Scarz, le retour à la terre
Portrait

Scarz, le retour à la terre

Depuis 2007, Scarz le Rapologist sort un disque par an. Leurs titres sont sans équivoque et sont le reflet d’un boom-bap bourru. Mais ils sont aussi le témoignage d’un parcours de vie, d’une histoire personnelle qui laisse son Cursus Colère derrière elle pour tendre vers l’appaisement et le retour aux choses simples. De Naissance d’un fléau à Prémédité, portrait d’un rappeur qui depuis la Baie des Anges effectue son retour à la terre.


« Tu trouves que je fais un retour à la terre ? Oui, je pense qu’on peut dire ça. » C’est sur ces mots que commence notre interview avec Scarz, alias Le Rapologist. Né en 1980, le rappeur niçois grandit dans les zones rurales de l’Auvergne, entre l’atelier de son père, ébéniste, et le corps de ferme de son grand-père, bûcheron. « Que ma musique soit un peu moins noire depuis deux ans, tu peux y trouver plein de raisons. Ma fille et ma femme en sont une. Le fait d’avoir arrêté de fumer en est une autre. Et effectivement, je viens du terroir, là où tu manges tes propres légumes. C’est loin maintenant, mais j’ai ça en moi. » Aujourd’hui, il aspire à revenir à « ces choses simples. » Avoir son bout de jardin par exemple. À l’écouter raconter sa jeunesse, ce n’était pourtant pas un contexte facile. « Mon père était alcoolique. Je l’accompagnais à des réunions des alcooliques anonymes, on allait aussi le voir lors de ses cures. De mon côté, je faisais un peu n’importe quoi à l’école. » Son enfance, il la raconte cependant sans pathos. Rapidement, c’est la musique qui arrive dans la bouche de Scarz, enthousiaste. Il n’est pourtant pas encore question de rap. « Je jouais de la guitare et chantais au sein d’un groupe de rock qui s’appelait Awashit. On a fait la scène Découvertes du Printemps de Bourges. Mais on a surtout tourné sur la région, avec des groupes comme Aller-Retour, Hyppocampe ou SOS qui faisaient des reprises de rock dans des bals de campagne. » À cette époque, Hyppocampe et SOS louent des champs à des paysans pour y faire des concerts. « L’ambiance était dingue. Ça finissait systématiquement en baston. » Il en rigole. « Comme les rivalités de quartiers, tu avais les rivalités entre villages. Et dans le public, ce ne sont que des mecs qui travaillent la terre toute la journée. Autant te dire que ce sont tous des forces de la nature. »

« Gamin, je me suis fait virer de partout. »

