Radmo, le climax du French Montagnard
Interview

Radmo, le climax du French Montagnard

Alors qu’il vient de sortir son album Climax entièrement produit par Dela, le très discret Radmo est revenu sur ses débuts à Besançon, l’expérience qu’il a accumulée et son travail actuel.

Photos : JC Polien et Jean Charles Sexe

Personnage discret aperçu à plusieurs reprises aux côtés de Butter Bullets, Radmo n’est pas né de la dernière pluie. Il a même vu passer un paquet de saisons depuis ses débuts juvéniles dans le rap, puisque ceux-ci remontent aux années 1990. Mais son activité musicale, le French Montagnard l’a longtemps pratiquée en dilettante, au gré des occasions et des rencontres, sans jamais en faire une priorité de sa vie d’homme. Parmi lesdites rencontres, une est particulièrement déterminante et marque les débuts discographiques du rappeur : Dela. Brillant beatmaker, moitié de Butter Bullets, celui-ci donne à Radmo une motivation nouvelle à partir du moment où ils travaillent ensemble au début des années 2010. Au point que le rap de l’un est désormais indissociable des productions de l’autre. Et en cet automne 2019, Dela et Radmo livrent ensemble un deuxième album, Climax. Il porte bien son nom car il est effectivement à ce jour le point culminant de la carrière de Radmo, qui transforme les promesses de Doloris Victoria (leur précédent effort commun) en réussites. Disque dense et varié, direct mais digeste, Climax était l’occasion idéale pour revenir sur le parcours et le travail de Radmo. Discussion avec le French Montagnard.


 

Abcdr : Comment était-ce Besançon pour un adolescent amateur de hip hop dans les années 1990 ?

Radmo : C’était bien. J’étais dans le quartier de Planoise et il y avait ici Sterna, Smooth G, Desh, Ricky, c’était le groupe L’Artiste réaliste, les premiers à nous inspirer. Le mouvement hip hop existait, ça bougeait bien à Planoise, autant du côté des rappeurs que des breakeurs et des graffeurs. Nous, on faisait du rap à la Maison pour tous, la maison de quartier sur le Pont rouge, dont le directeur s’appelait Bernard. On allait là-bas, on se faisait enregistrer des fois, ou on faisait des petits concerts le mercredi après-midi. On y croisait un groupe de rock qui s’appelait Horace Pinker, il y avait des salles à disposition avec des créneaux pour tout le monde : eux, L’Artiste réaliste aussi qui allait répéter, et nous notre groupe de petits c’était Maîtres de Cérémonie. Dans ce groupe, il y avait Junky Feelasz qui fera partie de Bogootop et Paparazzy qui finira sur Première Classe vol.2. On a créé notre premier groupe ensemble, tous les trois, vers nos quinze ans.

A : Tu parles de Horace Pinker qui faisait du rock, pourquoi et comment vous autres vous orientez-vous vers le rap ?

R : Nous, étant petits on avait plein de références musicales. Par exemple j’aimais Michael Jackson, Madonna, Boy George, Sting, Nirvana, j’étais très ouvert, j’écoutais tout ce qui passait ! Le rap est venu avec le temps, je ne saurais pas dire quand précisément mais en grandissant les conversations commençaient à tourner autour de l’émission Yo! MTV Raps. On regardait ça, on observait les rappeurs et on kiffait de fou. Le mouvement break était déjà arrivé sur Planoise, j’en ai fait un peu d’ailleurs, après avoir graffé et avant de me mettre au rap.

A : Une fois que tu as découvert Yo! MTV Raps, quels ont été tes premiers chocs ?

R : Il y en a eu trop… J’aimais tout ! C’était tellement vaste. J’aimais bien ONYX, Das EFX, Lords of the Underground, tous ces groupes super underground qui évoquaient bien New York. Il y a aussi Bushwick Bill que j’ai trouvé incroyable la première fois que je l’ai vu sur Yo! MTV Raps. Tous ces mecs arrivaient, ils avaient tout ! Busta Rhymes jeune aussi, il y avait tellement de trucs, tellement de rappeurs, tout me rendait fou.

A : Il y avait de quoi acheter des disques de rap sur Besançon ?

