Sidekicks

Avant une très belle date en septembre dont L’Abcdr vous parlera à la rentrée, les soirées Night School rentrent dans le lard des belles nuits d’été. Pour ce faire, tout s’organisera avec casting désormais équilibré autour DJ Lord Issa et Phaxx, valeurs sûres du collectif Natural Dee Jayz. Ils seront entourés de DJ Idem, dans le giron de la Scred Connexion, et permettront à Nasme de défendre son album en showcase. Igor LDT, aperçu pas plus tard que ce jour sur le nouvel album de Guizmo, Renard, et la Montreuilloise Bounty en feront tout autant. Mais la spécificité de cette édition des Night School, comme d’habitude placée autour du respect et de l’amour pour le deejaying, c’est qu’elle se fera sous le haut-patronage du pionnier du rap français : l’éternel et Grand Master Dee Nasty. La soirée se tiendra ce 19 juillet au Réservoir à Paris et pour ceux qui veulent hocher la tête toute la nuit, des entrées seront à gagner à partir de ce samedi sur notre page Facebook.

Il s’est (beaucoup) fait attendre, mais il est à présent disponible. En plus d’Orelsan en couverture, le huitième numéro du magazine iHH pour International Hip-Hop présente en interviews un large panel d’artistes des scènes françaises et internationales, de Kool G. Rap à La Canaille, de Stefflon Don aux Sniper, de Siboy à Delinquent Habits. A retrouver également, entre autres, un sujet sur le rap militant péruvien, sur le graffiti à Bogota, des entretiens avec les producteurs Shkyd et Statik Selektah, sans oublier les habituelles chroniques d’albums et autres sorties culturelles plus ou moins récentes.

Le magazine est disponible chez tous les bons receleurs et en ligne sur ihh.bigcartel.com. De quoi se mettre bien pendant une petite partie de l’été, pour ceux qui partent et pour ceux qui partent pas.

On ne vous apprendra rien en vous disant que le retour de PNL est un des événements les plus attendus de cette année rap français 2018. Surtout après avoir écouté (et vu) « À L’Ammoniaque », single fracassant et intriguant du duo des Tarterêts, qui se rapproche de plus en plus des standards de la chanson française avec ce nouveau single Morricone-esque. En attendant un quatrième album attendu d’ici la fin de l’année, PNL viendra faire un tour de chauffe au festival Rock En Seine à Paris le 24 août prochain, dans le rôle gratifiant de tête d’affiche de la journée. Pour fêter ça, on a décidé de vous faire gagner 2×2 places pour cette soirée sous le signe du Livre de la Jungle. Pour gagner, il suffit d’aller sur notre Facebook et de répondre à une question en commentaire. Bonne chance !

Dans le reste de la programmation rap du festival : Macklemore, Post Malone, Black Star, Stefflon Don, Noname, PLK, Josman, Lord Esperanza…

« Je prépare mon prochain album actuellement, et sur ce projet il y aura pas mal de morceaux comme « Je roule au ralenti », dans ce style choped, très lent, qui est plutôt rare en France. » C’est en ces mots que Jason Voriz annonçait sa prochaine sortie au cours de l’entretien fleuve qu’il a récemment accordé à l’Abcdr. Avec « Je suis béni », le manstrr redonne la couleur de son futur opus, il sera pourpre. Sur une prod de Cody Macfly, il déroule : alcool, drogue, armes, drames, violence omniprésente et omnipotente comme Dieu. Voriz l’expatrié représente toujours la French Riviera dans ce qu’elle a de plus sale. Sa voix, son slang et l’absence de toute morale continuent à faire de sa musique un objet unique dans le paysage rap francophone. Profond et hardcore. La lean coule au sol pour ses zins aux cieux, sous le drone de Cody Macfly.

Le 26 de chaque mois peut s’avérer être un Riski day… Et le 26 juin 2018 en fut un, avec la sortie de l’EP Oh Mon Dieu. Composé de cinq titres, le projet est notamment produit par LVMX (ex-Lartizan) et Kesmo. Il compte surtout un invité de marque, en la personne du légendaire Waslo Dilleggi sur « Orphelin », dernier titre de l’EP. L’ensemble est de très haut niveau, comme toujours, Riski vole au dessus d’un nid de rappeurs. Ride élégante, jeune maturité, c’est un Paris gagnant, il y a des pourboires parfois et de l’amour toujours, des bouteilles en plus et des pères en moins. Une vague d’eau bénie inonde le 75026, Oh Mon Dieu, la messe est noir fluo…

La marque aux ciseaux fête sa dixième année d’existence, et investit pour l’occasion le Trabendo, le temps d’une demie-journée chargée. L’événement se déroulera en deux temps, de l’ouverture des portes (17h) au début des concerts (22h), c’est sur la terrasse que Benibla vous donne rendez-vous : Dj Sets (Frencizzle, DJ Kesmo, Krampf etc.) et animations diverses ; puis dès 22h se succèderont un certain nombre d’artistes sur la scène du Trabendo : Alkpote, Freeze Corleone, Prince Waly, Senamo, Lean Chihiro, et d’autres encore. Tous les détails sont à retrouver sur la page facebook de l’évènement.

