Maxo Kream, que la famille
Interview

Maxo Kream, que la famille

Sur son deuxième album Brandon Banks, le rappeur texan Maxo Kream démêle le noeud de ses affaires de famille pour donner de l’épaisseur à ses histoires crapuleuses, leurs causes et leurs conséquences.

Photographie : Jessica Attia

« Je suis déjà venu à Paris, avec mon père, mais j’avais deux ans, je ne me souviens de rien. » Derrière le flegme débonnaire de l’homme qui a déjà vu plus qu’il n’en faut en un peu plus d’un quart de siècle, il y a une pointe d’enthousiasme dans le regard et le ton de Emekwanem Ogugua Biosah Junior. C’est la première fois que le Texan passe dans la capitale française depuis qu’il est devenu Maxo Kream, rappeur au ton monocorde mais aux storytellings vifs et saisissants. De passage à Paris pour un concert donné début décembre au Nouveau Casino, le résident de Houston a joué le jeu de la promo, calée dans un petit lobby de son hôtel du côté de place d’Italie. Et malgré sa carrure imposante et sa mine renfrognée, Maxo Kream s’est montré disert pendant une demie-heure d’échange sur sa musique, son environnement familial et ses motivations.

Depuis sa première mixtape sortie en 2012 jusqu’à son dernier album en date Brandon Banks, sorti en juillet 2019, Maxo Kream s’est peu à peu forgé une solide réputation avec son rap rugueux, s’éloignant du folklore du rap texan des deux dernières décennies. La musique de Maxo Kream rappelle d’avantage les voies explorées par toute une scène psychédélique de la décennie écoulée, de Danny Brown (dont il a assuré des premières parties) au A$AP Mob en passant par le Raider Klan. La différence majeure avec ses artistes, c’est le contenu de ses textes, gorgés de son vécu de voyou des rues de Houston. Un passif qui a bien failli mettre un arrêt à ses ambitions dans la musique, lorsqu’il fut arrêté en octobre 2016. Affilié au Kream Clicc Gang, bande proche des 52 Hoover Gangster Crips de L.A. (gang auquel a été associé ScHoolboy Q), le rappeur texan a été accusé de prendre part à un réseau de traffic de drogue et de blanchiment d’argent, entre la Californie et le Texas. Il a finalement été disculpé, fait profil bas en 2017, et a depuis remis sa carrière sur de bons rails à compter de Punken, son premier excellent album sorti début 2018. Un disque dans lequel il raconte de manière réaliste ce milieu criminel dans lequel il a évolué et fait l’éloge des principes de loyauté qui soudent ses partenaires de crime.

Depuis Punken, il est beaucoup question de liens familiaux dans sa musique : ceux de sa famille adoptive créée dans la rue, mais aussi ceux de ses proches directs, parents, oncles et grand-parents. Une dynamique qu’il a poussé un peu plus avec Brandon Banks, dont le titre reprend le surnom de son père, immigré nigérian et arnaqueur notoire qui a fait des aller-retours en prison pendant la jeunesse de Maxo. Dans plusieurs titres de ce deuxième album aux ambiances plus feutrées et moins froides, Emekwanem Ogugua Senior est décrit en figure paternelle tout à la fois crainte, respectée, méprisée et inspirante selon les étapes de la vie de son fils aîné. Une plongée introspective sans faire dans le drame de famille, que le rappeur raconte aisément sur disque ou en entretien.

Lire l’interview en version originale.


Abcdr du Son : Ton album Brandon Banks s’ouvre avec « Meet Again », une lettre adressée à certains des tes proches incarcérés. Alors que Punken démarrait avec « Work », où tu décrivais une vie qui aurait pu te mener vers la même cellule. C’était intentionnel de commencer avec « Meet Again » ?

Maxo Kream : « Meet Again » devait être la dernière chanson de l’album. Mais je venais tout juste de signer avec Roc Nation Management, donc Jay-Z a pris les rennes de mon projet. C’est Jay-Z qui a fait de « Meet Again » la première chanson de l’album, parce qu’elle l’incarne, elle plante le décor. Imagine à quel point ce morceau a eu un impact : je n’allais pas aller contre ce que me disait Jay-Z ! Donc on est partis là-dessus, et c’était une bonne idée, vraiment. Parce que je veux que toutes mes intros soient puissantes, marquantes.

