Il le Favé
Interview

Il le Favé

Figure de proue de la scène jersey en France, Favé a sorti son premier album cette année et réfléchit à la suite, avec déjà un certain recul.

Photographies : Coline Lemoal pour l’Abcdrduson

Si cet intitulé paraît aisé voire amusé, il n’est pourtant qu’une figure descriptive de l’identité musicale que Favé a créée ces deux dernières années et qu’il fallait apporter au rap francophone. Dans son premier album IL LE FALLAIT, les notes de responsabilité, de lucidité et de recul sur son art et sa vie prennent place en mélodies. Connu du plus grand nombre par ce refrain : « Les basses à fond, elles m’font kiffer la mélodie » (“URUS”) en 2022, le jeune Saint-Loupien s’est emparé du courant de la Jersey et a détourné le phénomène d’une trend TikTok en dévoilant son premier EP F4 en janvier 2023. Une amorce attestant que sa voix nonchalante et les bpm propres à la Jersey Drill pouvaient être un bon assemblage. En ce sens, Favé s’est imposé comme un des artistes porteurs de ce courant en France aux côtés de noms comme Kerchak ou encore Gambi et ce, avec aplomb. 

IL LE FALLAIT témoigne d’une certaine nécessité quant à être réactif et ainsi prouver de quoi il est capable : « Il fallait bien qu’on l’fasse, il fallait bien qu’on l’devienne » – (« IL LE FALLAIT »). Pour lui, rien de plus important que de relater les faits comme il les vit, sans trop les sublimer. C’est en s’appropriant des drums plus doux, des sons dansants et parfois des voix aiguës que le rappeur compte bien « toucher les nuages » au bout de ces 15 titres. Le temps d’un album, Favé laisse sa Urus, s’envole et prend le temps d’explorer un peu plus ce qu’il aime faire : de la musique. C’est dans les studios de son label, Morning Glory, que nous prenons place afin d’échanger autour d’un disque représentant plus d’un an de travail. 


Abcdrduson : 9 mois après ton premier EP 4 titres, tu enchaînes avec un long projet, comment l’as-tu abordé ? 

Favé : J’ai toujours voulu montrer aux gens ma palette musicale, on a sorti en premier l’EP puis on a pris le temps de bien travailler pour sortir l’album. C’était une envie qui était là depuis toujours. 

A : Depuis 3 ans maintenant tu n’arrêtes pas de produire de la musique, de jouer sur scène en concert, en festivals… 2 projets sortis en 2023, dont ton dernier album. Comment te sens-tu ? 

F : Actuellement, je me sens fatigué. [rires] En vrai ça fait un an que les choses s’accélèrent réellement. Ça fait même un peu moins d’un an. C’est depuis septembre où des fois je me dis « ah j’ai plus le temps. » Je suis content de tout ce qu’il se passe, c’est incroyable. C’est un rythme différent, je me lève pour le « travail », pour les interviews, la promo, etc. Plutôt que de me lever quand je veux et d’aller au studio pour faire du son jusqu’à pas d’heure. C’est là que je vois le changement. Mais ça reste que du kiff. 

A : Le studio, tu le vois toujours en mode plaisir ?

F : Oui toujours ! Parfois je viens au studio sans forcément faire de musique, juste pour passer du temps avec les gens. Dès que je sens la vibe, je fais du son, c’est ça que j’aime. Ce que je n’aime pas dans la musique, c’est qu’on puisse me forcer à faire un tel truc, un thème, etc. La plupart du temps c’est vraiment comment je ressens les choses donc forcément j’y prends du plaisir. 

A : Dès le premier titre de ton album IL LE FALLAIT tu dis : « Un jour j’vais me tailler d’ici, j’sais que j’vais pas revenir. » Qu’est-ce qui te donnerait envie de partir, d’arrêter la musique ? 

