Interview

Hi-Fi : Rien à perdre, rien à prouver

Grand espoir du rap français depuis ses apparitions avec les X-Men, Hi-Fi concrétise aujourd’hui les attentes placées en lui avec un premier album sorti via 45 Scientific, Rien à perdre, rien à prouver. Hi-Fi revient le temps de cette interview sur ses débuts, son évolution, ses aspirations, et bien entendu sur cet opus très attendu.
VO

Abcdr : Je te laisse te présenter… 

Hi-Fi : Hi-Fi, début de carrière en 1995 avec les X-Men et le morceau « J’attaque du mike » dont j’avais fait l’instru. Puis en 1996 le morceau sur la compilation Hostile Hip-Hop volume 1 : « Pendez-les, Bandez-les, descendez-les ! » toujours avec les X-Men. J’ai ensuite décidé de voler de mes propres ailes. J’ai fait un premier titre solo, ‘Si t’es cap d’y aller’, sur la compilation de DJ Kheops Sad Hill. Ensuite deux maxis solos produits avec mes propres caillasses où j’ai invité un partenaire, qui officiait à la base au bled, à la Martinique, dans un groupe qui s’appelait les Neg, et qui s’appelle Lesly. Puis a suivi la signature avec 45, le maxi Tout ce que les négros veulent et l’album Rien à perdre, rien à prouver, sorti le 4 févier 2003.

A : Pour revenir un peu sur tes débuts, quel regard portes-tu aujourd’hui sur l’expérience Time Bomb ? 

H : C’était une bonne expérience, c’est à ce moment là qu’on s’est fait les dents. A la base, on rappait dans notre coin avec les deux autres comparses des X-Men et on s’est fait remarqué par un pote à nous, qui faisait partie d’un groupe bien old school, les New Generation Mcs. Il m’a connecté avec Ke-C qui cherchait des rappeurs pour monter un nouveau label. DJ Mars et Ke-C ont bien kiffé ce qu’on faisait, et voilà, après ça c’est enchaîné.;

A : Tu étais proche des X-Men sans en faire véritablement partie, c’était par volonté de rester un artiste solo ? 

H : A la base, je faisais partie intégrante du groupe, mais je voulais quand même exprimer mon truc différent. Chacun avait sa direction, et moi à un moment j’ai voulu simplement voler de mes propres ailes.

A : Tu évoquais tout à l’heure le morceau ‘Si t’es cap d’y aller’ sur la compilation Sad Hill, ce titre était parti pour te lancer définitivement, et finalement tu es resté dans l’ombre. C’était un choix assumé ou plus simplement l’absence d’opportunités sérieuses ? 

H : En fait c’était un choix de ne pas accepter n’importe quoi. C’est vrai que ça a été une période creuse, mais aussi un moment où j’ai beaucoup appris. Je faisais tout par moi-même, et même dans ma vie personnelle, ça m’a apporté beaucoup. Le fait même d’être un peu en retrait de la scène m’a beaucoup apporté. J’étais un peu relégué au rôle de spectateur. Tu mets un pied dans l’eau et finalement tu te tâtes avant de sauter. Le grand saut il s’est fait avec l’album Rien à perdre, rien à prouver, et c’est aussi ça le sens du titre de l’album.

A : Avant de nous intéresser plus à l’album, je voulais revenir à ce que t’as pu faire avec Lesly. C’était une autre vibe, plus consciente, c’était une façon de développer une autre facette de ta musique ? 

H : Non, je ne pense pas que c’était plus conscient à ce moment. Personnellement, je pense que l’album comporte plus de messages dits conscients. Il suffit de les regarder du bon angle. Moi, je veux intéresser tout le monde, et je veux surtout faire passer des messages à certains. Je ne vais pas dire que je suis obligé d’orienter mon truc vers les banlieusards, les racailles ou tout ça, mais je pense que c’est quand même orienté pour faire passer un message d’abord à ces gens là. C’est eux qui en ont le plus besoin. Pour moi la musique c’est un peu une discussion entre toi et le public. Le public te le rend, l’industrie aussi.

