Sitôt le public parisien conquis, le vétéran de Chicago a accordé un peu de son précieux temps pour papoter avec nous. Un bon moment avec un rappeur qui vieillit décidément très bien. Les sous-titres sont à activer directement dans le player vidéo.
Ils se font rares, ces albums qui réussissent à faire l’unanimité au sein de la rédaction. Run the Jewels 2 est un de ceux-là. La (nouvelle) réunion d’El-P et Killer Mike donne un album dense et flirtant de près avec l’insurrection. Un sens de l’insurrection qui devrait contribuer à enflammer le bûcher de La Bellevilloise samedi 13 décembre. On vous offre des places pour ce concert. Pour participer, ça se passe sur notre fil Twitter et notre page Facebook.
Après la sortie d’un premier album particulièrement remarqué en début d’année (Dead, chez Big Dada Records) le trio écossais Young Fathers reprend du service avec un nouveau single un peu balancé sans prévenir. Pas de grande révolution avec ce « Soon Come Soon », mais l’assurance de retrouver tout ce qui a fait le succès critique du groupe. Production glaçante, flow habité, et beaucoup de mélancolie en seulement trois petites minutes.
Il y a quelques jours, on a vu en avant-première Qu’Allah bénisse la France, le film inspiré de l’autobiographie d’Abd Al Malik. Centré autour de la jeunesse de Régis Fayette-Mikano (futur Abd Al Malik) dans le quartier du Neuhoff à Strasbourg, il adresse de front plusieurs sujets franchement glissants (au hasard : la religion, le rap français et le Neuhoff). La mission était périlleuse : le résultat est vraiment convaincant et surtout justement nuancé. Qu’Allah bénisse la France sort dans les salles obscures mercredi 10 décembre. On vous fait d’ores et déjà gagner des exemplaires du livre et des places pour voir le film. Pour participer, on vous donne rendez-vous sur notre page Facebook et notre fil Twitter.
Maj Trafyk continue à éparpiller méticuleusement ses rimes et ses poils de barbe dans l’underground. On se souvient notamment de sa collaboration avec Nakk et Joe Lucazz sur le très bon « J’crois pas en l’homme », présent sur Street Minimum. 2014 aura été une année prolifique pour l’Antillais, avec la sortie de son second album, Petite Prophétie, et d’une mixtape qui traînait dans les tiroirs depuis plus de dix ans. L’occasion de rattraper le temps perdu si vous ne connaissez pas encore le bonhomme (2.0 Neige). En attendant, voici un avant-goût de l’album avec l’oppressant « Nostradamaj », produit par l’excellent Alsoprodby, ancien du Saïan Supa Crew et présent par ailleurs à la réalisation sur Le Cactus de Sibérie d’Oxmo Puccino.
Lorsque l’on énumère les collectifs/labels ayant marqué le rap français, difficile de ne pas mentionner la troupe IV My People. Souvenez-vous plutôt du casting : Kool Shen, Busta Flex, Zoxea ou encore Salif y ont mitraillé quelques couplets devenus classiques depuis. Quinze ans après leurs plus belles heures, les vétérans ressortent les treillis le temps d’un remix. Et si la clique a évidemment perdu un peu de sa superbe, elle a conservé intact son goût du combat et du posse cut. Seul bémol, on regrettera l’absence du soldat Salif, toujours à l’arrière mais qui, on l’espère, reviendra bientôt au front.
Il y a dix ans, les frères Thornton, Gene (Malice) et Terrence (Pusha T), se faisaient encore appeler Clipse. Le duo constituait alors le haut du panier du rap des années 2000, ponctuées par les classiques Lord Willin’ (2003), Hell Hath No Fury (2006), et un ultime album plus anecdotique, Til The Casket Drops (2009). Au virage de la décennie, Malice quittera brusquement le groupe, une histoire de rédemption et de foi dont les détails n’ont jamais vraiment été documentés. Le film The End of Malice, dont le teaser vient d’être dévoilé, devrait faire la lumière sur la trajectoire personnelle du rappeur, désormais baptisé No Malice. Annoncé pour 2015, le documentaire est réalisé par I am Second, une structure dont la vocation est « d’inspirer les gens de tous horizons à vivre pour Dieu et pour les autres. » Le propos ne devrait donc pas être totalement neutre, mais ces premières images n’en sont pas moins impressionnantes.
Shady Records souffle quinze bougies cette année. Et par extension on célèbre le supra-classique The Slim Shady LP A.K.A l’inévitable et indispensable deuxième album d’Eminem sorti au même moment. Quinze ans après, la fusée Slim Shady est toujours en orbite. En lieu et place des cotillons, le maire rappeur le plus établi de Detroit sort Shady XV : un double-album mêlant une sélection d’inédits et de gros classiques, tous issus du catalogue Shady. En plus du patron, on y retrouve la garde rapprochée du label : Slaughterhouse, Yelawolf, Royce da 5’9 ou (les restes de) D12. 28 titres qui s’achèvent par la première maquette – assez surprenante – de « Lose yourself ». On anticipe sur l’esprit de Noël, et on t’offre des exemplaires de ce Shady XV. Rendez-vous sur notre page Facebook et notre compte Twitter pour participer.
Le rap éclaire-t-il (toujours aussi bien) Paname ? C’est la question à laquelle nous essaierons de répondre lundi prochain lors d’une conférence organisée à Sciences Po Paris par le site Noise, le bruit de la ville. En plus d’inviter deux parisiens pure souche pour débattre du sujet, Oxmo Puccino et Greg Frite, ainsi que l’excellent Séverin Guillard, doctorant en géographie ayant récemment donné un séminaire sur les enjeux des festivals dans les villes de rap que sont Paris et Atlanta, les organisateurs ont eu la bonne idée de penser à nous pour animer et participer à la discussion. Nous sommes évidemment très heureux d’y participer et espérons vous y voir nombreux. Toutes les informations, y compris les modalités d’inscription, sont disponibles sur le site de Noise, en sachant que nous ferons également gagner quelques places sur les réseaux sociaux en fin de semaine.