A seize ans, il part de chez ses parents, direction les cités de Montluçon et Clermont-Ferrand. « Après le collège, je suis parti en apprentissage, et je ne me voyais pas faire trente bornes tous les jours pour y aller. » Avec son salaire d’apprenti il trouve une chambre au rez-de-chaussée d’un bloc de la Verrerie, puis à Fontbouillant à Montluçon. « Je touchais 1 700 francs pour l’apprentissage, donc tu te doutes bien qu’une fois le loyer payé, c’était compliqué. » Sa solution ? La même que beaucoup d’autres : vendre un peu de shit, et compléter son revenu par quelques larcins. « J’avais arrêté l’école, j’étais un peu bagarreur. Je suis parti sans même avoir mon BEPC. J’ai commencé un apprentissage en vente, mais partout ça a merdé. Je passais surtout du temps à traîner dehors. » De ses passages en entreprise, c’est celui chez Norauto qui sera le point d’orgue de quelques années de zonard. Son contrat s’y termine menottes au poignet. « J’étais jeune et con. L’école, le boulot, partout je me faisais virer. » De son propre aveu, ses fréquentations ne l’aident pas non plus. Pourtant, il s’en rappelle avec bienveillance. « Vivre en cité m’a sorti de l’isolement de la campagne. Tu arrives du terroir, et là t’apprends la tolérance. Tu aiguises aussi ton sens de la débrouille. Je crois que dans les années quatre-vingt dix, on était plus soudés en cité qu’aujourd’hui. » Mais le principal souvenir de cette époque restera son passage en apprentissage chez le disquaire de la franchise Madison Nuggets. Il y décroche peu à peu du rock et se met à explorer d’autres genres musicaux, dont le rap, qu’il découvre par l’intermédiaire des grands du quartier. « Si gamin, je voulais être Axl Rose ? [comme il le dit sur le morceau « Placide »] Mais carrément. Quand je jouais avec Awashit, les Guns N’ Roses c’était l’une des influences principales, même si on était aussi branché fusion. » En vrac, il cite Body Count, Rage Against the Machine, Suicidal Tendencies. Puis il faudra qu’il tombe amoureux pour quitter le Centre de la France. Avant de partir, il abandonne également le rock, sa guitare et tombe définitivement dans le rap. Sa première claque a été Bacdafucup d’Onyx. « C’est le morceau qu’ils ont fait avec Biohazard qui m’a emmené vers l’album, un an ou deux après sa sortie. » Viendra ensuite Wu-Tang, Cypress Hill, et une pelote à dérouler à l’infini. « Dès que j’ai commencé à kiffer le rap, je me suis mis à creuser direct, la côte est, la côte ouest, Houston… J’ai voulu comprendre, connaître. Aujourd’hui, je passe encore mon temps à dépouiller tout ce qui se fait aux USA. » Un temps, il tient le blog Qualitystrict, où il suit quasi en temps réel tout ce qui se fait outre-Atlantique. Ses artistes préférés du moment ? Freddie Gibbs, Kevin Gates, Skeme, Deniro Farrar et Raz Simone. Son dernier coup de coeur ? Dave East, que Nas a signé. « Lui, je le trouve incroyable. »

« Nice c’est Paradoxe City »

Nice, sa ville d’adoption, il y arrive en 1999. C’est après un passage par Aubervilliers et Montargis avec sa petite amie de l’époque. Dès son premier album, il décrit la ville dans un anthem titré « Paradoxe City. » « Ici, c’est une vraie terre de paradoxes, tu as les très riches et les très pauvres. La Promenade des Anglais est une vitrine avec ses petits vieux gentils et sa sécurité bien gardée. Mais dès que tu t’éloignes de la mer, tu arrives dans les quartiers du Bon Voyage, aux Moulins, à l’Ariane. » Nice est aussi l’une des villes où les loyers sont parmi les plus chers de France. « Ici on dit qu’on a le soleil mais qu’on le paie. » Pourtant, impossible pour le seul rappeur à avoir fait un morceau avec des phases en nissart de renier l’attachement qu’il porte à la capitale du 06. « J’aime ma région. La nature, le climat, on a une vraie chance. Ce morceau en niçois, c’était aussi un hommage à des potes qui parlent cette langue, difficile. Personne ne l’avait jamais fait. » Alors il l’a fait, même s’il ne maîtrise pas la langue comme il l’aimerait. Il l’a fait en racontant son quotidien. « Même dans mes clips, je montre beaucoup Nice. Parce que c’est ma vie. J’habite dans une résidence qui jouxte les Moulins. Dans mon quotidien, je ne vis pas l’image qu’on peut se faire de la Côte d’Azur, entre autre à travers le résultat des élections. Mes voisins sont comoriens et marocains, moi je suis auvergnat et on est solidaires, pour la garde des enfants, des choses comme ça. Mais pour beaucoup de gens, le côté cosmopolite de la Côte d’Azur est un problème, et les autres te diront qu’ici, c’est peuplé de connards. » Il déplore qu’il n’y ait personne pour représenter l’autre Nice. « Ici des gens bien, tu en as. La région est clinquante, a une image très superficielle, mais pourtant, j’ai trouvé ici une vie simple. » Au coeur de cette vie ? Sa femme « toujours là pour me donner le sourire » et dont il admire « la force de caractère », sa fille, les amis, le sport, et bien sûr le rap. Une vie somme-toute normale.

