DJ Djel renoue avec l’art de la mixtape

« Je voulais faire une mixtape autour du rap français, celui à texte, où il y a des scratchs, assez proche du boom bap, moderne, parce qu’on n’est pas toujours obligés d’écouter des textes légers, des formats radio, même si je n’ai rien contre. (…) Je voulais mettre en avant du rap avec des flows hallucinants, des tournures de phrases, avec du travail » Voilà ce que déclarait DJ Djel il y a quelques jours à nos confrères de Le Bon Son. Épaulé par son tourneur, Alban d’Otaké Productions, le DJ de la FF a retenu vingt-cinq titres de rap français mettant en avant des figures aussi bien que des acteurs moins connus de la scène indépendante. Une anthologie de quatre-vingt minutes à la tracklist longue comme le bras, brassant aussi bien des sons de Demi-Portion que de Lord Esperanza, où R.Can croise Faf Larage, en passant par Don Choa ou Davodka. Quant à Djel il renoue avec l’art de la mixtape, trop délaissé ces dernières années au point que le format est devenu un objet de collectionneur plus que d’auditeur. Ce sont pourtant ces mêmes mixtapes qui ont lancé les rappeurs qui influencent aujourd’hui ceux que Djel a sélectionné pour ce projet au titre un brin provocateur : Qui prétend faire du rap français ? L’une des professions de foi d’un DJ qui encore aujourd’hui mène une carrière où l’art de faire la fête est aussi sacré que l’art de rue.