Sadek : travail, persévérance, karma
Interview

Sadek : travail, persévérance, karma

C’est un Sadek radieux qui s’affiche depuis plusieurs mois sur les réseaux sociaux et en face des caméras. Quelque peu essoufflé en 2015, le rappeur a depuis connu une cure de jouvence et revient pour l’Abcdr sur les deux premières années de ce qui ressemble à une seconde carrière.

Photographies : Fifou

Abcdrduson : En novembre 2015, tu sortais « Nicky Santoro », premier titre de ce qui est devenu l’EP Roulette russe. Cela semblait être le début d’un renouveau pour Sadek, est-ce juste ?

Sadek : Un renouveau, oui parce que j’arrive enfin à me trouver à ce moment-là. Mais plus qu’un renouveau, il s’agissait d’affirmer qui est vraiment Sadek. C’était compliqué d’avoir une identité musicale avant, et c’est vrai que depuis cette série Roulette russe et depuis l’album Nique le casino, je sais où j’en suis et les gens savent à quoi s’attendre. Même s’il y a toujours des surprises.

A : C’est aussi à ce moment que tu t’es libéré d’une espèce de pression et de l’idée de « devoir plaire », non ? 

S : Complètement, c’est exactement ça, je ne me mets plus aucune pression. J’ai toujours été un gros bosseur donc je n’ai pas besoin de me mettre de pression supplémentaire dans le travail, ni dans ma façon de le diriger pour savoir comment il va être reçu et par qui. Je fais les choses à l’instinct. Par contre je me mets beaucoup de pression sur quelque chose comme les clips, pour retranscrire au maximum ce que j’ai en tête.

A : Une chose précise a-t-elle déclenché ces réflexions en toi ? Cette prise de conscience et ce besoin d’être plus spontané sur la musique.

S : Je suis devenu maître de ce qu’il se passe en studio, je prends toutes les décisions seul et je suis plus à même de tout assumer. Pour qu’une équipe fonctionne bien, il faut que chacun reste à sa place : moi, mon travail s’arrête à la porte du studio et à celle des tournages de clips ; tout le reste j’ai évidemment un droit de regard dessus, mais j’essaie de ne pas m’en occuper. Par contre, en studio, il ne faut pas que quelqu’un vienne interférer. Je fais mes morceaux, je les fais écouter à mon entourage parce qu’il est très dur, et c’est tout. Il faut vraiment que ça sonne comme moi j’en ai envie.

A : L’aspect visuel a pris une place grandissante dans ta personnalité artistique depuis deux ans, tu as voulu franchir un palier sur ce plan ?

S : Déjà, j’ai perdu du poids et ça aide forcément. Je n’ai pas un esprit sain dans un corps sain moi, c’est l’inverse : un esprit malsain dans un corps encore plus malsain ! [Rires] Et donc quand tu perds du poids, tu arrives à mieux bouger, tu arrives à mieux t’habiller… Même si je ne suis pas dans les trucs de gravures de mode et tout ça. Pour moi la mode doit rester très masculine, pour le moment tu ne me verras pas me faire les ongles ou aller me faire des masques. Peut-être plus tard, ce seront des plaisirs de quarantenaires.

A : Tu as quand même changé de style vestimentaire, on te voit plus arborer de marques de haute couture…

S : Je ne suis pas très haute couture, je préfère largement aller au Marché Saint Pierre et prendre des tissus pour ne pas avoir les mêmes chemises que tout le monde. Bon par contre en studio je suis tout le temps en jogging, j’aime être en détente. Après, j’ai compris que si l’habit ne fait pas le moine, on reconnaît le moine à l’habit et je n’ai pas prévu de rester un jeune de quartier toute ma vie. Les vêtements, ça sert, et c’est pour ça que je dis être dans une mode d’homme. J’aime les montres, les lunettes, les chaussures et les ceintures. Je suis très chemise, chino et mocassins. Elégant.

A : C’est une vision du style qui reflète un thème devenu important dans ton rap : l’ascension sociale. Tu portes un intérêt particulier à entrer dans de nouveaux cercles, dirait-on.