F : Premièrement la religion car faire de la musique mondaine n’est pas autorisé, donc un jour je devrais bien me couper de tout ça si je veux aller Là-Haut. Aussi, je ne me vois pas avoir 45 ans et avoir la tête cramée dedans. J’aimerais bien avoir ma petite vie tranquille à un moment, bien confortable, tout en conservant la musique en moi car elle a pris une trop grande place dans ma vie. Pas uniquement en tant qu’artiste, j’écoute tout le temps de la musique, donc ça restera. J’en écoute dans la voiture, dans le van, le train, sous la douche, quand je me brosse les dents. [rires] J’écoute beaucoup de rap français, et dès que je tombe sur un son que j’aime bien je le mets en playlist direct.

A : Ton album, je l’ai ressenti comme une quête de toi, où tu approfondis tes expériences, tu te livres. Ça a été un travail d’introspection pour toi ?

F : Ça s’est fait naturellement. Si il y a beaucoup de sons dans lesquels je me livre c’est parce que j’étais dans un moment où je voulais parler de choses réelles, de choses qui me tiennent à cœur. Je n’étais pas dans un état d’esprit où je me disais : « pour l’album il faut que je fasse un son dans lequel je dois me livrer. » Par exemple, il y a deux/trois ans, j’ai fait un son où je racontais ma vie de A à Z. Celui-ci on voulait le garder pour l’album sauf que ma vie a tellement évolué depuis le moment où je l’ai fait qu’on ne pouvait pas le mettre. Depuis ce son-là, je n’ai jamais retrouvé un mood comme celui-ci, où je pouvais refaire un son pour parler de ma vie comme je l’ai fait à ce moment. Pour moi tout est question de ressenti. Généralement j’écoute d’abord la prod, à quoi elle me fait penser puis j’écris. Parfois j’ai déjà une idée de ce que je veux dire dans ma musique et je cherche la prod qui va correspondre à ce que je veux dire.

A : À un moment tu dis « Tellement vide quand tu me parles au fond j’sais plus quoi dire », (« IL LE FALLAIT ») tu as besoin de marquer un temps de pause après cet album ? Recharger les batteries ?

F : C’est obligé. Je dois faire des pauses pour vivre, pour m’inspirer et ensuite revenir pour parler de ce que j’ai vécu. Dans ma vision de la musique je ne peux pas être dans ce truc où je mens sur ce que je vis. Pour moi ça perd tout le charme de la musique, des émotions que je mets dans mes sons. 

A : La musique peut être une course contre la montre, tu ressens la pression de devoir sortir des nouveaux morceaux ? 

F : Avant oui ! Maintenant que j’ai sorti l’album, j’ai l’impression que quelque chose a changé. Je me dis que j’ai le temps. J’ai le temps pour produire la musique, pour la sortir. Aujourd’hui, comment la musique se vend, se consomme, je suis obligé de me mettre une petite pression mais je prends beaucoup plus le temps de faire de la musique.

« Je dois faire des pauses pour vivre, pour m’inspirer et ensuite revenir pour parler de ce que j’ai vécu.  »

A : La construction de l’album reste sur une couleur globale, avec un aspect d’ascension, d’évolution mais est assez nostalgique. Tu te lances dans le vide avec cet album ? 

F : Non pas complètement. Je pense que ma communauté, celle qui est là depuis longtemps, connaît ce Favé là et sait que je fais de la musique au sens large. Ce n’est pas que « Urus ». Je me lance dans le vide mais tout en étant confiant. Je savais que si mon public avait aimé F4, ce que j’avais fait avant, même si certains ont découvert plus tard, j’allais les convaincre avec l’album. Je suis tellement choqué des retours de ma communauté, c’est trop bien ce qu’il se passe.

A : Sur la cover tu as l’air d’être à l’aise à contempler les étoiles d’assez près, tu dis que tu « veux toucher les nuages » (« NUAGES ») tu penses qu’il y a une autre étape à la suite de ça ? 

