Ils l’annonçaient fièrement : « le silence n’est pas un oubli. » On ressort une formule devenue intemporelle pour rappeler que Sour Soul, le projet commun Ghostface Killah x BadBadNotGood mérite attention et exposition. Et une grande scène en guise de terrain d’expression. Ça tombe très bien, l’équipée canadienne et l’immortel Tony Starks seront à La Grande Halle de La Villette samedi 16 mai. Et comme si ça ne suffisait pas, Rejjie Snow, Jay Prince et (surtout) le duo Apollo Brown-Ras Kass seront également de la partie, tout ça dans le cadre du Villette Street Festival. Si le silence n’est définitivement pas un oubli, cette affiche à la fois vintage et intemporelle a tout pour égayer ton samedi soir. Tous les renseignements de rigueur sont disponibles sur le site officiel.
Sidekicks
Ça commence par un piano de film d’épouvante, un beat trap, puis un refrain reprenant Future. Et dès que Vince Staples déboule sur « Señorita », la magie opère. Une chimie qui repose sur l’ambiance oppressante de l’instrumental et le récit de gangbanging balancé de sang-froid par Vince, qui annonce avec ce titre son futur album Summertime 06, premier long format prévu pour juillet. Et surtout, il y a ce clip assez halluciné, rempli d’images fortes, avec une chute finale saisissante.
Dosseh en concert à la Maroquinerie
Après Perestroïka et en attendant Summer Crack Vol. 3, Dosseh sera à la Maroquinerie pour une date exceptionnelle le 21 mai prochain. Pour remporter des places, rendez-vous sur notre page Facebook et notre compte Twitter.

Précédé par les singles « Breathin’ » et « The Right Moment » sort aujourd’hui le nouvel album (leur quatrième en cinq ans) des Constant Deviants, Avant-garde, sur le label Six2Six. Le duo, composé de M.I. au micro et DJ Cutt aux platines, avait connu une période de séparation avant de se retrouver en 2009 et de reprendre une riche collaboration. Il fêtera l’année prochaine les vingt ans de sa première marque vinylique (le morceau « Competition Catch Speed Knots »). En attendant, cet album de treize titres, sans compter deux interludes, est une nouvelle pièce de choix dans leur discographie.
D’où vient le mot rap et que signifie-t-il ? Pour répondre à cette excellente question, l’homme aux multiples talents Dave « Davey D » Cook − DJ, journaliste, universitaire, homme de radio… − avait proposé en 1984 une réponse en forme de « définition historique du terme rap ». On la trouve divisée en deux parties sur son site Hip-Hop and Politics (première partie ; deuxième partie – une troisième partie est annoncée à la fin de la précédente, mais…). Le site État d’exception a eu la bonne idée de rendre accessible la première partie aux non anglophones avec cette traduction française. De là on pourra éventuellement se balader sur le site, qui a traduit et relayé d’autres textes de Davey D.
Sheryo, Jaeyez d’Afro Jazz, Sitou Koudadgé ou encore Seul 2 Seul, voilà l’alléchant programme concocté par Ziko de La Brigade pour un concert underground comme on les aime. Ça se passe samedi soir (de 19h à 23h) au centre d’animation Tour des Dames, dans le neuvième arrondissement de Paris (métro Trinité – d’Estienne d’Orves). Le tout est présenté par Chicken Boubou et le tarif est presque aussi attractif que le casting : 8 euros.
Villa est un jeune rappeur d’Atlanta dont on espère vite reparler : agréablement entouré (il collabore souvent avec Rome Fortune) le garçon a sorti deux très bonnes mixtapes ces derniers mois et s’apprête à dévoiler son troisième projet Vertical dans le courant de l’année. « Teardrop Mercedes », nouvel extrait, offre un mélange sensible entre hip-hop et sonorités aériennes, accompagné de paroles que ne renieraient pas un certain Drake (« If I ever ever cry, I will cry in a Benz »). On aime ou on n’aime pas, mais le potentiel du garçon intrigue.
« Here to save hip-hop » : telle est la mission que se sont fixés les cinq membres de Clear Soul Forces (si on inclut Nameless à la production, outre Ilajide, E-Fav, Noveliss et L.A.Z. au micro). Pour ce faire, le groupe de Détroit est appuyé par le label Fat Beats et sort un deuxième album dont le titre a l’air d’un clin d’œil à un certain pionnier… mais fait en fait référence à l’équipe de basket de l’université de Michigan au début des années 1990. Bon, c’est pas très original comme mission sauvetage, mais ça fait partie du genre. Le disque, qui fait suite à Gold PP7s sorti en 2013, est en tout cas conforme à cet état d’esprit, comme l’illustrent les clips de « Kaboom », « Get No Better » et « BPSWR ».
Knxwledge sort Hud Dreems, son premier album
Si toi aussi tu as bouffé la cinquantaine de beats vintage compilés sur Anthology comme des madeleines d’une époque révolue lointaine, alors aujourd’hui est un grand jour. Hud Dreems, premier album du beatmaker californien Knxwledge, est sorti (très) prématurément. Le papa est aux anges et pour célébrer tout ça il s’enfume bien la gueule sur une vidéo de quelques minutes. Un donjon qui ressemble à un magasin Ikea, une sélection de beats (très) découpés, l’apéritif visuel et sonore sent Jay Dee, le développement durable et l’agriculture biologique. Stones Throw, again.

Si notre mixtape sur l’année 1995 a déclenché en vous un élan de nostalgie, n’hésitez pas à aller immédiatement faire un tour sur la page Facebook de Jimmy Jay. Le producteur partage depuis plusieurs jours des archives issues des années Cool Sessions : des photos de MC Solaar, Ménélik, Mo’vez Lang, Sléo, Lamifa et des nombreux jeunes artistes qui ont gravité autour de lui au cours des années 90. Le joyau de la couronne reste sans doute cette image d’un concert de Solaar, où l’on peut aperçevoir dans le public un certain… Booba. Comme quoi, l’antiquité, ça a son charme.
(via Chimères de Famille)