S : Bien sûr, c’est important. Quand tu vas à l’école, c’est pour devenir avocat ou chirurgien. Quand tu deviens avocat ou chirurgien, c’est pour côtoyer d’autres cercles de richesses, d’autres cercles d’influences. C’est intéressant de comprendre un peu le monde de l’autre côté du périph’. Ce n’est pas quelque chose que j’ai réellement cherché à avoir, tout part d’une opportunité, un film avec Gérard Depardieu [Tour de France, NDLR]. J’y ai le premier rôle et ce film m’emmène faire le tour du monde, en Grèce, en Bosnie, au Brésil… J’y suis toujours reçu par des ambassadeurs, des maires, et dans des cadres exceptionnels. Je ne me vois pas arriver là-bas en jogging. Ce qui compte après, c’est que le quartier ne sorte pas de mon esprit, de ma mentalité. J’en garde ce qui est bien, le fait d’avoir des principes, d’avoir une parole, de garder ses valeurs familiales. Ces valeurs-là du quartier, en vrai, tu les retrouves à chaque étape des cercles sociaux que tu franchis. Mais sur Vulgaire, violent et ravi d’être là, il n’y a pas que l’ascension sociale, il y a aussi une petite ascension spirituelle : pourquoi est-ce qu’on est là ? Je crois en trois choses qui sont le travail, la persévérance et le karma. Je n’ai jamais niqué quelqu’un de ma vie et je ne peux pas le faire.

« Je crois en trois choses qui sont le travail, la persévérance et le karma. »

A : Tu évoquais les voyages, c’est une nouvelle donne dans ta vie également, n’est-ce pas ? 

S : Oui, c’est beau de voyager. Avant de commencer à voyager, tu ne peux pas le savoir, mais je pense vraiment être un voyageur dans l’âme. Je ne me vois pas sédentaire, posé quelque part en permanence. Par contre c’est en voyageant que je me rends compte que Paris est la plus belle ville du monde. Peut-être que j’ai de plus en plus un regard de touriste japonais sur Paris. Après, mon Paris à moi ne s’arrête pas au Quai d’Ivry, à Châtelet et aux Champs Elysées. J’aime aller manger du poulet fermier chez l’Ami Louis, boire un verre au Péninsule, et ce sont des choses accessibles à tout jeune de banlieue qui s’en sort un peu, mais on préfère aller faire le m’as-tu-vu et ce n’est pas ma mentalité. Je n’achète que ce que je consomme, je ne suis pas un gâcheur.

A : Peux-tu revenir rapidement sur la façon dont tu t’es retrouvé à jouer dans le film de Rachid Djaïdani ? C’est par le biais de Clément d’Animalsons, non ? 

S : J’étais en scooter dans Paris, vaquant à mes activités et Clément m’a appelé, m’a dit qu’il bossait sur un projet de film dont il faisait la bande son. Je pensais qu’il voulait que je participe à la bande son, et en fait j’ai passé un genre de casting sauvage, et j’ai été rappelé un mois plus tard.

A : Tu t’es alors rapproché de Gérard Depardieu, avec qui tu as peut-être eu des discussions riches, des moments d’échange forts. Il est de notoriété publique que c’est une personne à l’esprit très ouvert sur le monde et aussi quelqu’un de très pointu sur des domaines comme l’œnologie, la gastronomie, la littérature, la peinture…

S : Franchement, j’étais déjà intéressé par toutes ces choses, j’ai toujours beaucoup lu, j’ai toujours aimé manger –je pense que ça se voit. [Rires] J’ai aussi toujours aimé boire. On a partagé des bons moments ensemble, mais surtout, il m’a appris à apprécier les choses. C’est-à-dire que c’est une personne pour qui l’argent n’est plus un problème depuis très longtemps, et qui prend toujours plaisir à rencontrer un ostréiculteur lui amenant des huîtres sur un plateau de tournage. Voir quelqu’un comme ça, c’est appréciable, ça t’apprend à mieux savourer chaque moment, à ne pas faire les choses pour les faire, mais vraiment pour les vivre.