F : Mon but c’est d’aller toujours plus loin évidemment. On a passé un niveau en sortant cet album et là je veux aller chercher encore plus loin, aussi en termes de sonorités. En ce moment je ne suis pas vraiment en studio parce que je dois trouver des références, des nouvelles choses qui me plaisent en guise d’inspirations. Par exemple pour mon prochain projet j’aimerais plus m’inspirer des sonorités colombiennes et il y a plein de choses à faire avec. J’ai beaucoup écouté ça depuis petit par ma mère. Maintenant j’en écoute moins. Ça m’arrive par période, quand je suis dans la voiture où je peux écouter que ça mais ça reste rare.

A : Sur 15 titres tu es parti explorer d’autres teintes musicales, tu poses ta voix plus calmement, les drums sont plus doux, les bpm moins rapides. C’était difficile de sortir un peu de la case Jersey ? 

F : Je pense que je ferai toujours de la Jersey, au moins tant que ça me plaît. Pendant un moment après « Urus » puis F4, j’étais un peu blasé d’en faire, j’arrivais plus à en écouter ni à écouter mes propres sons. Puis je suis retombé dedans avec tout le mouvement drill et jersey de New York donc j’ai repris plaisir à en faire. Je sais que ça fait kiffer ma communauté aussi, beaucoup m’ont connu sur « Urus » donc si ça me plaît et que ça plaît au public, je continuerai. 

A : On pourrait définir l’essence Favé par le courant Jersey justement mais également par la manière de poser ta voix, parfois nonchalante, tu souhaites conserver cette caractéristique ? 

F : Tu me poses plein de questions, ça rentre bien dans ma réflexion ! En ce moment justement je me suis dit que j’ai été un peu trop monotone sur l’album. Maintenant j’ai vraiment envie de travailler les intonations sur les couplets. Dans la musique, l’intonation retransmet les émotions que t’as envie de donner aux auditeurs. Pour le deuxième album je pense que ce sera un peu moins monotone et nonchalant que sur celui-ci. Quand j’écoute certains types de sons, j’ai besoin de ressentir les émotions, de savoir ce que le mec veut me faire passer. Même quand j’écoute de la drill, si je capte qu’il était vraiment fâché ça me plaît vraiment. 

A : J’ai cru entendre que tu touchais un peu au beatmaking, ça t’intéresserait de développer cet aspect ?

F : Ouais totalement. Je dois me trouver un peu de temps, j’ai commencé l’année dernière. C’est trop dur. [rires] J’ai quelques bases, je prévois de m’acheter un ordinateur et un jour je vais vraiment m’y plonger parce que c’est trop bien. Au début, j’avais commencé un peu à m’entraîner sur les ordinateurs des beatmakers avec qui je travaillais. Après j’ai téléchargé FL Studio pour y toucher, mais ça fait longtemps que je n’ai pas essayé. 

A : Ça te permettrait d’être plus en symbiose avec tes sons ? 

F : Oui mais quand j’aurai un très bon niveau. Si un jour je peux faire ça pour moi, pour ma musique, et avoir un très bon niveau ce serait incroyable mais avant d’y arriver, il reste un long chemin. Même produire pour d’autres personnes, j’aimerais bien, ce serait trop stylé.

A : Ce qui fait que tu es reconnaissable en dehors de ton identité musicale, c’est ton image. Est-ce que c’est quelque chose à laquelle tu prêtes une attention particulière ? 

F : Aujourd’hui l’image joue beaucoup, je me dis que si j’avais pas la même tête mais que je faisais le même son avec la même voix ça marcherait peut-être pas autant. L’image compte donc on en joue. Après, mon image sur les réseaux, je m’en fiche un peu. C’est stylé, je poste quelques photos quand j’aime bien mais par exemple sur TikTok, j’en fais pas beaucoup. Si demain je veux faire un TikTok parce que c’est stylé ou marrant je vais le faire mais je ne vais pas forcément y réfléchir en mode « image ».

« Il faut que je m’instruise, que je continue d’apprendre de nouvelles choses, pas uniquement sur le rap mais en termes de culture générale. »

A : J’aimerais te parler d’argent, un thème bien représenté dans ta musique. Tu dis : « je sais pas si je serai là demain mais je sais que demain y a des sous à faire » (« FLASHBACK »), c’est une de tes priorités ? 