« Les gars du Pakkt m’appelaient Paz, en référence à Vinnie. »

Loin pourtant l’idée de faire de Nice une carte postale. La tension n’a pas disparu du rap de Scarz. Le principal intéressé ne renie pas un côté râleur et enragé, même si son rap se fait plus lumineux sur Prémédité, son dernier disque. Quand on lui fait remarquer que sa musique a un côté bourru, il en rigole et sort une anecdote. « Les gars du Pakkt m’appellaient Paz, en référence à Vinnie [MC des Jedi Mind Tricks, NDLR], pour mon côté aboyeur, jamais content, et parce que physiquement, y a des points communs. » Il en rit et précise : « aujourd’hui, c’est sûrement toujours bourru, mais c’est aussi un peu moins râleur. » Effectivement, ses clips mettent en scène de plus en plus des espaces naturels, ses paroles sont moins noires, bien qu’encore très critiques. « Les choses qui me font enrager n’ont pas disparu. »

Parmi elles ? Les fausses postures dans le rap, l’obsession des écrans et des réseaux sociaux, l’hyper-médiatisation, la facilité de la théorie du complot. « Je suis persuadé qu’on est trop derrière des écrans, à avoir un avis immédiat sur tout et à toujours trouver sur internet l’opinion ou l’explication qui nous arrange. » Pour Scarz, rien ne vaut le rapport direct aux gens. Selon lui, c’est le seul moyen de connaître les vrais problèmes. Une lapalissade ? « Peut-être, mais en attendant, je pense que tu vis mieux en pensant à toi, à tes problèmes et à ceux des gens qui t’entourent, plutôt que de faire le faux-cul en te préoccupant des problèmes du monde, qui tiennent maximum une semaine dans la hiérarchie de l’information. » Réactionnaire Scarz ? « Non. C’est juste que quand tu deviens papa, ça te change tout » dit-il, serein. « Un enfant de sept ans a le droit à son petit monde. Si j’allume la télé, je lui casse ce petit monde. Je ne dis pas qu’il faut cacher les problèmes de la planète, mais quel est le sens de faire de l’affichage permanent, comme peut le faire BFM TV ? J’aimerai juste que la télé, les journalistes, organisent les choses, ce qu’ils présentent. Il faut préserver les petits, et même pour nous, adultes, il faut garder des respirations. »

« Depuis la mort de mon père, j’ai l’impression d’avoir eu deux vies. Une avant, et une après. »

Respirations, mais aussi recueillement. Scarz a toujours fait planer le souvenir de son père, décédé en 2004, sur ses morceaux. D’abord explicitement. « Il est parti d’un cancer généralisé, à cinquante ans. À ce moment-là, ma mère en a à peine plus de quarante. Moi je suis parti de la maison à seize ans, et lui était alcoolique. Alors je ne l’ai pas connu comme je l’aurais voulu. Malgré son problème d’alcool, c’était quelqu’un de bien. Il nous en a protégé, ma mère aussi. Il buvait seul, en cachette, ce n’était pas un bagarreur ni un pilier de comptoir. Quand il est décédé, il a laissé des dettes malgré lui. Il a fallu s’en occuper. » Implicitement ensuite, en perpétuant des valeurs. « C’est difficile à dire, mais avec son décès, j’ai appris à mieux le connaître, à réaliser qui il était. Il était sincère, simple, serviable. Il avait des mains en or, il donnait des coups de main dès qu’il pouvait. Quand il est parti, je suis rentré dans une nouvelle vie, je suis devenu l’homme de la famille. J’ai hérité de ses valeurs et maintenant que je suis père, j’essaie de les transmettre. C’est aussi pour ça que je dis que « je suis de retour, un cercan plus tard » dans un de mes morceaux. »

« En pleine forme depuis que j’ai arrêté d’effriter »