R : Il y avait un disquaire, à côté du Quick. Le gars vendait toutes sortes de vinyles et dans un coin il y avait du rap et on y allait chercher des faces B. On trouvait Mobb Deep et les grands noms, on kickait là-dessus puis on allait faire des concerts le mercredi après-midi ou le vendredi. C’était cool !

A : Comment passez-vous le cap de « j’écoute du rap » à « je fais du rap » ?

R : On a pris le truc quasiment à la source, c’est-à-dire que quand on commençait à rapper, il y avait le Minister Ä.M.E.R, on était tout petits. Tu es là, autour d’un banc, tu balances tes premiers couplets devant tous tes potes, ils kiffent et tout le monde te demande sans cesse de faire un couplet. Alors tu te dis que c’est cool, tu essaies de monter un groupe, puis quand c’est fait tu vois qu’à la maison de quartier il y a moyen de rapper devant des micros. Ça donne ta première chanson, ton premier concert, et tu es content, tu rentres dans un truc.

A : C’était plutôt l’écriture ou l’aspect démonstratif et l’interprétation qui te stimulait ?

R : C’était le tout. L’écriture bien sûr mais aussi le flow, c’était important quand tu débutais. Je me souviens, je devais avoir quinze ou seize ans quand les rappeurs de L’Artiste réaliste sont venus me chercher chez ma daronne pour aller enregistrer à Dijon chez DJ Duke. Elle leur a dit de faire attention, alors que c’était juste à Dijon, mais j’étais tout petit, eux c’était des grands et ils m’emmenaient chez DJ Duke pour une mixtape ! Quand je suis entré dans le studio j’ai vu des grandes bobines, c’était impressionnant et j’ai dû kicker là au milieu de tous ces grands. Quand j’ai commencé à le faire je les voyais bouger ou dire que c’était lourd, et ça m’a poussé à continuer, parce que ça donne une énergie, une envie. Une fois aussi avec le groupe du quartier on avait gagné un concours qui nous a envoyés deux jours à Clermont Ferrand pour un festival hip hop où il y avait NTM et tout plein de groupes. On s’est retrouvés sur un truc avec La Brigade. Ce sont des souvenirs de malade !

A : Dijon, Clermont, n’as-tu pas aussi fait quelques déplacements dans le 93 ? Tu as collaboré avec plusieurs artistes du département.

R : Il y a eu une époque où je collaborais avec le groupe Frères d’armes, qui était du quartier de Montrapon à Besançon et qui enregistrait son album 357 Symphonie à Tremblay au studio de Larsen. Ils m’avaient invité pour deux titres de l’album et j’avais fait le déplacement avec eux histoire de donner de la force. J’étais au studio, les gars se demandaient qui j’étais dans la cabine, surtout que je suis entré sans avoir écrit et que je suis resté un bon quart d’heure dedans. Les mecs disaient « mais qu’est-ce qu’il fait ? » et l’ingé son laissait faire : « ne vous inquiétez pas! » À la fin il leur a fait écouter, c’était le refrain de « Pousse-toi de là » pour la compilation Photo 2 Famille. Ce sont là aussi des bons souvenirs, et du coup sur place les Frères d’Armes m’ont connecté avec Larsen, on a fait un son et j’ai aussi posé sur un freestyle avec Adox et Balastik Dogg.

« Avec le temps, j’ai commencé à penser qu’une phrase est plus percutante si elle est prononcée calmement. »

A : Il y a dans ta façon de rapper, dans tes expressions, tes intonations aussi quelque chose de très rebeu, des quartiers français, surtout de l’Est, Lyon, Grenoble etc. Un côté kholoto presque, surtout dans ta première partie de carrière. Quel rapport entretiens-tu à cette identité ?

R : Grâce à mes parents marocains j’ai eu la chance étant petit d’aller tous les ans au Maroc. Mon langage s’est fortifié par ce fait, j’ai commencé à bien parler, à bien prononcer les mots. Puis à côté de ça je traînais au quartier, où on invente des mots, où on en entend. Et ce côté kholoto, disons « lascar » reste, il ne part pas. Mais c’est quelque chose de naturel, je ne m’en rends pas compte.

