Après Jazz Magazine/Jazzman il y a quelque temps, c’est cette fois vers Jazz News qu’on vous conseille d’aller voir. Son numéro 34 (celui-ci – euh, ouais, leur site a un peu de retard…) est illustré par Meshell Ndegeocello, qui se définit elle-même comme une « fille de la génération hip-hop« . Et le hip-hop, justement, affleure régulièrement au fil des pages (le mot lui-même y revient plusieurs fois), au-delà de la rubrique qui lui est dédiée, « À chiper à choper » (cette fois avec le groupe français Bombay Offshore). Au fur et à mesure de sa lecture, on peut ainsi croiser les noms de Kendrick Lamar, OutKast, Cee-Lo, The Roots, Common, Das EFX, J Dilla, DJ Shadow et même Whodini – on vous laisse chercher où. Et faire quelques découvertes au passage.
Sidekicks
Madvillainy fête ses 10 ans
Following the 10th anniversary of Madlib and DOOM’s telepathic mind meld of an album, Jeff Weiss traces the history of Madvillain and details how these two perpetually mystifying artists came together for an uncanny hip-hop classic.
Si, un jour, vous voulez expliquer le début du 21ème siècle à vos enfants, faites-leur écouter ce formidable téléscopage Timbaland/Neptunes signé PASE ROCK. Ça dure une heure pile, ça se termine sur « By Your Side » de Sade, ça frise donc la perfection.
Cinq grands moments au hasard :
- « Blurred Lines » (Robin Thicke) x « Sexyback » (Justin Timberlake)
- « Ooh! » (Tweet) x « I’m Good » (Clipse)
- « Get Ur Freak On » (Missy Elliott) x « Indian Flute » (Timbaland & Magoo)
- « I’m a Slave 4 U » (Britney Spears) x « Promiscuous » (Nelly Furtado ft. Timbaland)
- « Make Me Better » (Fabolous ft. Ne-Yo & Raekwon) x « Excuse Me Miss » (Jay-Z) (et la transition sur « Beautiful » ! Magnifique.)
Il y a quelques semaines, on vous parlait de la foultitude de projets associant beatmakers français et rappeurs américains ces derniers mois. Si Junior Makhno a également quelques opus collaboratifs à son actif, le garçon n’a surtout pas son pareil pour apparaître sur un nombre incalculable de tracklists, qu’elles soient de sorties plutôt médiatisées ou complètement obscures. L’actualité est ainsi particulièrement chargée pour le Compiègnois : il a signé trois productions pour le nouvel album de Diabolic (dont le premier single), et quatre sur celui du bien nommé Gengis Khan. Mais mieux encore, sa mixtape Reversal of Praxis, datant de 2012 et mêlant inédits et titres ayant eu un certain écho, a été rééditée et rendue disponible gratuitement sur bandcamp. De quoi se casser la nuque (et pas l’oreille) avec l’autre facette du Général Alcazar, qui, si ça en inquiétait certains, ne s’ennuie visiblement pas pendant la pause estivale de son émission de radio Compton Classic.
« I never lost my dinosaur. »
L’oeuvre de Kanye West est composée de trois grands socles : ses albums, ses concerts, et ses interviews. La dernière en date vient de paraître. Le « Brand New Ye » y reparle de Yeezus, de son mariage, et du bonheur. Avec une obsession grandissante sur la place des célébrités dans la Grande Culture.
Chilly Gonzales poursuit ses master class, et n’en finit de construire des ponts entre les genres et les époques. Passionnant.
Si Radio Nostalgie ouvrait une division rap, il tournerait probablement en rotation. Le gros chef Raekwon c’est un pan entier de l’histoire des années quatre-vingt-dix à 2000, avec un héritage au moins aussi large que les casseroles qu’il agitait à l’époque bénie d’Only Built 4 Cuban Linx. « Ice Cream », « Incarcerated Scarfaces », « Glaciers of Ice » et des couplets aussi tranchants que les meilleurs moments de The Killer, Raekwon a du bagage, voire des valoches entières à ressortir quand il faut. En 2014, Raekwon vit sur cet héritage et quelques couplets placés ici et là pour crédibiliser les sans-grades et les rappeurs nostalgiques. Il sera au Nouveau Casino mercredi 23 juillet pour un concert qu’on annonce interdit au moins de 30 ans. On y sera en agitant notre chaine pour Lou Diamonds.