A : Sur ce nouvel album Vulgaire violent et ravi d’être là, tu as à nouveau invité Ninho, avec qui tu as collaboré plusieurs fois. Considères-tu qu’il incarne le futur proche du rap français et qu’il se démarque de la masse ?

S : Il se démarque complétement, je considère que c’est un jeune extraordinaire Ninho… Et puis d’ailleurs ce n’est plus tellement un jeune maintenant. On ne peut plus parler de futur proche, il est vraiment le présent. Il est de plus en plus fort, c’est un immense bosseur et j’ai toujours eu un regard tendre sur lui. C’est avec moi qu’il a fait son premier featuring en dehors de son entourage, pour « Clan des loups ». On a partagé pendant un moment le même studio à Saint-Maur, chez Dj Quick. Je l’ai toujours apprécié et c’est devenu un ami, on se capte pour des choses qui n’ont rien à voir avec le rap. C’est un plaisir quand tu vois quelqu’un avec qui tu as des relations d’amitié s’épanouir dans sa carrière, tu ne peux qu’être le plus heureux du monde. En plus ça me prouve que je ne m’étais pas trompé parce que j’ai toujours cru en Ninho, au point que je n’ai jamais voulu avoir un rôle paternaliste ou être une figure de grand frère avec lui. Je savais qu’il allait péter tout péter seul.

A : Ce n’est pas le seul jeune avec qui tu collabores beaucoup, au-delà des rappeurs citons William Thomas le vidéaste, ou même Montmartro de Haute Culture. C’est important d’être en prise avec la nouvelle génération ?

S : Totalement, on parlait de Ninho, on peut aussi parler d’Hornet la Frappe avec qui j’ai fait un morceau en 2012. « Dis moi s’il y a haja » c’était aussi un des premiers feats qu’il faisait avec quelqu’un de l’extérieur. Pourquoi ? Parce qu’on est des gens de dehors. Vraiment. On est des gens de dehors, on est pas de la communauté tzigane mais on est des gens du voyage, des gens de dehors. Souvent les gens me disent « c’est la deuxième fois que je te vois », mais c’est logique, moi je suis le mec que tu vois le matin dans le métro en allant au taff, que tu revois le soir, et au bout d’un moment tu en as marre de sa gueule. J’aime être dehors, je ne suis pas casanier du tout. Et puis, sans prétention aucune on a quand même roulé notre bosse, et les gens, on les rencontre. Montmartro, je ne le rencontre pas dans un rendez-vous travail, je le rencontre dans un café ! [Rires] William Thomas, je le rencontre sur le tournage de « Plein les poches », je le trouve bon et je lui dis « viens, on va bosser. »

A : À côté de ça, tu as rejoint l’espèce de roaster A.W.A monté par Kore, avec qui tu travailles pas mal. Comment ça se passe ? 

S : Kore a toujours a eu un regard tendre sur moi, depuis mes premiers freestyles, depuis l’époque où ce que je faisais n’était pas du tout abouti. Il a toujours senti quelque chose en moi et on est vraiment dans un rapport d’amitié, dans le sens où on se capte longtemps, et souvent simplement pour discuter. Il est de très bon conseil, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Puis à l’époque où il bossait avec Lacrim, avec SCH, ça lui paraissait naturel de faire appel à moi, et eux n’y voyaient pas d’inconvénient, mais je ne suis dans aucune affiliation, aucun groupe et je ne l’ai jamais été. Je me définis comme A.W.A, de la même façon que je me définis comme de la Fine Équipe ou comme un petit lossa d’amour. Mon label, depuis le début c’est celui d’Hamadoun : Industreet. Et puis il y a la fine équipe, ce sont mes amis d’enfance, toujours avec moi.

A : Parmi ces amis, il y a Prince Carlos Dante qui joue dans le clip de « Petit prince » et qui rappe un peu. Il a l’air de vouloir développer un univers intéressant, as-tu une idée de la suite à prévoir de son côté ?  Est-il prévu qu’il rappe à nouveau, prochainement ?