A : Au fur et à mesure de ta discographie il y a une évolution dans ton interprétation et ton élocution, particulièrement dans la façon dont tu prononces les mots. Au début, tu parles depuis le fond de ta gorge, c’est très agressif, et à mesure que le temps avance, ton élocution s’apaise. Tu as travaillé là-dessus ?

R : Des fois tu as un peu la rage et rapper est une sorte d’exutoire : tu balances ce que tu as sur le cœur, tu sors tes tripes. [Il force une intonation rauque] À l’époque c’était vraiment marqué, « t’as la rage, zehef !! » Avec le temps, et ça n’engage que moi, j’ai commencé à penser qu’une phrase est encore plus percutante si elle est prononcée calmement, surtout quand c’est une punchline bien pointue, bien sale. C’est comme la différence entre un mec qui vient vers toi tout excité et qui crie « j’vais te niquer! » et un autre qui est en face de toi et te regarde sans parler. C’est chaud tu sais pas ce qu’il peut te faire. Je trouve que rapper calmement, c’est plus lourd. Et aussi, en réécoutant des sons que j’ai pu faire par le passé, je me suis aperçu que les sons plus posés glissent mieux et que j’étais à l’aise là-dessus alors je suis resté dans ce délire-là.

A : En même temps que tu fais cette démarche, tu t’ouvres aussi musicalement non ? Notamment vers des sonorités westcoast, avec même de l’usage de talkbox.

R : Oui un peu. Après tu ne peux pas faire un truc super westcoast en France, ça ne sera jamais classe. Tu ne viens pas de la westcoast, tu n’es pas américain. Malgré ça, notre musique vient des States et tu as besoin de faire quelque chose qui y ressemble, quand les gens disent « ouais vous guettez ce que font les Américains, il ne faut pas, il faut ci, il faut ça… » Ouais mais attends, il y a une base, elle vient des States. C’est bien de s’inspirer et d’essayer d’apporter sa touche personnelle, de créer son petit univers. Donc c’est vrai que j’aime bien ce petit côté westcoast, comme ce petit côté funky, tout en restant bien rap français, ne pas trop s’en éloigner. Mais après on parle de ça là, mais souvent ce sont des choses naturelles, qui se font selon l’humeur d’un moment donné.

A : Y a-t-il autour de toi un groupe de gens à qui tu fais écouter tes sons, avec qui tu échanges, ou bien travailles-tu seul dans ton coin ?

R : Il n’y a pas cinquante mille personnes autour de nous, c’est un petit collectif de quelques personnes, trois ou quatre personnes à qui on fait écouter vite fait, et pas tout.

A : Quand tu dis « nous », c’est Dela et toi ?

R : Il y a Dela et moi, et autour de nous il y a un ou deux potos qui suivent le projet de A à Z, présents à tous les enregistrements. Eux, ils ne conseillent pas ou quoi que ce soit, simplement ils sont là, ils écoutent et ils kiffent.

A : Passes-tu beaucoup de ton temps libre à faire de la musique ?

R : C’est par période. Avant le dernier album, il y a eu une période où j’avais envie d’enregistrer. J’avais l’écriture facile, j’ai commencé à pas mal gratter, j’ai enregistré quelques premiers trucs, on a vu que c’était lourd, et j’ai continué à beaucoup gratter. J’allais enregistrer un truc ou deux, des fois un son entier puis je repartais, et au final ça s’est fait assez vite. Disons une année, sachant qu’on enregistre tous les quinze jours au mieux, des fois une fois par mois voire une fois tous les deux mois. J’enregistre quelque chose mais à côté j’ai mon taff, mes enfants, ma petite vie, je ne me mets pas la pression.

A : Comment rencontres-tu Dela dans ton parcours ?