« La négritude de ma musique, c’est aussi une chose que je revendique. »

A : Tu t’investis dans la production depuis un moment, tu rappelais tout à l’heure le morceau ‘J’attaque du mic’, on pourrait aussi citer plus récemment ‘l’Elévation’. Quel approche as-tu de la production ? C’est une volonté d’assumer tes morceaux du début à la fin ? 

H : Oui, si tu veux. Disons que je considère la production comme une autre forme d’expression. J’espère que ma musique a la même odeur que mes paroles. Les paroles et la musique sont bien complémentaires, sachant que mes écrits peuvent aussi s’accorder avec les instrus d’autres personnes. Je ne suis pas fermé quant aux productions. Dans l’album, tu trouves des productions de Geraldo, de Fred Dudouet et de moi. Dans l’avenir, d’autres personnes produiront sûrement pour moi, et moi je produirais peut-être pour d’autres personnes… [il s’arrête] même si ça c’est un autre truc. J’ai pas spécialement la prétention d’être un producteur à proprement parler. Je produis avant tout pour moi. Maintenant, si d’autres personnes apprécient ce que je fais, je n’y vois aucun problème. Ca c’était fait notamment avec Futuristiq et le morceau ‘Napalm’, sur Hostile Hip-Hop 2. J’espère en tout cas continuer sur cette lancée.

A : Après ce travail dans l’ombre, ces maxis, l’album c’est la consécration, une finalité, ou une étape ?

H : Je considère cet album comme un palier, à mi-chemin entre la consécration et la simple étape. La vie continue, et c’est le rap qui fait partie de ma vie et pas l’inverse. Cet album est un accomplissement important, et j’espère ne pas m’arrêter là.

A : Dans une interview au magazine Real, il y a peu moins d’un an, tu disais qu’il y aurait différents producteurs sur ton album. Finalement, tu partages avec Geraldo la quasi-totalité des productions, puisque Fred Dudouet produit un seul morceau, ‘J’suis’. Que s’est il passé ? Tu as changé d’avis ?

H : A l’époque j’étais peut-être plus dans la réalisation de l’album. Y’avait eu d’autres propositions de différents producteurs, mais finalement je ne les ai pas gardées.

A : Tu produis la moitié des morceaux de l’album. Quelles sont tes sources d’inspiration pour ce qui est de la création des instrus ?

H : En fait j’écoute un peu tout ce qui se fait, sans avoir un producteur précis en tête. Mais, en même temps s’inspirer uniquement de rap, qui est déjà à la base une inspiration de différentes musiques, c’est se freiner soi même. Ecouter du rap pour moi, c’est du domaine du loisir. Après, je puise mes inspirations dans des musiques plus anciennes, portant plus d’histoire, composer à partir de telles musiques quelque part c’est hériter de tout cette richesse. Donc, Reggae, Soul, et la musique antillaise aussi. Mais bon, sans même qu’on s’en rende compte on est influencé par la musique qu’on écoutait quand on était petit. Le rap c’est pas né dans tel ghetto américain, c’est un tout. Notre musique plus largement est la conséquence de toute notre culture, notre vie, notre façon de voir les choses. La négritude de ma musique, c’est aussi une chose que je revendique.

A : Tu parles d’influences musicales larges, effectivement on le voit dans une rime où tu dis « Je marche seul comme JJG »….

H : [Rigolant] Ouais, ben t’as vu, comme tout le monde. Qui n’a pas écouté Jean-Jacques Goldman ? Bon, après c’est un petit clin d’oeil, comme ça. Tu sais dans la musique, je pense que toutes les influences sont bonnes à prendre.

A : Au vu de l’ensemble des morceaux que tu as pu sortir, il y avait une véritable attente autour de ton album. En plus, il sort sur 45 Scientific. Au vu de tout ça tu ne penses pas que tu avais pas mal à perdre ?