L’Abcdr s’associe à cette Benibla 10th anniversary party, et vous pourrez l’y retrouver notamment le temps d’un talk-show diffusé en live sur Hotel Radio Paris. Pour l’occasion, le site vous offre deux pass all-inclusive -donnant accès à l’intégralité des festivités, et un t-shirt collector. Cela se passe sur notre compte Twitter.

On avait récemment parlé de Napoleon Da Legend à l’occasion de sa collaboration avec DJ Low Cut. Le revoici dans un style bien différent, accompagné cette fois de Jimmy Jay, avec en prime un chouette clip réalisé par Luc Chiefare.

Après avoir suivi le conseil du rappeur, on peut rouvrir les yeux et revenir près de dix ans en arrière pour découvrir ou redécouvrir cette interview du producteur français.

La marque à la virgule développe depuis plus de vingt ans des spots publicitaires encensant le football. Ces vidéos de l’équipementier sportif, adoubées par Eric Cantona, sont à double tranchant. D’un côté elles magnifient le beau jeu, le spectacle, le geste instinctif et inspiré qui fait toute la magie du ballon rond. Mais de l’autre, elles participent aussi à la mise en scène du football, devenu une véritable industrie du spectacle. Voilà qui pourrait être transposé au rap d’aujourd’hui. D’une richesse incroyable mais pourtant ultra scénarisé, obsédé par l’omniprésence visuelle et les chiffres tel un calendrier de saison aménagé pour les diffuseurs, le rap devient obnubilé par sa propre popularité et se polarise autour d’une économie, pour ne pas dire d’une industrie. C’est elle que défie Flynt, comme à l’accoutumée. De ces rappeurs habitués a chanter l’indépendance, à tourner le dos à l’omniscience Youtube pour y préférer les apparitions scéniques, le MC habitué aux itinéraires bis revient à la notion de beau-jeu tout en enfilant des habits de commentateur. Celui de l’époque musicale qu’il défie depuis son championnat semi-pro, qui n’a pourtant rien à envier aux chaînes Youtube qui commencent à ressembler à des centres de formation où sur mille appelés, un seul sera élu à la vie de MC professionnel. Un mélange de modernité dans le beat et le flow portés par une écriture aux sarcasmes pincés. Mais une ôde aux racines du rap, à sa spontanéité, et non à ses calculs. Bref, l’histoire d’une discipline qui s’acharne à faire la différence entre le jeu et le game. Joga Bonito.

Les beaux jours sont enfin là et la saison des festivals ne va pas tarder à démarrer. Les programmations sont désormais toutes connues et comme chaque année celle du Royal Arena Festival sort du lot, avec un savant équilibre entre figures emblématiques du mouvement, jeunes aux dents longues et grandes références européennes du moment. Pêle-mêle, ce sont donc Joey Bada$$, Chief Keef, Sniper, Das EFX, Ocean Wisdom, Slum Village, Young M.A., Ninho, Evidence, La Base & Tru Comers et plein d’autres qui se succèderont sur les deux scènes du bucolique site d’Orpund, à côté de Bienne (Suisse). Une affiche particulièrement dense qui promet à tout amateur de rap d’occuper ses 17 et 18 août de la meilleure des façons. Si vous en doutez, le recap de l’an dernier devrait vous convaincre.

Il y a quelques semaines, Mouss, DJ émérite, expliquait dans nos colonnes comment un disc-jockey devait répondre aux attentes du public dans les soirées hip-hop. « Quand tu développes une ambiance hip-hop en club, il faut que sur la piste ça reproduise les danses à la mode, que ça chante en cœur les phases. Les gens sont là pour s’amuser et veulent retourner le truc sur les bangers du moment. » Une recette agrémentée d’un saupoudrage de classiques et de quelques découvertes que les soirées Night School appliquent à la lettre avec à chaque fois de beaux plateaux de DJs. Ce sera le cas ce mardi 5 juin, à Ivry. Pour tous ceux qui veulent se déchaîner et s’amuser dès vingt heures devant un beau line-up, une entrée pour deux est à gagner. Alors guettez notre page facebook, car c’est une mise en jambe pour cet été avant quelques plateaux encore un peu plus chauds. Un warm-up façon Night School.