LuXe refait surface

Depuis la sortie de Lexington en septembre 2018, LuXe s’est fait discret. Loin de la cadence effrénée qui régule l’industrie musicale, le b-boy avance sur différents projets dans son coin, en indépendance et avec exigence. Il peaufine son style et travaille sans relâche pour cultiver son statut d’artiste 360, comme il se définit. Comme il l’expliquait l’an dernier dans nos colonnes, il « essaie de faire le maximum avec [ses] capacités et [son] savoir-faire » en tâchant de s’impliquer à chaque étape de la création artistique et de la mise en marché de son rap.

Si la visibilité quant à ses prochaines livraisons reste floue, LuXe a en stock une série de morceaux qu’il semble prêt à dévoiler un à un. Le premier d’entre eux s’intitule « Une cerise ». Sur une production maison, le rappeur déambule à travers les rues du monde, des grands magasins parisiens aux épiceries du Bronx en passant par les bureaux de change de Kampala. Ce nouveau son pose quelques touches vives sur un  fond gris. La boucle se déroule délicatement pour trois minutes de narration sans refrain ni effet de style particulier : juste du rap, des souvenirs et des rêves qui se partagent. Les roses des ghettos fleurissent et les yeux brillent couleur cerise, les petits larcins deviendront grandes transactions.