H : Moi, je considère que vis à vis de l’industrie musicale en place, je pense vraiment ne rien avoir à prouver. Je taffe pour moi, et tous ceux qui comprendront mon message J’avais une ancienne rime ou je disais « je bosse pour mon peuple », c’est exactement ça. Si je dois quelque chose à quelqu’un c’est au public, sûrement pas à une industrie, un système. Rien à perdre, rien à prouver le titre a vraiment plein de sens différents. Rien à perdre c’est un coté impulsif. Rien à prouver, c’est plus réfléchi, c’est la preuve d’une réflexion personnelle. Cette ambivalence gère la plupart des actions de ma vie, et j’estime que c’est la méthode à utiliser pour nous sortir la tête de l’eau. Quand je dis nous, je parle au nom de ceux que je peux représenter, les gens de ghettos. Le terme ghetto a pour moi un sens particulier, ce n’est pas uniquement l’endroit où tu habites. C’est aussi la force que toutes les expériences de ghetto ont pu te donner. Le morceau ‘Rattes ghetto’ ne doit pas être pris au sens péjoratif du terme, bien au contraire. Une ratte ghetto pour moi c’est vraiment une meuf qui a vu la sère-mi pour reprendre les paroles. C’est toute la ce-for que tu peux retirer de tout ça. Dans un autre morceau je dis « Dans la code de la rue, la sère-mi t’a affermi et ça t’a servi. » Le défi de la vie c’est de partir du plus bas pour monter au plus haut.

A : Tu as mis plusieurs morceaux déjà sortis en maxi sur ton album, pourquoi ? Pour faire connaître tes morceaux moins connus au plus grand nombre ?

H : En fait, c’est toujours le même problème. Les passionnés connaissent tous tes morceaux. Mais on est dans une industrie où il faut penser en terme de masse. Les proches me disaient que certains textes devaient vraiment figurer dans l’album, et inversement je considérais certains textes trop vieux, donc je ne les ai pas mis. Cet album c’est aussi un récapitulatif de toute la période où j’ai commencé à rapper jusqu’à maintenant. Je voulais quand même placer certains morceaux. Je pense que tu fais référence à ‘Mr l’agent’. Pour la petite anecdote, le morceau figurait déjà en face B d’un maxi, et à l’époque personne ne l’a passé. Moi j’étais déçu, et j’ai refait le morceau, là aujourd’hui je suis vraiment pleinement satisfait du truc. Aujourd’hui, les gens me parlent du morceau ‘Mr l’agent’, comme s’ils ne l’avaient jamais entendu. Certaines radios de province le programment en playlist. Aux Mureaux par exemple, là où on affectionne pas trop la police, ils le passent en playlist d’après ce que j’ai vu sur les retours radio. Ca fait plaisir, ça prouve que mon message passe.

A : Tu fais un passage accapella en forme d’interlude pendant une minute environ, qu’est-ce que ça représente pour toi ce genre d’exercice ?

H : A la base, j’avais écrit ce texte pour le mettre dans un morceau classique. Mais, je ne sais pas… ses paroles dégageaient une atmosphère particulière. Alors j’ai voulu le poser comme ça, comme une poésie. Elle marque comme un temps de réflexion au sein de l’album. En plus ça se fait pas trop, c’est original et ça m’a plu. En plus, par ce biais tu peux apprécier la musique des mots, s’il y en a une.

« J’estime que notre musique ressemble à notre vie, à notre paysage et à nos relations. »

A : En écoutant les morceaux que tu as pu faire avant cet album, que ce soit des maxis ou des titres sur des compilations, je me disais que ta musique était plus sombre que jamais, encore plus « ghetto » 

H : Moi, je vais te dire, plus le temps passe et moins le moral y est. Les choses s’enveniment, pas besoin d’être dans le rap ou dans la rue pour le constater. Je suis croyant, et à mon avis on assiste à des événement significatifs dans l’histoire de l’humanité. Plus le temps passe et plus l’évolution est chaotique, mon album est à l’image de cet état de fait. Les hommes ne retiennent pas les leçons de leur propre histoire. En tant que rappeur, on se sent un peu obligé de rapper l’histoire. J’ai pu lire dans les textes de Booba des passages sur l’indépendance notamment, et j’estime qu’on est jamais assez revenu sur des passages comme ça.