F : Oui totalement. C’est une priorité aujourd’hui. C’est bien beau de rapper mais il faut bien de quoi se mettre à l’abri. [rires] Il faut de quoi manger, de quoi vivre aussi dans ce train de vie d’artiste. Il faut que ça suive dans les poches. 

A : Tu as grandi dans un contexte où tu avais de l’argent ou bien ça pouvait être compliqué financièrement ?

F : Je n’ai jamais manqué de rien et mes parents ne m’ont jamais tout mis dans les mains. À un certain âge, t’as besoin d’argent, environ vers 15-16 ans, pour sortir, etc. Ils m’ont donné les valeurs du travail. Ce que j’ai aujourd’hui, je me l’attribue. C’est grâce à moi, à mon investissement. Quand on ne te donne pas d’argent, tu ressens le manque mais pas ce manque de « pour manger ». C’est juste une volonté d’être assez indépendant.

A : Tu as envie d’être indépendant ? De vivre seul par exemple ? 

F : Je ne sais pas, j’y réfléchis. Je préfère rester chez mes parents encore un petit moment, c’est mieux. Déjà il n’y a pas de loyer [rires] et puis j’aime rester dans le cocon familial. Je suis un fils à maman et je ne me vois pas partir tout de suite, ne plus habiter chez moi. Déjà que je ne suis pas beaucoup chez moi, si demain je rentre chez moi mais c’est pas vraiment chez moi ça va me faire bizarre. 

A : Ta famille est impliquée dans tout ce que tu fais ? 

F : Ça me choque tellement elle est impliquée ! C’est surtout ma mère qui est impliquée. Tout à l’heure quand je suis sorti elle m’a dit : « Tu vas où ? » Je lui ai dit que j’allais faire une interview elle m’a répondu : « Oh mais tu fais beaucoup d’interviews, t’es sûr que tu veux pas te reposer ? » Ça montre qu’elle est investie, qu’elle se rend compte de tout ce que je fais. Mon père est content de tout ce qu’il se passe, mes tantes aussi et elles en ont pris conscience à l’Olympia. Avant ça, personne de ma famille ne m’avait jamais vu en concert mis à part mon frère et ma cousine. Ils ont réalisé à ce moment-là. 

A : Un autre thème important c’est tes relations avec les autres, l’amour mais aussi l’amitié. Tu crains qu’on te trahisse ? 

F : Oui je suis un peu parano. Demain quelqu’un me fait une phase, je vais cogiter dessus pendant longtemps. Mes potes c’est ma vie, si demain je me retrouve sans eux je ne sais pas comment je vais faire donc c’est pour ça que je suis assez méfiant. Dans une relation amoureuse, j’ai du mal à donner ma confiance à quelqu’un qui vient d’arriver dans ma vie donc je reste méfiant aussi. L’amour est un pilier de ma vie et c’est important pour moi d’en parler dans mes sons ; j’en parlerai toujours mais de différentes façons à chaque fois. Tu ne peux pas vivre sans amour. C’est tellement présent dans ma vie avec ma mère, mes potes, ma famille. Je ne leur dis pas forcément que je les aime mais ils le savent. 

A : Tu le ressens ?

F : En tout cas je ressens que j’aime oui. Et que je suis aimé, par ma mère, bien sûr. Par mes proches aussi. Avec mes potes on se sait vraiment, depuis toujours. 

A : Je te pose cette question car une ligne me marque : « J’sais plus aimer je veux le ressentir », comment en es-tu venu à cette réflexion ?

F : J’ai eu qu’une vraie relation amoureuse dans ma vie et depuis que ça s’est fini, j’ai du mal à m’attacher à quelqu’un de nouveau comme j’aurai pu m’y attacher avant, même en amitié. À ce moment, il y a vraiment eu une cassure et maintenant c’est vraiment bizarre. C’est aussi pour ça que je suis très proche de ma famille. Demain si une personne rentre dans ma vie, en amitié ou autre, et que je ressens un vrai truc, je serais vraiment trop content. 