S : Ah oui, bien sûr ! Il est prévu qu’il rappe, il est en train de développer son démon à neuf queues. Il est en plein dans le four, il est encore en prison donc il occupe tout son temps à l’écriture. Pour moi, il était la puissance sans maîtrise, et là il commence à maîtriser. C’est un tsunami d’énergie qui, bien orienté sur une partie de la plage, ne laissera rien. Ça, j’en suis sûr. Il faut savoir que ses morceaux envoyés l’année dernière sont enregistrés totalement en impro. Il a un univers, une façon de parler, et c’est quelqu’un de très très vrai.

A : De ton côté tu es venu au rap suite à une immobilisation physique, pendant laquelle tu as commencé à écrire. Aujourd’hui, tu n’écris plus du tout de texte si tu n’as pas déjà d’instru sur laquelle poser. Qu’est-ce que cela change pour toi ? 

S : Non je n’écris plus si je n’ai pas la musique. Comme méthode, c’est plus instinctif donc plus rapide. « Petit prince » j’ai dû l’écrire en une heure, une heure et demie, alors que le morceau fait six minutes. Je ne vois plus l’intérêt de rester quinze ans sur un morceau. En fait, maintenant chaque titre que je fais est dans une émotion du moment qui doit être retranscrite le plus brutalement possible, sans fioriture, sans rien. C’est de la viande grillée à même le feu, je n’aime pas les trucs au court-bouillon ou qui mijotent pendant deux heures. Il faut que ce soit tout de suite, maintenant. Quand on fait « En leuleu » avec Niska, on le fait vraiment dans l’instant. On trouve le refrain ensemble en studio… Pour les morceaux avec Ninho et Jok’air pareil. Il faut qu’on le fasse tout de suite, si ça ne marche pas tout de suite, si un truc ne colle pas, on partira sur autre chose, mais je ne veux pas forcer la musique. Par contre je prends beaucoup de temps pour les mixes, pour la réalisation, pour amener un morceau le plus loin possible.

A : En parallèle de cet album, tu es annoncé à l’affiche d’un nouveau film, dans lequel tu donneras la réplique à Vincent Cassel et Romain Duris. Tu parviens à concilier sans peine les deux casquettes de rappeur et de comédien ? Même en terme d’emploi du temps, cela doit être parfois compliqué. 

S : Ah non, pas du tout. Quand on s’amuse, on ne voit pas le temps passer, et je prends énormément de plaisir à faire ce que je fais. Ce qui est génial, c’est de pouvoir vivre sans contrainte, et à partir du moment où on peut le faire, il n’y a pas le droit d’être fainéant. La paresse et l’oisiveté sont complètement exclues. Après, j’essaie d’organiser mes journées. Il y a un personnage que j’aime bien pour ça c’est Frank Lucas, duquel on dit « il est tout le temps levé à six heures du matin, on dirait un traître ! » Moi c’est ça. Ce matin encore j’ai reçu un message à huit heures trente pour du business, à huit heures trente-deux j’étais devant mon café en train de répondre, et on m’a dit que c’était pas croyable. Pour eux, qu’un rappeur ou un acteur fasse ça, c’est impossible, alors que moi c’est comme ça que j’aime vivre. Je ne sais pas combien de temps on a sur Terre, profitons-en à fond !

A : Puisque nous parlons du cinéma, ce n’est pas si surprenant que tu en fasses maintenant. Tu as souvent name-droppé des films, tu écrivais aussi « la légende » de ton personnage Johnny Niuum… Nique le Casino est construit comme un film. Tu es cinéphile ?

S : Oui, je regarde beaucoup de films, et des films très différents. Je ne reste pas dans un seul registre. J’aime beaucoup les films de science-fiction par exemple. Pourquoi ? J’aime voir des choses que tu ne peux pas voir dans la réalité. L’histoire d’un pianiste qui dépérit et dont la femme meurt petit à petit, c’est le quotidien… Je préfère voir des aliens sortir du ventre des gens, des trucs de niqué dans des grands décors ! [Rires] J’aime savoir qu’il y a eu des budgets de fou, des accidents, que telle Bentley pas encore sortie s’est enculée dans un mur pendant le tournage ! Après, j’aime bien les films avec des grosses répliques. Si le spectaculaire n’est pas dans les effets spéciaux et les décors, je veux qu’il soit dans la bouche des comédiens. Tenue de soirée avec Depardieu et Michel Blanc est un de mes films préférés, parce que je me marre du début à la fin.