Après, j’estime que notre musique ressemble à notre vie, à notre paysage et à nos relations. Un morceau comme Mon son est ghetto c’est le reflet de tout ça. Si notre musique est sombre c’est que notre vie est sombre. Ca semble cliché ce que je te dis, mais c’est là que ça prend tout son sens. Quand dans ta vie, tu enchaînes les galères, tu vois des trucs durs, t’as pas envie d’écouter Barbara Streisand te chanter des trucs à la con. Tu veux écouter un truc où t’as l’impression que le mec qui rappe il te comprend et que vous partagez un truc, ça te laisse de l’espoir. C’est pas un truc où on se fout de ta gueule en te montrant une réalité qui n’est pas du tout la tienne.

Le phénomène aujourd’hui a beaucoup évolué. Tu vois les clips avec les tass-pé en string qui bougent leurs culs, mais ça nous fait passer pour quoi ça ? Ben ça nous fait passer pour des cons ce genre de trucs, tu vois ce que je veux dire ? Ca veut dire que nous on est des tocards dans notre vie, qu’on a pas les tass’, le bling-bling et tout.. Mais en fait y’en a deux-trois qui ont ça, pas plus.

Enfin, mon but c’est pas de faire l’apologie d’une manière de penser, racailleuse et tout, c’est avant tout de faire un son où mes re-nois vont se reconnaître, et ceux qui ne vivent pas spécialement au jour le jour les situations, pour peu qu’ils soient pas stupides, ils vont quand même comprendre. T’as pas besoin d’être en bas et au fond du trou pour te rendre compte de la réalité.

A : Justement, pour revenir plus en détail dans les paroles de ton album, tu dis « on traite la meuf qu’on adule à la dure », mais à vrai dire à l’écoute de l’ensemble des morceaux on a envie de dire que tu traites toutes les meufs à la dure. On peut pas dire que tu développes une vision flatteuse de la femme.

H : [Assez énervé] D’accord. Toi tu estimes que la vision de la femme dans les publicités, les shows TV est flatteuse ?

A : Pas du tout, et c’est pas la question.

H : Moi, je préfère dire à une meuf dans un texte « moi j’estime que ta façon de voir les choses aujourd’hui est mauvaise, parce que quelques journaux t’ont engrainé en te disant que c’est le siècle de la femme, et que tu dois couper toutes relations sincères et amoureuses avec un homme, que pour être une femme accomplie tu dois avoir plusieurs hommes, t’habiller de la même façon que les prostitués dans les années 70, le sac à main, les bottes longues… » Si ça c’est gratifiant, moi c’est pas ma vision des choses. Si les chiennes de garde ne réagissent pas, ben Hi-F’ il réagit. Comme je dis dans ‘Rattes Ghetto’, j’estime qu’il y a un juste milieu. Il y a une limite entre être sexy et être sexuel. Dans la vie, l’important c’est d’atteindre un équilibre, c’est comme ça que tu atteins la stabilité.

A : Tu dis aussi considérer les meufs comme « une source d’ambiance et une source d’embrouille ». C’est en contraste avec une autre rime que j’avais repéré « la stabilité est la qualité à laquelle j’aspire… »

H : Ouais, la vie est faite de ça. Il y a souvent une différence entre ce à quoi tu aimerais accéder et ce que t’y arrives. Parfois tes émotions vont plus vite que toi. Tu vas être dans une situation d’orgueil ou de jalousie, et les choses vont dépasser ce que tu voulais à la base. Comme je dis dans ‘Drame quotidien’, « vidé jusqu’à ce que la haine bouscule tes idées et que tu fasses même plus du tout ce que t’avais décidé ». Malheureusement, la plupart de ceux qui sont dans des situations extrêmes, à part certains fous, ne l’ont pas voulu. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui se délectent de leur propre souffrance.

A : Une dernière question pour clore le chapitre sur la vision que tu peux donner des meufs dans ton album, quelles ont été les réactions des filles à qui tu as fait écouté l’album ?