« De mon côté, j’ai aussi pas mal abusé. Je me suis fait des frayeurs. Sur l’alcool, j’ai forcément un peu plus fait attention, inconsciemment. Je n’en ai pas à la maison par exemple. Quand j’ai arrêté de fumer du shit, j’ai eu un peu peur de compenser. » C’est il y a seulement deux ans que Scarz réussit à arrêter définitivement le cannabis. Avec, c’est aussi la page du rap influencé « par la fumée du zetla » qui se tourne. « Quand t’auras ralenti cette merde tu t’envoleras loin » clame-t-il sur « Je commence à comprendre. » Est-ce qu’arrêter de fumer a un impact sur son rap ? « Forcément que ça en a eu. C’est notamment pour ça que je dis qu’arrêter de fumer fait décoller. Quand tu bédaves, tu es terre à terre, et ça se ressent dans ta musique. Quand je fumais par exemple, je n’avais aucune envie de voyages. Aujourd’hui, c’est l’un des trucs qui m’anime. » Autre conséquence, moins heureuse celle-ci, l’isolement. « Tu as dû remarquer qu’il n’y avait quasiment plus aucun featuring sur mes derniers projets. Mais dans l’équipe avec laquelle tu as eu l’habitude de me voir [notamment Le Pakkt, NDLR], je suis le seul à ne plus fumer, à avoir un enfant, à être marié et à faire les trois-huit. Quand ta vie change, forcément, tu t’éloignes. » La page Boom-Bap Mafiozos, un de ses « souvenirs de rap le plus incroyable », est complètent tournée. Le nuage de fumée avec.

« La Côte d’Azur ? Plus une terre de boites de nuit que de salles de concert. »

Ses albums, il les enregistre chez lui, comme il le faisait déjà à l’époque de ses collaborations avec Le Pakkt. Apôtre du do it yourself, Scarz en est également un du one shot. « Le Pakkt fonctionne aussi comme ça. On essaie de ne pas multiplier les prises. Il y a du charme dans le one shot, même dans les petites erreurs qui en découlent. J’essaie de garder un esprit un peu freestyle. » De cette méthodologie, le MC n’en garde que des bons souvenirs. Parmi l’un des plus forts, il y a les titres de l’album Boom-Bap Mafiozos, enregistrés avec Le Pakkt dans une salle de bain, mais surtout Zippo. « Quand je l’ai vu enregistrer « C’est les Soldes » chez Vargas, c’était incroyable. Il a dit qu’il allait enregistrer un titre. Il est passé derrière le micro et a plié le morceau dès la première prise, en one shot. Au final c’est son morceau qui a le mieux marché. »

Côté production, on lui fait remarquer que là aussi, « il roule en solo » comme il le dit dans « Adiéou Baraca ». À l’époque, il avait pourtant travaillé avec Al’Tarba, et depuis plusieurs années, il a sous la main le producteur du Pakkt, Le PDG. Il le qualifie d’ailleurs lui-même de beatmaker incroyable et insatiable, « aux milliers de productions dans son PC, qui tapent partout niveau sampling. » « Récemment, j’ai tout de même bossé avec Turreekk » nuance-t-il, un producteur marocain qui vit aux Pays-Bas. « Mais c’est vrai que je devrais plus sortir de cet isolement, car mon rap finit par tourner un peu rond. » En disant cela, il relaie la principale critique de son entourage : « on pourrait mélanger les tracklists de mes albums, je ne pense pas que ça se verrait trop. » Est-ce aussi celle de ses auditeurs ? « Honnêtement je n’en sais rien. Je n’arrive même pas à savoir qui est mon auditoire. Je n’utilise que très peu les réseaux sociaux, je ne fais quasiment aucun concert, surtout ici, sur la Côte d’Azur qui est plus une terre de boites de nuits que de salles de concert. » Quand il presse ses albums, entre 100 et 500 exemplaires, à chaque fois ils partent, « c’est donc qu’il y a quelqu’un derrière les enceintes. » Mais de son propre aveu, ré-inviter des MCs ou faire intervenir d’autres beatmakers lui serviraient à se remettre un peu en cause. Il aimerait bosser avec Crown des Grim Reaperz par exemple, dont il aime beaucoup le travail. « Être isolé n’est pas une souffrance car j’ai la passion. Je reçois parfois quelques messages sur Facebook et je découvre que des mecs m’écoutent depuis le début. Mais c’est vrai que je n’ai que très peu de relais. Mes clips se bagarrent entre mille et sept mille vues. Je ne démarche pas les médias, les radios, et je fais du rap qui est sûrement pour les mecs de mon âge. Et je pense que pas mal de mecs de trente-cinq piges n’écoutent plus de rap. Ou alors ils restent sur leurs classiques. »