A : Et cette méfiance vient aussi avec ta position d’artiste ? 

F : Ça joue beaucoup. Tous les rappeurs le disent, mais tu sais pas si aujourd’hui quelqu’un est là pour ce que tu es ou ce que tu as, c’est réel. Je ne peux pas me permettre de ne pas être sûr de mon entourage. 

« Tu ne peux pas vivre sans amour. C’est tellement présent dans ma vie avec ma mère, mes potes, ma famille. »

A : Dans « SUPER FAVE 3D » tu te projettes dans cette course étoile Mario, celle où si tu tombes c’est game over. Tu ne te laisses pas le droit à l’erreur ?

F : Oui, ça vient surtout de moi, je ne peux pas faire d’erreur, j’ai pas le droit de fauter. Mais en vrai j’ai le temps, j’ai 19 ans. Demain si je fais une erreur, trois mois après je vais sortir un son ça peut tout rattraper. Je garde à l’esprit que tout ce que je fais doit être parfait, que ce soit bien fait en tout cas. En studio, si je fais un son que je n’apprécie pas forcément, j’arrête. Mais si je fais un son que j’aime, je vais être très pointilleux. Aujourd’hui j’ai des choses à perdre donc je n’ai pas envie de faire des erreurs pour perdre ces choses que j’ai réussi à obtenir. 

A : Dans « ENSEMBLE CROCO » tu places beaucoup de nostalgie, on remarque l’espace entre ta vision avant et après la musique. Comment tu le vis ? 

F : Avant la musique j’étais un lycéen, j’allais à l’école, je n’aimais pas l’école et je le faisais pour mes parents. Je savais qu’avoir un diplôme était une sécurité donc je me forçais. J’avais pas plus d’ambition que ça, pas trop d’objectifs, je faisais ma vie quoi. Quand la musique est arrivée, ça a rajouté un plus dans ma vie, même sans être connu. À ce moment, je me suis dit : « Je sais ce que je veux faire. » Quand j’ai commencé à rapper, je voulais acheter un micro, je voulais sortir un clip, et en ressortir un puis faire une mixtape puis ça et ça etc. Ça a rajouté un objectif dans ma vie. 

A : « Les plus beaux souvenirs d’ma vie je les ai faits derrière la scène » tu peux me raconter un de tes meilleurs souvenirs ? 

F : L’Olympia c’est un des meilleurs jours de ma vie. C’était incroyable. D’être sur scène ça me permet de voir qui m’écoute. En ce moment je suis en tournée donc c’est vraiment dans toute la France et on fait quasiment complet sur toutes les dates, c’est génial. Il y a quelques temps on était à Tours, moi je ne connais pas de gens à Tours mais eux ils me connaissent et ils paient des places pour venir me voir, c’est fou. [rires]

A : Dans ton interview GQ, tu dis que tu n’aimes pas forcément le rap à l’ancienne, mais que tu dois connaître pour la culture. C’est une manière de mieux comprendre l’environnement dans lequel tu es ? De mieux y prendre place ? 

F : Complètement. C’est super important, parfois on te parle de choses que tu ne connais pas alors que t’es rappeur, c’est la honte. Parfois on me fait écouter des sons, je demande qui chante puis quand je rentre chez moi je me renseigne un peu. Pour les clips aussi, quand on cherche des références on peut demander à DJ Bellek, c’est une bibliothèque, il a trop de références, donc pendant de longs moments des clips défilent et j’apprends comme ça. Encore aujourd’hui il faut que je m’instruise, que je continue d’apprendre de nouvelles choses, pas uniquement sur le rap mais en termes de culture générale, c’est trop important. 

A : L’émotion dans la musique est centrale pour toi, est-ce qu’il y a un son qui te touche particulièrement ? 

F : « ENSEMBLE CROCO ». C’est un des seuls sons de l’album que je peux écouter en boucle. Je pense que c’est un des meilleurs sons que j’ai écrits, un de mes sons préférés.

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