R : Ce sont des potes en commun qui nous ont connectés, ils insistaient pour nous présenter l’un à l’autre et nous on s’en foutait un peu. Puis un jour on a fini par se rencontrer, la première fois que je suis allé chez Dela il était étudiant Rue de Belfort et il a commencé à me faire écouter ses prods. D’habitude quand tu vas chez un lascar et qu’il te fait écouter ses sons, ils sont vite faits alors direct tu te lèves tu dis « ok vas-y je te pose un couplet » tu le fais et tu te casses ! Parce que t’as l’habitude… T’en as vu des gens bosser sur des logiciels à deux balles, te faire écouter des sons moyens sortis d’EJay ! Là, chez Dela je suis resté chez lui pendant une heure à écouter des sons sans rien dire, à fumer. J’étais comme un ouf, à la fin je n’avais rien à dire, je suis parti… « Allez salut, à un de ces quatre ! » Après les potos ont ré-insisté pour qu’il écoute mes sons, si bien que je repasse chez lui, et cette fois il y avait Sidisid. Je leur fais écouter quelques trucs, des sons, des freestyles, ils se sont regardés ils ont rigolé un petit coup puis m’ont proposé de faire un son. On en a fait un, qui est super lourd mais qui n’est jamais sorti : « À la place ». Deux semaines plus tard Dela me fait repasser à la maison et il me dit que Sidisid et lui sont chauds pour me produire un album. Du jour où ils m’ont dit ça, c’était fou, magnifique, une aventure commençait !

A : As-tu conscience que « Les larmes du soleil » (le premier de la série) est considéré comme un classique par un certain nombre de personnes ? Quelle place a-t-il dans ton cœur ?

R : Ce son, c’est toute notre histoire. On l’a enregistré un an avant de faire le clip, que l’on a mis sur Dailymotion. Un an après on a décidé de le mettre sur YouTube… Résultat ? Regarde le nombre de vues et écoute comment les gens en parlent. Je me souviens même que Canal+ avait un site musical sur lequel ils nous ont proposé de le mettre pendant l’été. Si on l’avait mis sur YouTube dès le début, il aurait tout explosé ! Un jour, j’étais chez moi avec Sterna après un concert des Sages Poètes de la Rue à La Rodia dont on avait fait la première partie. Sterna ramène Zoxea à la maison. Il nous demande de faire écouter des sons, chose que l’on fait et tout le long il nous regarde en disant que c’est de la merde. Comme ça là, chez moi, sans qu’on se connaisse, il me dit que c’est pourri. Bref à un moment je me dis « allez tu sais quoi ? Mets-lui  » Les Larmes du soleil » ! » Quand il l’entend, le gars se lève et commence à péter les plombs : « Envoie moi les pistes, tout de suite, donne-moi ça! » J’ai répondu qu’on les lui enverra, on ne l’a jamais fait. Surtout que le son était déjà sorti. J’en ai plein des anecdotes comme ça avec ce son. Il est magnifique c’est vrai. C’est Butter Bullets, c’est la magie avec eux, ils ont toujours été visionnaires sur plein de trucs. Avant de les connaître j’étais un peu chiant quand j’enregistrais : « mets ça », « fais ça »« on recommence » etc. Dela et Sidisid m’ont appris trop de trucs, maintenant je viens, je pose mon truc et c’est fini.

« C’est la magie avec Butter Bullets, ils ont toujours été visionnaires sur plein de trucs.  »

A : Tu as dit qu’une aventure commençait quand ils t’ont proposé de produire un album pour toi. Avant ça tu n’avais aucune sortie solo à ton actif, avant le bootleg Bouteille de gaz il n’y a rien ?

R : Non, je n’avais jamais sorti de projet seul. J’étais sur cinq ou six titres de l’album Rap réel des Frères d’armes, j’ai fait des featurings par-ci par-là, des apparitions sur des projets, mais jamais une sortie en mon nom. La première est bien Bouteille de gaz, une mixtape gratuite de trente-huit titres.

A : Du coup, Doloris Victoria sorti en 2015 est ton premier album. Vous avez une idée de ce vers quoi vous allez quand vous le préparez ?

R : Je n’avais pas d’idée précise, c’était un peu à l’aveugle. J’enregistrais et je n’étais pas encore super carré. Il y avait encore des petits trucs à revoir. L’album est super, quand je l’ai réécouté je l’ai trouvé bien. Mais je n’étais pas pleinement satisfait, ce n’était pas encore ça. Je suis beaucoup plus satisfait de Climax, je le défends, je le valide à cent pour cent. En général après avoir enregistré un son je l’écoute quatre, cinq fois maximum et je ne peux plus revenir dessus sans que ça me saoule, je vois les défauts et ce que j’aurais dû faire autrement. Les sons de Climax, j’ai dû les écouter vingt, trente fois peut être plus et je ne m’en lasse pas, je kiffe. Je trouve que j’ai été bien et ça donne envie de faire encore plus.

