808’s & Heartbreak : l’avant-première
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808’s & Heartbreak : l’avant-première

Ça y est, c’est officiel : l’Abcdr est désormais labelisé « Industry Insider ». Après des années d’écriture bénévole, de disques achetés et d’interviews mendiées dans la boue des Eurocks, nous pouvons maintenant crier « On est là ! » partout où l’on passe.

Devinez-quoi : par un tour de passe-passe dont je vous épargnerai les détails, j’ai reçu il y a quelques jours une invitation par mail pour aller écouter en avant-première, 808’s and Heartbreak, le nouvel album de Kayne West (sic), dans les locaux d’Universal Music.

Rendez-vous était pris aujourd’hui même, 14h30, au 20 rue des fossés Saint Jacques à Paris. Le décor : une salle de 12 m², cinq rangées de sièges noirs, des canettes de coca et une petite quinzaine de scribouillards. Parmi les têtes connus : Olivier Cachin, fidèle à lui-même avec son baggy Roc-A-Wear, ses Air Force Customisées et son doo-rag, un certain Arnaud qui pourrait bien être Arnaud Fraisse et une trentenaire très grande que j’ai décidé d’appeler Stéphanie Binet. Dans une ambiance paisible, alors que OC était entrain de conter la dernière conférence en presse de ‘Ye en France (celle où il avait torché les journalistes présents en réclamant leur silence), un mec d’Universal nous annonce que la version que l’on va écouter n’est pas définitive. « The tracks are not confirmed », ajoute une fille blonde qui semble assignée à la promotion de l’album en Europe. Elle refuse que le tracklisting soit distribué aux journalistes. À deux mètres de moi, sur une table, l’album est là, planqué dans un CD-R anonyme. Marrant d’imaginer que la viabilité économique d’Universal Music pour l’année 2008 tient dans ce tout petit compact disc.

Pendant une seconde, je m’imagine entrain d’enregistrer l’album au dictaphone pour l’envoyer à NahRight, puis je me vois au tribunal, pointé du doigt par Pascal Nègre, Valery Zeitoun et Pierre « Halcyon » Bellanger, condamné aux travaux forcés pour avoir bousillé le plan marketing de l’année. Pour sortir de ce cauchemar, je dégaine mon bloc-notes.


Note annexe : amis nerds, c’est pour vous que je fais ça. J’aurais pu fermer les yeux, profiter de chaque seconde, mais non, je suis allé au charbon pour mémoriser le maximum de cet album. Si vous n’aimez pas les gens qui racontent la fin des films, ne lisez pas la suite. Et avant que j’oublie tout ce que j’ai pu entendre pendant ces 10 titres, en voilà un aperçu. Bon, je sais, c’est un peu décousu, mais je retranscris pêle-mêle hein…

Welcome to Heartbreak

Le morceau commence sur un violoncelle en solo, submergé par un beat monstrueux, avec le genre de caisse claire pitchée très bas qui semble sortie tout droit d’une usine bruyante. Le beat se calme sur les couplets, Kanye est tout d’autotune vêtu. Il y a trois ans, Lupe Fiasco avait hérité d’une place de choix sur Late Registration, cette fois-ci c’est Kid Cudi qui décroche la timballe. Mais s’il est censé rapper sur le morceau, je ne l’ai pas remarqué une seule seconde. Quoiqu’il en soit, l’intro est complètement à la hauteur de ce qu’on peut en attendre : dramatique, puissante, fragile. Et surtout, elle enchaîne sur…

Heartless

Deuxième single. Refrain redoutable. Gros sample de flûte de pan programmé à l’instinct sur quatre mesures. Sur le CD, une voix répète toute les trente secondes « This is for clearance purposes only. » Pas grave : sur les gros moniteurs installés dans la salle pour écouter l’album, la prod’ défonce. Cela dit, elle défonçait déjà sur des enceintes de bureau, donc tout va bien (toujours se méfier des prod’ qui défoncent sur des gros moniteurs). Il me semble que la fin de « Heartless » est légèrement différente que la version unmastered qui a tourné sur le net, avec un Kanye qui finit avec des harmonies légères. Et mélancoliques, forcément.

