qui a fait que j’ai pu sold-out un show en 2014-2015, c’est grâce à SoundCloud.
A: Ton style a beaucoup évolué depuis cette époque-là, comment trouves-tu ton évolution de SoundCloud à aujourd’hui ?
HK : Avant, j’écoutais moins la musique qui se faisait autour de moi, je faisais vraiment juste de la musique pour moi. Puis les gens, se sont plus ouverts à l’idée d’explorer de la nouvelle musique. Il y avait une période dans la musique où les gens se contentaient juste d’écouter des instrus, je pouvais être DJ en soirée, puis jouer juste des beats. Mais ça, c’était à l’époque. Maintenant, les gens veulent les paroles, les gens veulent danser. Parce qu’à l’époque, je pouvais jouer juste des instrus pendant une heure ou alors la même boucle et les gens étaient contents. Maintenant, les gens veulent des musiques qu’ils connaissent, les titres top 40, et je suis totalement d’accord avec eux. Je pense que ça m’a permis de me réajuster aussi.
A: Tes productions sont souvent très synthétiques. Quelle est la place de la musique électronique dans ce que tu écoutes et ce que tu composes ?
HK : Je pense que je suis pas mal hybride, dans le sens où avant Ravaru, je mélangeait beaucoup hip hop et musique électronique. Dans mon avant-dernier projet Law of Automata mon single « 3 Words » était R&B.. Mais après, j’avais un son avec TroyBoi, qui était complètement de la musique de festival. Avec Ravaru, je me suis dit que j’allais faire un projet au complet, juste accessible à tout le monde avec des paroles de A à Z, parce que maintenant, je connais tellement d’artistes. C’est pour ça que dans le projet, il y a beaucoup d’influences. Sur un titre comme « Rouge Blanc », je voulais par exemple un peu un environnement à la Lucky Daye. Parce que j’ai saigné son album.
A : Si tu devais comparer ton premier projet solo à ta musique actuelle, qu’est-ce qui a le plus changé dans ta façon de composer ?
HK : La différence principale c’est que maintenant je travaille avec plus d’artistes. Sur Ravaru il y a beaucoup de crédits différents, j’ai tellement de featurings et de coproductions. Avant c’était que moi partout.
A : Comment tu travailles tes sonorités pour qu’elles se démarquent ?
HK : J’écoute beaucoup de musique, notamment de jeux vidéo. Je travaille mon piano aussi, je prends des cours et je travaille mon oreille le plus possible. Je pense qu’on peut le voir dans le projet, il y a beaucoup de sonorités différentes. C’est vraiment ça que j’essaie de faire le plus possible. Sortir de ma zone de confort, travailler avec différents artistes.
A : Tu as expliqué qu’avec cet album, tu voulais replacer Laval au centre tout en faisant honneur aux différentes influences qui t’ont façonné (jeux vidéo, Japon, etc.) Peux-tu en dire davantage ?
HK : C’est vraiment fou parce que je suis vraiment un gars nostalgique. J’aime vraiment tout ce qui m’illuminait quand j’étais jeune, tout ce qui est jeux vidéo, tout ce qui est l’esthétique sci-fi, je suis encore un grand rêveur. Même si j’ai 32 ans, je suis encore un enfant dans l’âme. Je pense que la société comme aujourd’hui, la seule manière dont je peux vraiment m’exprimer, c’est à travers ma musique. Sur ce projet-là, la direction artistique était vraiment de projeter la nostalgie qu’il y a en moi. C’est un peu le cas dans tous mes projets, mais sur Ravaru, plus particulièrement.
« Sur ce projet-là, la direction artistique était vraiment de projeter la nostalgie qu’il y a en moi. »
A : Pourquoi est-ce que tu as fais le choix d’uniquement travailler avec des artistes francophones sur Ravaru ?
HK : C’est ma maison de disques qui m’a conseillé de faire un projet entièrement francophone. Au Québec, tu as beaucoup d’avantages en termes de soutien quand tu fais un projet juste francophone, parce qu’ils veulent vraiment préserver la langue française. Ça fait quinze ans que je suis dans la musique, les gens savent qui je suis mais je n’avais jamais vraiment bénéficié de ce support qui était là. C’est pour ça que pour moi, c’est un de mes plus beaux projets. Parce que j’ai poussé un projet 100% francophone et j’en suis vraiment content.
A : Initialement, tu as fait combien de morceaux pour Ravaru ?
HK: J’en avais une douzaine. J’avais aussi une chanson avec Yamê qu’on a pas eu le temps de terminer. Les deeadlines étaient trop courtes ! Même, Luidji, c’est mon gars, on était souvent en studio ensemble et on bossait pour un morceau sur le projet mais lui aussi a manqué de temps.
A : Peut-être pour une réédition ou version deluxe ?
Oui, c’est totalement en travaux ! Sur « LomeLaval » aussi je voulais Yseult pour qu’elle chante sur l’intro. C’était pendant qu’elle explosait avec sa chanson « Alibi ». C’est trop bien pour elle.
A: Ateyaba est aussi présent sur l’album. On sait qu’il ne fait pas forcément énormément de featurings et de morceaux pour les autres. Et vous faites de la musique depuis plus de dix ans. C’est quelqu’un d’important aussi pour toi ?