A : Vous avez commencé Climax il y a longtemps ? Comment avez-vous construit l’album ?

R : Il y a eu une période où j’avais pas mal d’inspi, et on était chauds pour se lancer dans un deuxième album. À partir de là j’ai chopé des faces B et des typebeat sur Internet, je grattais dessus chez moi avant d’aller poser chez Dela. J’enregistrais tous les couplets ce que j’avais sur le typebeat, sans forcément de refrain puisque j’attendais d’avoir l’instru définitive pour poser le refrain. Il pouvait arriver que je repose les couplets aussi d’ailleurs. Tout ça s’est passé sur la dernière année écoulée.

A : Tu avais des inspirations musicales particulières pour préparer cet album ?

R : [Hésitant] Il y a plein de sons, je ne sais pas, il y a tellement de choses à écouter tout le temps, dans le rap américain et dans le rap français… Plein de choses me plaisent, c’est difficile de donner des noms précis mais pour ne pas mentir : oui il y a beaucoup de choses qui m’inspirent. Bien sûr. Tu écoutes un son, une basse ou une caisse claire peuvent te plaire, un flow aussi, tu vois ce que tu peux reprendre, changer, tu t’en inspires.

A : On y entend un beat funk, celui de « Lion solitaire ». C’est un genre musical que tu affectionnes ?

R : Un bon son funk, bien classe, ça déchire en vérité ! C’est intemporel, tu l’écouteras tout le temps en soirée. Un gars qui kiffe le hip hop, si un son funk passe en soirée il bougera c’est obligé ! C’est rare de trouver un mec qui aime le hip hop sans aimer la funk. Pour moi c’est la base aussi, c’est le truc que je kiffe. J’aimerais bien faire un bête de son bien funky.

A : Parmi ce que tu as fait sur l’album, y a-t-il un registre que tu as préféré aborder, des directions artistiques qui t’ont plu davantage?

R : Franchement j’ai tout aimé faire, on a fait nos trucs à notre façon. Par exemple il y a eu une période où tout le monde faisait des sons un peu Cuba, mafia, Narcos, tout ça. À ce moment-là je me suis dit « moi aussi je veux faire un truc comme ça » mais je ne voulais pas faire le même son qu’eux. Je voulais mon son à moi, dans mon délire propre, et on est parti sur « Emilio ».

A : Cet album est sorti de façon relativement confidentielle, en ligne et sans promotion. As-tu cherché à donner une résonance autre à votre travail ?

R : J’ai eu la chance qu’on parle de l’album sur Mouv’, dans l’émission After Rap, j’ai aussi eu la chance d’avoir un article sur le site Moggopoly. Rien que ça, c’est énorme parce que je n’ai rien. Quand tu veux demander à des personnes de promouvoir un petit peu, ils demandent de la thune parfois… Toi tu as des gamins, une famille, des priorités, tu mets forcément un peu d’argent dans le rap, mais tu ne vas pas négliger ta famille pour ça. Si je prends du plaisir à rapper aujourd’hui c’est parce qu’à côté je vois que ma famille ne manque de rien, je vis bien, j’ai une stabilité au travail, ce sont là mes priorités.

A : Dans un avenir plus ou moins proche, que prévois-tu ?

R : On essaie de continuer à travailler autour de Climax déjà, il y a quelques clips qui devraient venir, on aimerait bien se faire plaisir. Mais déjà les retours sur Climax sont incroyables, il n’y avait pas le même engouement par rapport à Bouteille de Gaz et Doloris Victoria. J’ai reçu des messages privés incroyables, les gens ont kiffé que ce soit les prods, les sons… C’est magnifique et ça donne envie de faire quelque chose de plus puissant, si c’est possible. On verra comment ça se passe, il faut laisser les choses se faire.

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