Love Lockdown

Visiblement, les prises de voix sont encore différentes de celles des versions 1 et 2. Sur le refrain, Kanye est revenu aux marmonnements bizarres et aux clappements de main. Dommage. Même les percussions semblent différentes, et le cri de bête est absent du final.

Robocop

On imaginait 808’s & Heartbreak comme une œuvre arty un peu pleurnicharde, mais Ye’ a toujours des répliques légères pour faire passer la pilule (« You’re like the girl from Misery »). Là aussi, le beat est déstructuré avec des relents industriels, avec un emballement technoïde sur le refrain et une caisse claire monstrueuse qui appuie sans relâche sur les temps forts pendant les couplets. Possible qu’une partie des auditeurs ruent dans les brancards au moment du refrain, mais tant pis.

Paranoïd

Le morceau au cœur léger, avec un groupe nommé Mister Hudson. De la pop britannique, d’après ce que j’ai cru comprendre. Très dancefloor, la production a un côté futuriste souillon pas mal, avec des petits gargarismes électroniques ça et là. J’en déduis que Mister West doit encore ressortir l’album de Justice une fois de temps en temps. « You worry ’bout the wrong things » répète-t-il d’une voix qui rappe en chantant (ou l’inverse). Dans la salle, l’autotune n’est visiblement pas au goût de tout le monde mais l’outil produit un effet intéressant : plutôt que d’aplanir les aspérités vocales de Kanye, il en accentue les failles. Dans le contexte de l’album, c’est un choix esthétique vraiment pertinent.

Streetlights

« Let me know, do I still got time to grow ? » Devant moi, Arnaud Fraisse discutaille. Le morceau, lui, a toujours ces espèces de grosses caisses écrasantes maquillées de toms et d’effets tribaux, dans la veine des percus sur « Love Lockdown ». Un sample strident couvre une mélodie grave de piano. Mon Dieu mais faites-le taire.

Say what you will

D’après la fille qui parle anglais, ce morceau ne ferait pas le final cut de l’album. Le beat est mortel – Kanye a du être traumatisé par Timbaland – avec des micro-bips en guise de caisse claire. En nappe, une chorale gothique mécanisée. Très contemplatif comme ambiance. Bizarre : l’outro du morceau n’en finit pas, comme si l’on avait affaire à une version de travail qui attendrait un ultime couplet. Pendant ce temps, Olivier Cachin feuillette le quotidien Métro (avec Abd Al Malik rédacteur en chef d’un jour). Devant moi, Arnaud Fraisse griffonne sur son bloc-notes « L’AUTOTUNE M’A TUER » et le montre à un pote à lui en rigolant. Je griffonne sur mon bloc-notes qu’Arnaud Fraisse griffonne sur son bloc-notes « L’AUTOTUNE M’A TUER » et le montre à un pote à lui en rigolant. J’espère que personne ne regarde par dessus mon épaule, sinon la mise en abîme deviendrait un peu lourdingue.

Bad news

« Didn’t you know I was waitin’ on you ? » Mon Dieu, le couplet de Kanye est aussi mortel que celui de « Put on ». Le beat sonne comme ce qu’il resterait d’un beat de Timbaland s’il décédait avant d’avoir pu y intégrer ses beat-box organiques. Brutal mais triste. Et dire qu’à une époque, on reprochait à West la légèreté de ses drums… Détail cool : vers la fin, un violon électronique se mêle à de vrais violons. Grâce à ses dénominateurs communs d’un titre à l’autre, la cohérence de l’album est remarquable : des subbass qui plantent le décor, un exotisme rythmique un peu inquiétant (dans le bon sens), des chœurs lointains, la présence presque effacée de Kanye… D’ailleurs je n’ai souvenir d’aucun sample. Très bon morceau.