A : Dans quel état d’esprit étais-tu avant d’enregistrer cet album ?

M : Je voulais m’y prendre comme je l’ai fait pour Punken, mais en ouvrant un nouveau chapitre. Tu as déjà joué à Grand Theft Auto ? Quand t’as fini le mode histoire, tu joues en ligne. Brandon Banks c’est la version en ligne de Punken : j’ai ouvert de nouvelles missions, avec un gameplay un peu plus avancé. C’est comme ça qu’on a bossé Brandons Banks. Surtout, j’ai beaucoup plus parlé de mon père, comme je parle tout le temps de lui de toute façon. Dans Punken, je parlais de ma famille en général, mais pour ce nouveau chapitre je voulais parler de mon daron, parce que je suis son junior. Si je suis junior, je suis lui. Si tu comprends qui il est, tu comprends qui je suis.

A : À quel moment as-tu réalisé que tu étais comme lui ?

M : Sûrement quand il a été en prison la deuxième fois. J’étais alors plus mûr. La première fois qu’il a été en taule, j’avais genre 11 ou 12 ans. Il est sorti, j’en avais 15. Puis il y est retourné quand j’ai eu 17 ans, et a été libéré quand j’en avais 22. Donc, à 22 ans, j’ai vu les ressemblances entre lui et moi : la colère, les hurlements, mais aussi le charbon. C’est à ce moment que les choses se passaient pour moi : vouloir rester frais, les meufs, les caisses. On a beaucoup en commun. 

A : Dans les premières chansons, tu décris ton ressentiment pour lui, mais sur la fin de l’album, avec le morceau « Dairy Ashford Bastard », tu as l’air de comprendre ce qu’il a traversé lui aussi. C’est une réflexion que tu as eu en écrivant cet album, ou avant ça ?

M : J’y pense depuis #Maxo187. [NDLR : troisième mixtape de Maxo Kream, sortie en 2015] Mais je me disais : « Il faut que j’aborde ça d’une certaine façon. » Je ne pouvais pas mettre un titre comme « Dairy Ashford Bastard » sur une mixtape. C’est pour te dire à quel point je voulais aller au fond des choses, genre sur la deuxième partie du premier couplet. Et puis, je devais en parler à ma mère, tu vois ? Parce qu’il n’était pas là jusqu’à ce que l’album sorte. Je me demandais « comment il va réagir à tout ça ? ». Parce que je savais qu’il allait bugger. Il est comme moi. Mais finalement, il a validé. Parce que tout est vrai dans ce que je rappe. Il ne peut pas nier la vérité. Tout ce que je raconte dans ce morceau, il me l’a montré. Il m’a quand même bien éduqué. Mais en vrai, j’ai pensé au début qu’il allait péter un câble et me faire chier. Genre il va sortir une mixtape et me clasher. [rires] Mais il n’est pas dans ces conneries. Non, c’est mon gars.

A : D’une certain façon, l’avoir dans les interludes de ton album, c’était sa manière de te donner sa bénédiction ?

M : Ouais carrément. Parce qu’il ne voulait pas que je rappe au début. Il me disait que ça ne marcherait jamais, que je devais aller en cours. Et je lui ai prouvé le contraire. Tu sais, les parents veulent le meilleur pour nous. Je suis nigérian, et dans la culture nigériane, on a une éducation très forte. Donc il ne faisait rien de mal, mais moi non plus en lui montrant que je pouvais y arriver. Si tu veux faire un truc, fais-le. Mais il faut faire tes preuves. J’ai été à l’école, en première année de fac et ensuite un peu en deuxième année. Mais en vrai je trainais surtout dans la rue, et je rappais. J’aurais pu continuer la fac, mais l’investissement que j’aurais pu y mettre, je l’ai mis dans le rap. Des heures entières à étudier la musique, les beats, mes textes. Je me suis totalement consacré à ça comme si j’étais à l’université pour passer un doctorat ou l’examen du Barreau. C’était pareil. Juste parce que tu ne veux pas taffer à l’école ne veut pas dire que tu n’aimes pas bosser. C’est pas un truc de feignasse. Il a fallu que je lui prouve le contraire. Imagine si j’avais continué mes études et échoué, j’aurais été fauché et sans diplôme. J’aurais eu l’air d’un mec en chien si j’avais essayé de le satisfaire. Alors qu’en suivant mes envies, regarde ou j’en suis : à Paris, sur le point de monter sur scène.

