Sidekicks

Embouteillage ce mardi 16 juin à Paris. Alors qu’on vous parlait il y a quelques minutes du plateau organisé par nos confrères du Bon Son, on ne peut également faire l’impasse sur la présence du duo Rezinsky, ce soir à l’International. Pourquoi ? Pour le mariage entre l’art de la boucle de Rezo et la singularité d’un Pepso Stavinsky. Pour saluer le nouveau projet de celui qui se construit suffisamment un univers aussi torturé qu’orgiaque pour qu’on lui pardonne un spot publicitaire pour un célèbre (et fade) jus de fruit. Mais aussi que pour avoir assisté à la release-party du projet à Angers, on vous garantit que Pepso Stavinsky a beau insister sur le fait que son rap vient de la Lune et non pas de la rue (on confirme), le set du duo est taffé pour ne pas se vautrer dans les cratères, qu’ils appartiennent à la face cachée du bitume ou à celle de notre satellite. Grosso-modo, celui qui rappait il y a quelques années que « les gens ne savent pas » gagne décidément à être connu. Ce serait bien que ce soit pour autre chose que des spots télés. Raison de plus pour se rendre à une date gratuite, où l’on espère en plus toutes les jolies mômes et celles qui provoquent des éclipses lunaires. Justement sur une production de RezO. De notre côté, on fera en sorte de ne pas attendre un soir de pleine lune ni une veille de bûcher pour reparler de ce duo, autoproclamé Les Hérétiques.

Nos collègues du site Le Bon Son partent à l’abordage du Batofar, ce mardi 16 juin à Paris. Et ils ont choisi comme pirates JP Manova et Stamina. Le premier, dont le set désormais bien rôdé occupe le pont seulement 19h07 passé, profite de son art du timing pour défier tous les décalages horaires. Quant aux gars de Stamina, ils démentiront pour une fois leur discrétion en venant projeter les textes de leur album Prison(s) de Verre (et ceux d’un futur projet ?) sur la scène de la péniche parisienne. De bons moments en perspective autour d’un plateau qui fera monter sur le mât du Bato’ un drapeau teinté aux couleurs du 18ème arrondissement. Et une belle manière pour nos collègues du Bon Son d’honorer et partager leur passion avec une belle affiche. Support !

C’est une vraie belle soirée avec un collectif de femmes et un parrain beaucoup trop sous-estimé. Gaël Faye (re)jouera son toujours excellent premier album Pili Pili sur un croissant au beurre et il sera accompagné avec un collectif féminin très international intitulé Les Femmes Fantastiques. Ça se passe samedi 20 juin au Pan Piper, dans le onzième arrondissement parisien. Et comme on a de l’amour pour la moitié la plus brillante de Milk, Coffee and Sugar, et encore plus pour les femmes, on t’offre quelques places pour cette belle soirée sur notre fil Twitter.

Mine de rien, la saison des festivals va pas tarder à commencer. Comme chaque année, toutes les places fortes ont passé leurs mois d’avril et de mai à lâcher des informations au compte-goutte, dévoilant progressivement une programmation se voulant encore plus forte que la précédente. Et question densité de noms ronflants, le Royal Arena Festival de Bienne (Suisse) a frappé fort cette année. Comme d’habitude, les organisateurs ont cherché l’équilibre entre rap grand public (T.I., Busta Rhymes) et artistes plus confidentiels (Demigodz, The Underachievers), comme entre Américains et Européens (1995, Youssoupha, Genetik). Mais cette édition 2015 sera aussi l’occasion de voir si les gars de Non Phixion et de Jurassic 5 ne sont pas trop rouillés après ces années de bisbrouille, ou de découvrir ce que donnent Rêverie ou Hopsin en live. Des perspectives pour le moins alléchantes. Alors on oublie les mauvais souvenirs et on se prépare pour le weekend du 21 août. Comme ces dernières années, l’Abcdr est partenaire du festival, et vous fait gagner des places. Rendez-vous sur notre page Facebook pour ça et sur le site du festival pour plus d’informations.