Amazing

« I’m a monster, I’m a killer. » Tuerie intégrale. Excusez la comparaison facile, mais le beat sonne comme un mélange de Timbaland (encore lui) et de Dr Dre pour les accords de piano massif. Young Jeezy place juste des ad-libs pendant les deux premiers tiers du morceau (« yeah ! », « let’s go ! »), et au moment où l’on croit qu’il va ne faire que ça (comme dans « Can’t tell me nothing »), boum : cri de bête comme dans « Love Lockdown » et un Jeezy qui balance un couplet en clôture. Énormissime. Si un titre doit faire l’unanimité, c’est celui-là.

See U in my nightmare

Putain mais cet album défonce. Voilà enfin la collaboration ultime entre Kanye West et Lil Wayne. Dans « Barry Bonds », Kanye voulait trop jouer au MC respectable et Weezy n’était pas en grande forme. Là c’est autre chose. La prod’ repose sur des énormes synthés épiques, dignes d’un album de Young Jeezy, mais sans beat épileptique à la Drumma Boy en soutien. Sans beat du tout, d’ailleurs. Lil Wayne, évidemment, est sous auto-tune, et les deux se fondent complètement dans le concept. « Tell everybody that you know, THAT I don’t love you no more » grince Kanye. C’est autotune extravaganza, on a l’impression que Ye et Weezy finissent enfin par se croiser au bout de leurs fuites en avant respectives. Il y a aussi des violons ! J’annonce : « See U in my nighmare » est le climax espéré pour un tel album.

The Coldest winter

Et après le climax, la descente. Désolé mais cette fois-ci, je déroule : ce morceau tue. Ce morceau tue. Le déchirement métallique toutes les deux mesures tue. Le petit piano électrique tue. La mélodie des couplets tue. Cet album TUE. Je suis en sang, l’album ne pouvait pas mieux commencer qu’avec « Welcome to Heartbreak », il ne peut pas mieux se terminer qu’avec « The coldest winter ».

Verdict : à la sortie, beaucoup de commentaires mitigés de la part des journalistes. L’autotune est pris avec des pincettes (« Trop de vocoder tue le vocoder », souligne – pertinente ! – Stéphanie Binet). Au premier rang, Olivier Cachin reste pour réécouter l’album une deuxième fois. Je m’éclipse. Une chose est sûre, 808’s & Heartbreak est un projet brutalement cohérent. La concision qui faisait la force de Graduation est ici poussée un cran au dessus. Et si Kanye West explore des directions qui le rendent parfois méconnaissable, le disque est truffé de leitmotivs familiers qui rendent l’entreprise foncièrement personnelle là où elle aurait pu être méchamment prétentieuse. Moi aussi, j’ai besoin d’une deuxième écoute. Au calme. Et vite. Très vite.

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44 commentaires

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  • Kanye West – 808s & Heartbreak | JuBox,

    […] Analyse sur LA Times – Critique lors de la 1ère écoute sur ABCDr du son – Critique sur Soul Brotha – Interview dans The Fader […]

  • beatmaker francais,

    « j’espère que personne regarde par dessus mon épaule… ». Ouf comme le journaliste aime la masturbation.

    +1 qd même

    –kasper

  • C94B,

    Voilà ce que je pense de l’album.

    808’s & Heartbreak, comme pas mal avant, j’ai essayé de l’éviter, à cause de l’autotune, encouragé par des « purists » qui méprisent le vocoder. Un jour, je me suis dit que je vais faire un essai.

    Et j’ai été marqué.

    L’album est incroyable. Quand on connaît les circonstances qui tourbillonnent autour de l’opus (mort de sa maman, rupture douloureuse), il est bouleversant. Les 2 premiers morceaux du Final Cut (Say You Will/Welcome to Heartbreak) sont incroyablement touchants, intenses & puissants. Ils sonnent comme des périodes où Kanye est nu, seulement couvert par l’autotune, et montre ses blessures à qui veut bien le soigner.