« Les gens se demandaient « putain, pourquoi est-il si agressif ? » Pour comprendre pourquoi j’ai été ainsi à un certain âge, je devais raconter mon histoire. »

A : Tu parles de cet investissement dans le travail dans un morceau comme « 8 Figures », à propos de ces personnes qui flambent au sujet de leur argent sans donner l’impression de le mériter vraiment.

M : Moi aussi j’ai été ce jeune mec qui flambait avec ma thune. Mais l’argent est mieux à la banque, sur un compte qu’entre tes mains. Si tu as assez d’argent pour pouvoir le tenir dans tes mains, c’est que tu n’as pas assez d’argent, en vrai. Un million de dollars, c’est rien. Je les faisais. Chaque année. C’est rien. Il faut arriver aux huit chiffres. La chose la plus dure que j’ai eu à faire dans ma vie, c’est de faire ce million de dollars. Parce qu’une fois que tu les as, tout le monde à des attentes incroyables autour de toi, personne n’a jamais vu une telle somme. Tu te dis « je peux acheter tout ce que je veux », les gens te disent quoi faire avec, toutes ces conneries. Mais une fois que t’as plus rien, il n’y a plus personne. Et un million de dollars, en vrai, c’est pas grand chose. Je peux les claquer en cinq heures. Je te jure. J’ai juste à aller à… comment ça s’appelle ? Les Galeries… Lafayette ? Putain, je claquerais tout ça trop vite. J’ai filé parce qu’on avait cette interview… Sinon, Balanciaga, pfff. J’ai déjà presque trop dépensé. Matte comment j’suis sapé, là. Je suis balanciagué ! J’adore les fringues. J’veux pas avoir l’air d’un mec hyper porté sur les sapes, mais je suis un mec frais.

A : Sur Punken, le morceau « Grannies » était l’un des premiers dans lesquels tu parlais de ta famille. Au-delà de ton père, la famille est un thème beaucoup plus présent sur Brandon Banks. Pourquoi ?

M : Quand j’ai débarqué dans le rap, je faisais des morceaux comme « Shoota », « Trigga Maxo ». Les gens se demandaient « putain, pourquoi il est si agressif ? » Pour comprendre pourquoi j’ai été ainsi à un certain âge, ce que je ne suis plus aujourd’hui parce que je suis plus mûr, je me suis dit que je devais raconter mon histoire. Sur ma famille, là où j’ai grandi, les raisons de ma colère. Mon père et mon frère se sont fait tirer dessus, je ne dois pas être le suivant. Je me suis dit « ils se sont fait tirer dessus, je risque d’être le prochain. Et ça ne doit pas arriver, sûrement pas. »

A : Ce qui est frappant, c’est que, que ce soit quand tu parles de ton histoire ou de tes relations familiales, comme maintenant ou dans ta musique, tu n’aseptises rien.