« Entre devoir choisir soit Estrosi soit Marion Maréchal, et aller en forêt avec ma femme et ma fille, qu’est-ce qui met le moral à ton avis ? »

Ses classiques à lui, ce sont Lino, « le meilleur », qu’il a vu en concert avec tout le Secteur Ä à l’Olympia en 1998. Rocca, dont il admire la triple carrière et se reconnait dans les propos qu’il tient en interview. Ali, pour qui il aimerait bien « qu’on rogne ne serait-ce qu’un dixième de l’exposition de Booba pour la donner à son acolyte de l’époque. » Des artistes qui tous ont ce point commun de faire une « musique vraie », ce que Scarz cherche à appliquer à sa propre musique. Le mot « vrai » est casse-gueule, alors on lui demande de préciser : « Je n’aime pas le terme rap conscient, du coup je préfère dire d’un rap qu’il est vrai, dans le sens où il ressemble à la réalité. C’est une question de réel, c’est ce que j’essaie de faire. Je veux dépeindre ce que je vois, ce que je vis, ce que je ressens, ce qui me déplaît, ce qui me plaît. Musicalement, ça fait parfois vieux jeu, mais je le fais comme j’aime. » Dans la réalité de Scarz, il y a plusieurs vies qui se recroisent. Celle avec sa famille. Celle du contraste entre les Bentley et Maserati de ministres et célébrités à garer dans le parking où il travaille à Monaco, et celle du retour en scooter jusqu’à chez lui, à deux pas de la cité des Moulins. Dès que possible, lui et sa femme mettent les vélos dans la vieille Polo et partent avec leur fille prendre l’air dans le Var, « un compromis entre la campagne et la ville, un mix entre l’Auvergne et une Côte d’Azur en moins matérialiste. » Ne le cherchez pas dans le TER qui longe la Méditerranée, celui qu’il décrit dans « Train de vie », ni dans les bureaux de vote, auquel il préfère la cueillette aux champignons, le dimanche avec sa fille. « Entre devoir choisir soit Estrosi soit Marion Maréchal, et aller en forêt avec ma femme et ma fille, qu’est-ce qui me met le moral à ton avis ? » dit-il. Si l’on cherche Scarz, c’est soit au taf, soit avec sa famille ou ses amis. Parfois les deux. « J’ai mes amis du rap et mes amis qui en sont au-dehors. » D’un côté, son accolyte Polo Samino et Patrick, un proche du Pakkt. De l’autre, Stéphane Collet, l’ancien footballeur, ou Christian, qu’il définit tous les deux comme « des amis du coeur. » « Si tu me cherches, c’est dans le vieux Nice que tu me trouveras. J’ai besoin de me mettre une bonne mine de temps en temps, notamment avec le taf qui crée des frustrations car avec le trois-huit tu ne peux pas répondre à toutes les invitations. Après il y a aussi l’équilibre à trouver, il faut cimenter ton couple. Mais tu ne dois pas abandonner tes amis. » D’où les barbecues où tout le monde emmène sa petite famille, sous le soleil de la Côte. Des fenêtres composées de moments simples, où les adultes regardent les enfants jouer entre eux, avec des envies de voyages et des racines à revisiter. « J’ai juste envie d’être vrai avec moi-même, c’est aussi pour ça que je suis revenu tourner des clips là où j’ai grandi, dans la ferme de mon grand-père. Certains trouveront ça paysan, mais c’est moi. Idem pour l’accent sur le soleil, le sport. Je pense que je deviens de plus en plus positif, que ce soit dans mes textes ou mes images. J’ai fait beaucoup de sombre, aujourd’hui, je passe à autre chose, je pense à moi, mes proches. » Dans l’introduction de son dernier album, Le Rapologist se dit pourtant toujours « Contre l’air du temps », référence au titre de l’un de ses albums, sorti en 2009. Depuis, il a enfin trouvé la paix avec son Cursus Colère. Ou comment clôturer son curriculum vitae en prenant conscience de l’essentiel. Le retour à la terre ? Le minimum vital de Scarz.

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