    Des morceaux comme « Heartless » sont des tubes, à la production efficace et très minimaliste, reflet de l’album. C’est un reflet de l’album également dans le fait que Kanye West aborde la trahison, la perte d’un être cher et le mal de vivre dans toutes ses formes. On voit ça avec « See you in my Nightmares », « Love Lockdown », etc.

    La mélancolie et la tristesse débordent de ses morceaux, et je considère que le Kanye West que l’on voit dans My Beautiful Dark Twisted Fantasy est né des cendres de l’homme que l’on voit agoniser dans l’album. En écoutant l’évolution de Yeezy à travers ses albums, on sent qu’entre The College Dropout & Graduation, le type grandit et devient un homme, qui affronte les épreuves nées de sa célébrité et de son changement de vie. Il grandit et perd l’innocence du Mama’s Boy qu’il sera toujours et qu’on peut deviner au fur et à mesure des CDs.

    Dans 808s & Heartbreak, il y a une rupture brutale. Le gamin que l’on voyait grandir et disparaître peu à peu dans les 3 premiers efforts est exécuté sommairement, et c’en est presque douloureux pour l’auditeur « averti ». L’ombre de sa nouvelle vie l’a rattrapé, et il n’arrive pas à gérer ce flot d’émotions et d’évènements qui vont le changer à jamais.

    Il est achevé précisément dans le morceau « Coldest Winter », où il commence par « Will I ever love again ? », et finit par « I won’t ever love again ». Quant au dernier morceau, « Pinocchio Story », qui est très personnel, c’est un souvenir du gamin qui cherche sa maman. Tout simplement. Il sonne vide et tellement triste, face à un public qui a l’air de n’avoir aucune idée des raisons de cette détresse.

    Le Kanye que l’on voyait presque enfantin, emprunt de curiosité et assailli de questions existentielles à travers les sujets les plus triviaux n’est plus, à partir de 808s & Heartbreak. On le voit renaître amer, pessimiste & dans le refus de sortir de la carapace dans laquelle il s’est caché pour ne probablement plus jamais ressortir. Il sera revu dans MDBTF traumatisé et pratiquement dépourvu d’humanité.

    Il ne perdra jamais cette naïveté qu’il dégage, si puissante, mais le personnage que crée Kanye West dans MBDTF est un homme désespérément seul (malgré la pléthore d’artistes en featuring dans le dernier album & dans les morceaux des G.O.O.D. Fridays) qui tente de se consoler comme il peut par le bravado et les biens matériels.

    L’ironie ? Il n’arrive pas à évoluer comme il le veut, il reste un enfant. Si on connaît Kanye West, on sait qu’il n’arrivera probablement pas à grandir, car il ne le veut pas inconsciemment. Malgré les blessures, il reste un Peter Pan surambitieux.

  • […] : – Analyse sur LA Times – Critique lors de la 1ère écoute sur ABCDr du son – Critique sur Soul Brotha – Interview dans The Fader Magazine 0 Autres articles qui vous […]

  • Catharsis Music | The bottom, so lonely.,

    […] Note pour moi-même : le journalisme musical ouvre certaines portes, mais pas toutes. Penser à postuler dans un magazine télé lambda pour essayer d’avoir une […]

  • JB,

    Non, toujours pas. Et en plus la Saint Valentin est passée.

    Une interview serait à faire, effectivement. D’ailleurs j’annonce : on a des trucs pas mal qui arrivent.

  • Alchi,

    Et alors JB tu l’as enfin rencontré?
    Et pourquoi pas une interview d’elle, ça serait bien aussi…

  • JB,

    S.Bt-

    Ce billet devient l’annexe du journalisme rap à la française, j’adore.

    Concernant ma fascination, je pense être sur la bonne voie : elle se transforme lentement en une envie de courir dans la rue en poussant des hurlements.