HK : C’est un des premiers artistes français que j’ai vraiment apprécié, dans le sens où j’ai vraiment travaillé fort pour travailler avec Ateyaba. Je ne savais pas trop à l’époque comment approcher des artistes. J’ai fait mes recherches, j’ai trouvé qui était son manager, on avait des amis en commun sur Facebook. Petit à petit, j’ai vu que c’était le protégé de Teki Latex, j’avais une amie qui le connaissait. Un jour, je me réveille et je vois qu’un gars me suis sur Twitter, il m’envoie un message et me dis: « Je kiff ce que tu fais ». De fil en aiguille j’ai pu travailler sur son titre “Oyé Sapapaya”.
A : C’était The Weeknd qui avait validé Ateyaba aussi.
HK : Oui, c’était à l’époque où je travaillais avec The Weekend, on était tout le temps ensemble à Toronto. Moi je faisais les mix à distance chez moi, puis j’envoyais les mix à son équipe et durant les tournées de The Weeknd, ils passaient mes sets en première partie. À chaque fois que j’envoyais mes mix, il revenait me voir et me disait : « C’est qui cet artiste-là ? » C’était Ateyaba. Il rejouait tout le temps ses titres.
A : Qu’est-ce qui le rend si unique selon toi?
HK : Je trouve qu’Ateyaba, c’était le A$AP Rocky français. Il en a inspiré beaucoup après lui et a révolutionné la musique à son niveau. C’était vraiment un des plus chauds de cette époque-là.
A : Sur cet album aussi, tu collabores avec Hubert Lenoir qui n’est pas du tout un artiste rap et avec qui tu as déjà composé deux morceaux pour son album en 2021.
HK : Hubert Lenoir je l’ai rencontré dans un festival qui s’appelle Santa Teresa. Il est venu me voir et m’a dit: « J’aime ce que tu fais, on devrait travailler ensemble ». Je pense aussi que ce qui a fait en sorte que je travaille avec lui, c’était son humour. On avait une belle union à ce niveau-là et c’est ça qui m’a plus poussé à travailler avec lui.
A : Est-ce que tu peux nous parler de la cover de l’album ?
HK : Oui. Sur toutes mes covers, c’est quasiment tout le temps juste mon visage. Ce que j’aime faire, c’est trouver un artiste visuel que j’aime vraiment sur Internet. Ensuite je me présente et je lui dis que je travaille sur la cover de mon album, ma vision et après je laisse l’artiste faire son interprétation de mon visage sur son art. Il y a un artiste qui faisait de l’art AI, il était dans une vibe un peu à la Akira, animé, ça m’a tout de suite plu ! [Design: @alex.parnassus et graphisme @kokuawuye, ndlr]
A : La scène québécoise évolue énormément. Quelle est ta vision de l’industrie musicale aujourd’hui au Québec ?
HK : Je suis fan de musique québécoise. En réalité, j’aurais aimé que les rappeurs québécois s’exportent plus en France. Je trouve qu’ il y a Rowjay qui s’est très bien exporté ici mais il y a d’autres artistes de Montréal qui devraient venir ici. Ça aurait été cool que ça s’exporte plus en France.
A : Et tu arrives quand même à voir des artistes québécois émergents que tu apprécies ?
HK : Oui, St-Prince qui est sur mon projet, j’aime vraiment ce qu’il fait. En termes de rap, pour le moment… [il réfléchit, ndlr] Le problème à Montréal c’est que c’est très commercial. Moi je suis moins dans ce délire-là, j’apprécie plus les musiques expérimentales donc les artistes québécois rap ça me parle moins de travailler avec eux. Sinon j’apprécie beaucoup Ariane Roy, mais c’est plus de la chanson.
A : Quels conseils donnerais-tu aux jeunes beatmakers qui souhaitent en vivre ?
HK : De prendre leur temps pour se développer ! Avec les réseaux sociaux, TikTok, tu peux être une star en une journée mais c’est important de prendre le temps de construire des fondations solides et quelque chose de fort qui va durer, ne pas se précipiter surtout. Moi ça fait quinze ans que je fais ça, je n’ai pas sorti de projet pendant quatre ans. Je n’étais même pas stressé parce que je savais que mes bases étaient solides et qu’il y a des gens qui me connaissent depuis très longtemps.
A : Tu as déjà fait des petites apparitions dans la mode et dans d’autres domaines. Est-ce que tu comptes explorer d’autres formes d’art ?
Oui j’aimerais bien faire de la musique pour des jeux vidéo. Ça, c’est mon truc. La mode aussi, il y a la marque 3 Paradis, je m’entends super bien avec eux et je fais souvent de la musique pour eux.
A : A quoi peut-on s’attendre pour les prochains mois pour toi ?
HK : Dans les prochains mois, premièrement une réédition du projet Ravaru. Un autre projet qui sort aussi, mais plus américain avec des sonorités R&B. Et ensuite j’ai un album qui va sortir bientôt avec Zach Zoya.
A : Est-ce qu’il y a des artistes avec lesquels tu rêves encore de travailler ?
HK : Les artistes suisses, je les aime bien. Makala, Varnish La Piscine… Aux États-Unis, tous les artistes R&B ! Summer Walker, Lucky Daye, je serais chaud aussi.
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