H : Elles sont mitigées. En fait, en fonction de leur vécu, certaines ont compris ce que je voulais dire, d’autres pas. Moi, je suis un fouille-merde, si au sein de ma propre communauté je sens qu’il y a des trucs qui ne vont pas, j’estime que je suis aussi là pour le dire. N’importe quelle société, pour évoluer, elle doit être critiquée par ceux qui sont à l’intérieur. Je parle de ma communauté, mais elle est à l’intérieur de la population française.

A : Tu dis aussi « Antillais et Africains, loin du rêve Américain ». Quelle représentation tu te fais du rêve américain en France aujourd’hui ?

H : Ben déjà le rêve américain c’est en Amérique. Pour moi, faut arrêter de rêver avec tout ce qu’on nous balance à la TV. Moi, t’inquiète, je suis comme tout le monde, je regarde MTV, les clips et tout. Mais, attends faut pas regarder la TV avec moi. Tu vas même pas entendre ce que le mec dit tellement je vais critiquer ce qu’ils peuvent passer à la télévision. On a une tête pour réfléchir et interpréter ce qu’on a vu, alors il faut pas boire tout ce que la TV peut te donner, comme si c’était une bouteille de Coca. Si on nous avait pas mis dans la tête que le Coca c’était bon, on trouverait tous que c’est dégueulasse.

A : J’ai aussi retenu la phrase suivante « Mon rap n’a pas de morale, pas de vérité générale, juste ma propre galère qui ne mérite pas d’héritier ». Ca paraît quand même en constate avec la dimension consciente évoquée tout à l’heure

H : Non. Quand je dis « mon rap n’a pas de morale » c’est qu’il ne comporte pas une morale à la fin. Moi je suis juste là pour exposer un truc. L’auditeur il doit faire un travail après pour bien comprendre ce que tu as dit et comment tu l’as fait. Si tu dis uniquement « le quartier il est comme ça », ouais d’accord, mais pour le voir suffit de descendre dans le quartier. Par contre, si tu dis « le quartier il est comme ça, et à cause de ça, voilà les conséquences », là d’accord. Le terme « morale » il peut avoir deux sens. Je sais qu’il y a des gens qui l’ont compris comme toi. Je dis bien « pas de morale, pas de vérité générale ». Bon, après la fin de cette rime est moins ambiguë. J’espère juste que les choses ne vont pas continuer comme ça, parce que malheureusement, la galère c’est un truc héréditaire.

A : Comment c’est fait le choix des featurings ? On peut s’étonner de voir Dafariss, Nasme et au contraire Lesly juste en coup de vent.

H : Lesly, pour des raisons qui lui sont propres, il n’a pas figuré sur l’album, enfin juste sur le morceau ‘Tout ce que les négros veulent’ qui était déjà enregistré. J’ai quand même tenu à mettre son nom. J’espère qu’il fera parler de lui dans les années à venir. Nasme et Dafariss ce sont des potes, et je trouvais qu’ils méritaient d’être connus. Et A.L.I. ben c’est la famille

A : Tu dis « j’ai que l’argent à la bouche, pas celui de la cuillère ». Le rap aujourd’hui pour toi c’est beaucoup de business ?

H : En fait dans cette phase, je voulais dire que si je parle autant d’argent c’est parce que malheureusement quand t’es pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, tu as l’impression que ta vie se résume à chercher du gen-ar. Moi, ma seule idée fixe quand je me lève le matin, c’est « quel moyen je vais trouver aujourd’hui pour faire du gen-ar. » Voilà, c’est pas pour faire référence à l’industrie du disque ou autre chose. Comme Yacine (Ali) disait dans « Le crime paie » : « comment mépriser l’argent quand tu n’en as pas. »

A : Quels sont tes projets pour les années à venir ?

H : Ben déjà on va donner le maximum pour cet album. Après, j’ai d’autres projets, différents, mais on ne va pas en parler maintenant. On va laisser la surprise se faire.

A : Je te laisse le mot de la fin, la conclusion.

H : Réveillez-vous les mecs, vous voyez ce qui se passe actuellement. Il faut avoir les yeux ouverts sur le monde, et pas rester la tête baissée dans le quartier. Il ne faut pas laisser le monde se faire sans nous.

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