    Rendez-vous au bar de l’Elysée-Montmartre, donc. 🙂

  • S.Bt,

    Salut JB, François et Emily
    Cher JB, si tu comptes me rencontrer dans une maison de disques, tu risques de galérer un peu, en effet. J’y vais pas souvent. T’aurais plus de chance au bar d’un concert (celui de l’elysée, c’est mon spot préféré), et Emily a raison, tu vas être déçu. Ceci dit ma rencontre avec elle ne m’a pas plus bouleversé, je n’en ai aucun souvenir, comme la plupart des gens que je rencontre d’ailleurs dans cette « industrie » qui a l’air de bien te fasciner. C’est plutôt un microcosme de gens pas très intéressants, en fait. La vraie vie, c’est mieux. François, ça fait très plaisir de te voir réapparaître, vieux. Envoie moi un mail à Libé qu’on se croise. T’as vu, il dit toujours autant de conneries notre ancien boss ,
    Bon « Kanye » a tous

  • JB,

    Ringo-

    On est d’accord, j’entendais la même chose par « fragiliser », du moins je ne le disais pas dans un sens négatif.

  • Ringo,

    Je ne dirais pas que l’autotune fragilise la voix de Kanye sur le disque. Je trouve qu’au contraire le côté super adolescent-qui-vit sa première-rupture et personnel (impudique ?) des paroles est complètement contrasté par cet « instrument » qui permet à Kanye de maîtriser parfaitement sa voix. Il a les pleins pouvoirs sur ce qu’il veut donner avec ce qui devrait être l’élément le plus organique, le moins fiable, le plus humain.
    Promotion de l’autotune ? Promotion pour qui ? Il a des actions ? Enfin c’est juste un instrument, un vecteur. On a le droit d’en aimer le son mais je ne vois pas trop en quoi ça relèverait d’une posture quelconque.
    Sinon, ça fait tout drôle de lire Orlus Carton ici… ça me rappelle le magazine qui m’a fait aimer Jay-Z avec son quatrième album.

  • rugga rugga,

    666’s And Ex-Lunatic
    http://musique.sfr.fr/Rap+Francais/Focus/BOOBA-artist-166523
    Gros visuel du dernier morceau ‘illégal’ d’élie yaffa ! 
    nb: les ablutions à l’eau bénite devient prohibées, surtout si booba passe à l’église avant vous.

  • rugga rugga,

    nah 3, ya « street lights » de leaké aussi ! trois bons morceaux…
    808 sera assez bon finalement, c’est pas college dropout ou late registration. mais bon c pas nan plus le but de Ye cette fois ci!

  • Antes,

    2 nouveaux titres leakés… Les 2 feats attendus. Weezy et Jeezy.

    Pas vraiment aimé contrairement à toi JB, le titre avec Wayne, en tout cas pas à la première écoute. Les synthés sont moches. Le passages avec les violons est déja mieux, et assez grandiloquent. Weezy use super bien de l’autotune par contre, il fait des trucs ouf avec.

    Beaucoup plus celui avec Young Jeezy, la prod est très classe, piano simple mais très bon. La rythmique est pas mal. Le meilleur titre entendu jusque là, ce Amazing.

  • Emily,

    Extra ta review JB, j’adore ta plume, tu m’as bien fait rire. Et merci pour les détails, on s’y croirait. Trop marrante ton anecdote sur Stéphanie Binet, qui a longtemps représenté pour moi une sorte de mythe impénétrable également. J’ai réussi à percer le mystère par le plus parfait des hasard depuis, mais ça n’a pas été une expérience des plus bouleversifiante pour autant, je te rassure. Je te souhaite néanmoins bonne chance dans ta quête 😉

    Orlus Carlton (si j’attribue ce pseudo sybillin à la bonne personne, mais il y a de grande chance que oui) m’aura par contre laissé un bien meilleur souvenir (du moins beaucoup plus positif/constructif/instructif)

    D’après mes investigations, Welcome To Heartbreak sera le 3e single (a priori déjà clippé)

    http://mysoul-leblog.blogspot.com/2008/11/kanye-west-heartless-video-808s-and.html

  • rugga rugga,

    on a pas du écouter les m’m trois premiers album de kanye west.
    surtout pour moi les deux premiers de KW !