PNL. QLF. Derrière ces acronymes, il y a Ademo et N.O.S, deux rappeurs issus du 91 qui ont impressionné la plupart des auditeurs ayant déjà écouté Que la famille. Porté par l’hypnotique « Je vis, Je visser », le projet a immédiatement installé le groupe comme l’une des entités les plus prometteuses du paysage rapologique français. Hormis quelques freestyles d’Ademo et plusieurs anciens morceaux qui n’ont pas grand chose à voir avec leur couleur musicale actuelle, le mystère reste presque entier autour d’eux. On ne connait pas le nom de leurs producteurs ni celui du brillant réalisateur en charge de leurs vidéos. Pour enfoncer le clou, les deux compères ont, a priori, décidé de se faire rares en interview. Il nous reste toutefois le plus important : la musique. Histoires de quartier racontées avec un spleen rempli de sincérité, mélancolie passée à l’autotune, tendresse infinie pour les proches et un hall omniprésent qui fait figure de pièce principale du décor, PNL vient avec son propre vocabulaire pour livrer un produit qui ne ressemble à rien d’autre. Leur album, « Le monde Chico », est annoncé pour la rentrée et « Le monde ou rien » en est le nouvel extrait après « Plus Tony que Sosa ». Et Tony Montana a beau être la référence la plus téléphonée du rap français, elle n’a jamais semblé autant à sa place que dans les bouches d’Ademo et N.O.S. Aérien en même temps qu’il transpire le bitume, ensoleillé et morose à la fois, leur dernier clip a été tourné dans la Scampia, la cité de Gomorra. Les plus attentifs remarqueront qu’on retrouve les mêmes visages de visuels en visuels comme pour rappeler qu’ils avancent exclusivement en famille. Autant d’éléments qui, eux aussi, sonnent comme des évidences. Vivement la rentrée.

Homme de l’ombre de l’underground new-yorkais, vétéran du circuit des battles, Robert Alan « Pumpkinhead » Diaz nous a quittés en ce début de semaine. Puisqu’il est toujours difficile de ne pas écrire des choses affreusement banales en de telles circonstances, contentons nous de laisser la musique parler. Repose en paix.

 

Update : un peu de lecture quand même, avec l’hommage de Tonedeff.

Producteur légendaire s’il en est, collectionneur de classiques aussi bien avec Main Source, en solo ou lors de collaborations avec quelques-unes des plus fines plumes new-yorkaises, Large Professor vient tout juste de sortir un nouvel album. Composé de onze titres remarquables, Re : Living rappelle que le producteur/rappeur du Queens n’a jamais vraiment déçu. Sur « In The Scrolls », celui qui a activement participé à la construction de Illmatic explique à quel point ce disque et son auteur, Nas, ont eu un impact sur le rap. La démarche pourrait sembler un peu facile ou prévisible mais, soyons honnêtes, Large Pro a réussi son coup : on s’est empressé d’enchaîner avec « Halftime ».

Pour fêter comme il se doit la sortie de Lever l’encre, son premier album désormais disponible, Radikal MC donnera un concert ce vendredi 12 juin au Petit Bain (métro Quai de la Gare, ligne 6). Et autant vous prévenir, la soirée s’annonce plus que cool : le warm up sera assuré par le légendaire DJ Fab, la première partie par Aladoum et les invités de marque ne manqueront pas (A2H, Kamnouze, Vicelow, Specta, Gaël Faye, R.E.D.K…). Une bonne occasion de découvrir l’univers du rappeur de Châtillon et de savourer des sons taillés pour la scène comme « O.V.L.M.D. ». Pour gagner 2×2 entrées, ça se passe sur notre page Facebook. Et pour les malheureux au jeu, pas de panique, des places sont évidemment disponibles à la vente.

Un concert dédié à une réinterprétation de grands classiques rap par un orchestre symphonique. Le projet était ambitieux, le résultat vaut sérieusement le détour. Mené à la baguette (forcément) par Radzimir Debski A.K.A Jimek, l’orchestre symphonique de la radio nationale polonaise a rejoué une quarantaine de morceaux éternels. Au menu, du Mobb Deep, Wu-Tang, Kendrick Lamar, Jay-Z, Dr. Dre ou M.O.P (oui, oui.) On attend impatiemment la version française à l’opéra Garnier.

Un premier extrait – « Señorita » – pour mettre tout le monde d’accord, une pochette sombre et surtout conceptuelle pour un double album de vingt morceaux : Summertime ‘06’ s’annonce comme une mise sur orbite. Attendu pour le 30 juin, le premier véritable album du grand espoir déjà confirmé Vince Staples va marquer l’année. Forcément. Une grosse semaine plus tard, le 8 juillet, il sera sur les planches de La Bellevilloise pour enfoncer, en live, un peu plus le clou. On y sera et question de te garder à la page, on t’offre aussi quelques places pour cette scène sur notre fil Twitter. L’été sera brûlant.