M : Parce que c’est du sang qui coule dans mes veines, pas du Kool-Aid. Beaucoup trop de gars mettent de l’eau dans leur vin. Je viens du trapping, de la vente de drogue à un client. C’est le genre de musique que je fais, de style de vie que j’ai mené. Aujourd’hui, beaucoup de gamins racontent qu’ils prennent de la drogue. Genre : « je ne vends pas de la drogue, je me défonce avec. » Putain, comment ça ? On a tous nos vices, mais quand même, rien à foutre. C’est de là d’où je viens. Je ne suis pas fait du même bois. D’où je viens, les tatouages sur le visage veulent dire que tu es un mec qui a tué quelqu’un. Aujourd’hui, ça veut dire que tu es un rappeur Soundcloud. Tu as sûrement déjà vu ces petits blancs de zones pavillonnaires insulter leurs darons et ne pas prendre soin de leur famille. Il n’y a plus de vrais gars, plus rien d’authentique. Tout est de la musique fast food. Ils font genre « je déboule en Range Rover, je flambe en Ferrari. » Il n’y a rien de vrai là-dedans. Tout le monde ne peut pas avoir un Range Rover ou une Ferrari. J’ai déjà vraiment eu un Range, quand je bicravais. Je l’ai filé à ma mère, mais il a été niqué par l’hurricane Harvey. [NDLR : en août 2017] Coulé. Ce putain de Range Rover dont je parlais dans mes anciens morceaux.

A : Dans ce thème familial, il y a aussi KCG Josh, qui est ton vrai frère je crois, sur le morceau « Brothers ».

M : Oui, c’est mon frère cadet. Il a vraiment bossé son écriture. Je suis un lyriciste, je sais faire ça. Mais lui, c’est vraiment un rappeur. Je le vois comme un Logic, un Kendrick ou un J. Cole. Moi, je suis un mec du terrain. Mais lui a été préservé de ça, j’ai fait en sorte qu’il ne manque de rien et n’ait pas à faire ce que j’ai fait. Je lui achetais des fringues, des chaussures. J’ai pris soin de lui, l’ai obligé à jouer au basketball pour qu’il ne traîne pas dans la rue.

A : Ce qui est marrant, c’est qu’il commence son couplet en disant : « on se volait tout le temps des trucs, mais je pourrais tuer pour mon frère. »

M : Oh ouais, ce mec me volait tout le temps des trucs ! [rires] Surtout ma beuh… Je lui disais : « Mon reuf, comment ça se fait que j’arrive pas à faire un rond cette semaine ? » Pendant trois mois, je ne faisais pas un dollar et j’ai vu ce petit enfoiré fumer ma beuh. Et alors qu’il me volait, je lui achetais des baskets ! Des Jordan Space Jam [NDLR : les Jordan XI, rééditées en 2009].  Ce petit con volait ma beuh et se comportait comme ça. Quand j’ai eu 18 piges, je créchais encore chez ma mère, c’était genre ma dernière année là-bas. Je venais juste d’avoir un sommier et un matelas. J’ai fait un trou dans le sommier pour y caler ma beuh. Il aurait jamais pensé à aller fouiner là, parce c’était tout plat. C’est comme ça que je lui ai caché mon matos. [rires]

« Tant que je suis considéré comme un nouveau venu, je ne serai jamais dépassé et rincé. »

A : Il y a deux autres featurings familiaux, en quelque sorte, sur ton album : Megan Thee Stallion et Travis Scott. À vous trois, vous incarner les nouveaux visages du rap de Houston.

M : J’ai de vraies relations avec chacun d’eux. Megan et moi, on se connait depuis. Bien avant qu’elle soit ce qu’elle est devenue. La première fois que j’ai rencontré Megan,  j’ai failli la signer. Vers 2016. Mais c’était au même moment où j’ai eu mes problèmes judiciaires, j’ai perdu beaucoup d’argent. Quand à Travis, c’est mon gars. Il me poussait à rapper il y a quelques années. J’étais seulement connu pour tirer à des soirées et foutre le bordel. J’étais un flambeur. Lui me disait « mec, tu viens saper en BAPE, t’as le charisme de Biggie. » Il a toujours été sérieux quand à la musique. Quand je commençais à sortir des sons, c’était juste des démos, il les prenait, les mixait et masterisait dans un studio. Si tu le croises un jour, demande-lui. C’est mon reuf. Il est venu poser sans problème son couplet, comme Megan. C’est Houston.

A : En étant de Houston, une ville avec un héritage rap important, est-ce que tu sentais des attentes sur le fait de correspondre à cet héritage ? De prendre le relai ?