  • Ben,

    Je viens d’ecouter « heatless ». J’avais deja ecouté « love lockdown ».

    L’autotune (ou vocoder ou whatever) ne passe toujours pas: a mon humble avis, quand on ne sais pas chanter sans cela, on ne sais toujours pas chanter avec (en gros je suis ok avec FFForever: « à mort cette merde »).

    De ces deux morceaux, je ne garderai que la rythmique de « Love Lockdown ». C’est bien trop peu. Mais vous allez me dire, je n’accrochais deja pas aux albums precedents alors…

    C’est comme Booba, j’essaye de comprendre pourquoi KW est autant admiré. En ecoutant ces disques, je ne comprends pas. Et pourtant j’aimerais bien aimer car visuellement il fait des trucs vraiment pas mal (a part le clip de heartless qui est vraiment vraiment moche).

    Au fait, on attend avec impatience l’interview du gars respecté et respectable.

  • GUIBERT FRANCOIS,

    Salut ! Moi, je sais à quoi ressemble Stéphanie Binet, même si ça fait au moins dix ans que je ne l’ai pas vue (normal, je n’écoute pas de rap et ne fréquente pas les concerts de rap)  🙂

  • JB,

    Orlus (ce nom me dit quelque chose !) –

    Ha je suis déçu. Depuis le temps que je voulais coller un visage sur Stéphanie Binet… Puisque c’est ça, je me retire temporairement l’appelation « industry insider », elle ne sera valide que le jour où je la croiserai pour de vrai.

    Et par rapport à l’autotune, je trouve que l’utilisation qu’il en fait est au service d’une véritable idée. Ca fragilise sa voix, du coup ça colle très bien avec le côté « coeur brisé et mobilier high-tech » de KW. Ca va au delà du simple gimmick.

  • Skleoz,

    Tu veux un coup de coeur ? Alors en voila 2
    ecoutes ca et dis moi…
    C’est un rappeur qui s’appelle Skléoz l’enfoiré

    Le street album de Skléoz l’enfoiré a telecharger a cette adresse : http://www.partage-facile.com/104768-Skleoz-Sorti_De_Nulle_Part_2007_by_seeneey.rar.html

    Le net-album d’inedits de Skléoz l’enfoiré a cette adresse : http://www2.partage-facile.com/1050874-Skléoz_l_enfoiré-Ca_c_est_de_l_inédit_enfoiré.rar.html

  • david kay,

    Mouais pressé d’écouter les duos avec Weezy et Jeezy. Sinon Kanye West joue dans la cours des grands genre de la pop U2, Colplay, Madonna, Daft Punk et ça n’a rien de péjoratif mais bon je regrette quand même l’époque de ses prods pour The Blueprint de Jay-Z 🙁

  • Orlus Carton,

    « Stéphanie Binet », en fait c’est Séverine Pierron, qui fait la culture à GQ! Elle n’a pas aimé ou elle était fatiguée (peut-être les deux), mais le seul morceau qu’elle a écouté les yeux ouverts, ça devait être « See You In My Nightmare »! Ceci étant, moi j’ai plus que des doutes sur la pertinence de cet album, plus promo d’autotune et du non-rap qui me semble aller nulle part. J’attends une réécoute pour un avis négatif définitif!

  • FFForever,

    Coldes Winter et Heartless sont sans aucun doute les meilleures singles de l’album pour le moment.Le clip officiel d’heartless est dispo 😉

    http://www.worldstarhiphop.com/videos/video.php?v=wshh2aBE5wt00Y5tf1m7

  • r0udy,

    Fabuleuse review, je suis tout impatient. Coldest Winter tue effectivement et j’aimerais bien écouter Say What You Will quand même.