«  La musique, qu’est-ce que c’est ? C’est du divertissement, dans le sens où on est là pour amuser la galerie, pour apporter des sourires et de la rigolade aux gens. »

A : La couverture de ton album illustre un glissement du rap ces dernières années. Certes Salif avait déjà une cover cool il y a quinze ans, mais globalement chacun fronçait les sourcils, tout le monde paraissait coincé. Aujourd’hui, la détente à sa place, le second degré aussi, on se prend moins au sérieux. Qu’en penses-tu ? 

S : On n’est pas en train de faire des trucs de la rue, on n’est pas en train de vendre de la drogue. La musique, qu’est-ce que c’est ? C’est du divertissement, dans le sens où on est là pour amuser la galerie, pour apporter des sourires et de la rigolade aux gens. On n’est pas là pour leur faire peur ou raconter des conneries. Mais ce que je trouve génial surtout, c’est le repositionnement naturel qui s’est fait dans les médias et dans le public vis-à-vis du rap : on a accepté que ça puisse être fictif, ou inspiré de faits réels… Que ça puisse être comme quand tu regardes Narcos, tu vois des gens qui se font découper mais ce que tu retiens ce sont des images, des métaphores. C’est ce qui est intéressant dans ce story-telling, c’est de voir le vice de tel ou tel personnage, et même de t’attacher à des personnages complètement dégueulasses. Dans le rap, c’est la même chose, tu vas voir un clip de Kaaris à Sevran ou autre, et ça ne t’empêche pas de le voir déconner après dans une interview. Je préfère largement ça, on est là pour déconner franchement ! Ça me rend fou les mecs qui se prennent au sérieux. Je veux dire… On fait de la musique, c’est une chance et avant tout un plaisir, il n’y a pas de quoi se prendre au sérieux.

A : Porté notamment par le succès du morceau « Andale » avec Gradur, tu t’es beaucoup produit en showcase après Nique le casino. C’est devenu un mode de live primordial dans le rap dirait-on. Penses-tu que le concert traditionnel tombe en désuétude ? 

S : Ah non ! Les deux sont d’actualité, et j’ajouterai même les festivals. Le showcase, tu viens passer un moment avec les gens et les ambiancer, et tu ne vas pas jouer tous tes titres. « Petit prince » ou « Loin » je ne vais pas les faire en showcase, mais je vais faire « La bise », « Plein les poches », « Andale », « NRV », « En leuleu », « La  vache », ce genre de morceaux où tu es là pour ambiancer. Le showcase est une fête. Le concert, tu viens donner une prestation sur scène, comme un mec qui fait du one-man show. C’est une fresque vivante et animée, devant le public, du moins c’est comme ça que je le conçois. Et enfin le festival c’est encore autre chose, c’est la consécration. C’est le gros zbeul, et moi qui suis vraiment un fêtard, je suis pressé d’aller dans un gros festival, me jeter dans la foule et créer des comas et des ruptures d’anévrisme ! [Rires]

A : Les rappeurs y sont de plus en plus présents.

S : En même temps, sans prétention aucune, encore heureux. C’est tout à fait logique… On est quand même les plus gros vendeurs du marché musical français. Tu le veux ou tu ne le veux pas, mais la chanson française tire bien la gueule, et on ne va pas se mentir, nos chanteurs niquent la mère à Lara Fabian sur Itunes, et fort ! Fort, fort, fort ! C’est pour nous les disques de diamant !! [Rires]

A : Pour conclure quelles sont tes aspirations avec cet opus ?

J’ai envie que ça continue, et puis que les gens voient que j’ai aussi franchi un petit pallier au niveau de ma musique. J’ai envie que l’aventure continue, que mes cd’s soient consommés, achetés, et que je sois l’idole des jeunes ! [Rires]

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