M : Ouais, on a l’impression que tout le monde devrait faire du chopped and screwed. Mais je suis né dans les années 90. J’ai grandi avec ça, mais ce n’est pas moi. Je me contente de faire ce que je sais faire. Certains personnes me comparent à Scarface, c’est plutôt cool. Je n’écoute pas vraiment Scarface, mais je sais que c’était un vrai narrateur, avec une vraie profondeur. On compare nos voix et nos façons de rapper. Ces derniers temps, j’essaie d’écouter plus de Scarface et de Jay-Z. Mais mon rappeur préféré, c’est Nas. En fait, je pense même que c’est le meilleur rappeur de tous les temps. Mais en écoutant un peu plus de Jay-Z… putain ! C’est comme Kobe et LeBron. J’aime comment Nas rappe. Mais j’aime comment Jay-Z présente les choses. Il n’a pas à faire tout ça, mais ses punchlines tapent fort. Il ne fait pas comprendre directement son propos. Après, en ce qui concerne Houston, j’essaie juste d’être moi-même. Ce truc de siroter du sirop est vieux, pareil pour ce truc du chopped and screwed. Ça existe toujours, mais Travis et moi, on apporte du neuf. Après, on peut voir des bribes de ça. Genre Travis, « Rest in peace to Screw, tonight we take it slowly » [NDLR : paroles du morceau « R.I.P. Screw » de Travis Scott]. En faisant sonner ça très Pimp C. C’est toujours là, mais on se concentre sur nous-mêmes. Parce que chaque fois que c’est évoqué, ça renvoie à du vieux. Rien à foutre. Pas des légendes, juste de ce style dépassé. Concentrons-nous sur le neuf.

A : Sur un des morceaux, tu dis : « je ne suis pas un rappeur, je suis un putain de fossoyeur ». Pourtant, avec cet album, est-ce que tu ne prouves pas que comme Travis, tu es toi aussi devenu un artiste totalement impliqué dans ta musique ?

M : Il faut prêter attention à la citation complète : « Je suis un mec old school, me demande pas mon âge. Je suis pas un rappeur, mais un putain de fossoyeur ». C’est du Gucci Mane. Il a échappé à une condamnation pour meurtre – je ne m’étalerai pas là-dessus. Il a balancé ça sur son diss contre Jeezy. [NDLR : « Truth (Not a Jeezy Diss) », sorti en 2012 sur la mixtape Trap God] C’est un de mes morceaux préférés. “Exhume ton pote, j’te paries qu’il dira rien !”. J’ai cité cette phase dans “Murda Blocc”. J’ai été très influencé par Gucci Mane. Je ne dirai pas que je suis le nouveau Gucci Mane, mais je pourrais te raconter plein d’histoires du même genre. Je pourrais passer à ce mode-là en un clin d’oeil. Mais je ne dois pas laisser ça éclipser ce que je suis devenu. Même si je peux être aussi vénère, je suis plus mature, on ne devrait plus me voir dans cet état. Vous allez plutôt voir plus de ma personne, de ma progression dans le rap. Parce que je suis un rappeur, un bon rappeur.

A : Tu le prouves d’ailleurs sur un titre comme « Brenda », qui est un storytelling très détaillé et bien écrit.

M : J’aime vraiment ce morceau. Ça devait être sur Punken, je l’ai écrit le même jour que « Grannies ». Ça remontait, mais le beat était naze. J’ai trouvé un meilleur instru ensuite, c’est pour ça que « Brenda » est sur Brandon Banks.

A : Il y a un détail marrant sur ta page Genius, il est écrit que tu es toujours un nouveau venu. Ça te convient ?

M : C’est cool. Tant que je suis considéré comme un nouveau venu, je ne serai jamais dépassé et rincé. Sinon, ça voudrait dire que j’ai eu l’air d’être là depuis trop longtemps. Je serai un nouveau venu pour les dix prochaines années, à faire de la nouvelle maille. Ça voudra dire que je suis toujours pertinent, que je suis toujours nouveau aux yeux de quelqu’un. Appelle-moi comme tu veux, mais paie moi. Je me sens comme James Harden [NDLR : joueur de l’équipe de NBA des Houston Rockets] : je m’améliore chaque année.

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