  • nightroad,

    malgré tout je reste sceptique quand même , je doute que ce nouvel opus égale le géniale late registration , et c’est quand même dommage.

  • Antes,

    Ahah, j’avais pas vu ! C’est énorme cette histoire…

    Gaffe à toi si les gens n’aiment pas hein ! lol

  • Lartiz,

    Putain les oufs 6 pages déjà, la classe JB!

  • Nemo,

    ahah c’est bon ça !

  • Alchi,

    T’es international mec. Soit fier de toi.
    U are international man. Be proud of you.

  • JB,

    Regardez ce truc : http://www.kanyelive.com/talk/index.php?topic=78375.0

    Ils sont trop forts quand même.

  • Alchi,

    Bande de privilégiers… rencontrer Stéphanie Binet, c’est la classe, et même si c’est pas elle; c’est la classe quand même. la prochaine fois, je veux que tu demandes un autographe.
    Sinon, article super interessant.(aujourd’hui c’est le deuxième que je lis)
    L’album de West je l’attend mais juste comme ça. S’il est bien tant mieux, s’il pue tant pis.

  • FFForever,

    C’est décevant de voir de l’auto-tune partout dans son album =/Kanye West a trop changé et je trouve ça décevant les 3 premiers musics qui sont sur le net sont pas mal mais Robocop et Anyway sont vraiment nul,il ce lâche sur l’utilisation de l’auto-tune(à mort cet merde <.<)A part ça peut tu donné plus de description sur « Welcome to Heartbreak » plz,j’attends beaucoup de ce single =)

  • JB,

    Bah non, mais au masculin on écrit salaud « salaud » ! En plus à la lecture « salop » se lit un peu (beaucoup) « salope » (ce qui n’a pas tout à fait la même conotation !).

    Sinon Murdakilla, j’sais pas si on peut parler d’une version 3, mais je suis à peu près sûr que les voix du ‘Love Lockdown’ que j’ai entendu d’hier ne sont pas celles de la version « officielle ».

  • LArtiz,

    JB explique moi ça fait deux fois en deux jours qu’on me dit de mettre « aud » à la place de « op », ça change le sens ? T’es un enfoiré en tout cas, et ça y’a qu’une orthographe !

  • Murdakilla,

    un love lockdown part.3 ??

  • Henry Gale,

    merci pour le report, mec.
    je déteste qu’on me raconte la fin des films mais j’ai néanmoins eu du plaisir à lire ton article.

  • JB,

    Promettez-moi de ne pas me le jeter à la figure sous vous détestez l’album au final. 🙂

    (Lartiz’, écris plutôt « Salaud », « Salop » ça fait mal !)

  • Mehdi,

    ‘Robocop’ m’avait un peu refroidi mais, là, ce billet fait monter la pression.

  • Nemo,

    Good job JB, ça fait plaisir ce genre de bulletin !

  • rugga rugga,

    m’enfin… jveux pas dire
    mais yavais deja eu la meme conference de presse/avant premiere/écoute de lalbum par les journalistes… appelez cela comme vous l’entendez, au pays de l’oncle Barack ! mais vivement le 24 nov

  • LArtiz,

    Mortel. Salop.

  • Antes,

    Putain mais JB t’es un tueur !!! Ca démonte ce compte rendu… Ca me fait monter l’envie d’écouter l’album de 3/10 à 9/10 !!!
    T’es sur que t’as pas enregistré le truc avec un dictaphone ?

  • rugga rugga,

    coldest winter est indubitablement un énorme morceau. clairement.
    heartless est pas mal nan plus ! quand meme. love lockdown reste une hymne vocoder ‘nouvelle génération’ indéniablement ! qu’on le veuille ou nan. kanye ne decevra pas plus que cela.
    2009 good ass job !

  • rugga rugga,

    entre common’s UMC et kanye’s 808,
    G.O.O.D music, ne perdra pas la main. A cela ajoutons peutetre eminem. gros mois de décembre en perspective.