Collaboration

Bronze Nazareth et Dom Pachino sortent War Poetry

Il y a des albums qui, un peu comme lorsque James Cole débarque par erreur en pleine Première guerre mondiale dans L’Armée des 12 singes, semblent débouler dans la mauvaise époque. Dont le casting donne l’impression de déjà connaître le projet tant ses auteurs ont un style identifié et en dévient peu. Mais qui finalement, sans rien avoir de révolutionnaire ni surprendre, forcent le respect par leur solidité et font parfaitement leur office : faire bouger la tête pendant la quinzaine de titres les composant puis appuyer sur Repeat. C’est le cas de War Poetry, réunissant Bronze Nazareth et Dom Pachino, disponible depuis le 15 août en version digitale et également en édition CD limitée. La combinaison entre les deux Wu-Affiliates ne déçoit pas : les productions soulful à la fois amples, sombres et martiales du premier conviennent parfaitement aux rimes de l’ex-P.R Terrorist de Killarmy et de leurs invités – on est à ce sujet toujours contents de réentendre Killa Sin, qui multiplie depuis une quinzaine d’années les allers-retours entre studios et prison, et de se rappeler à quel point ce type marchait sur l’eau à l’époque de Killarmy et de Soul in the Hole. Après Time Flys, Life Dies… Phoenix Rise, en collaboration avec Canibus, c’est le deuxième projet sorti des machines de Bronze Nazareth en 2015. Une productivité qui fait plaisir quand on imagine à quel point les mois qui ont suivi le décès de son frère Kevlaar 7 (en décembre 2014) ont dû être durs.