20 productions oubliées des Neptunes
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20 productions oubliées des Neptunes

Derrière chaque classique Neptunes, il y a un raté magistral, une collaboration improbable ou un bijou mésestimé. Anecdotiques ou injustement oubliés, ces titres secondaires n’ont parfois rien à envier aux gros tubes du duo le plus cool des années 2000. Partons à leur recherche.

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Omniprésents depuis la fin des années 90, les Neptunes ont largement contribué aux mutations du rap au tournant du millénaire. Avec un kit sonore rudimentaire mais hautement adaptable – rythmiques rêches, clavinet binaire, guitares numériques – les Virginiens Pharrell Williams et Chad Hugo ont imposé un son aventureux, efficace et finalement universel : de Britney Spears à Ol’Dirty Bastard, de Ludacris à Justin Timberlake, la touche Neptunes a flouté les limites entre pop, rap, R&B, rock et musiques électroniques. Avec eux, la notion de genre musical est devenue presque superflue.
Il était tentant de saluer leur parcours en listant leurs productions les plus emblématiques. Mais derrière chaque classique Neptunes, il y a un raté magistral, une collaboration improbable ou un bijou mésestimé. Anecdotiques ou injustement oubliés, ces titres secondaires n’ont parfois rien à envier aux gros tubes du duo. Ils épaississent une discographie vertigineuse qui, treize ans après leur premier hit, commence doucement à se bonifier.

Noreaga ft. Kelis – « Cocaine Business » (2000)

Grâce à « Superthug », Noreaga peut se targuer d’avoir révélé le son Neptunes. C’est peut-être pour ça que le comparse de Capone a toujours bénéfié du haut du panier de leur production, malgré une embrouille temporaire avec Pharrell « Flagrino » Williams. Extrait de Melvin Flynt The Hustler, le deuxième solo de N.O.R.E., « Cocaine Business » est l’une de leurs grandes collaborations hors-singles, appuyée par un refrain mécanique parfait de Kelis. Si l’album demeure à moitié foireux – c’est Noreaga lui-même qui le reconnaît – les deux productions Neptunes en restent de vrais temps forts.

Philly’s Most Wanted – « Sucka’s » (2001)

1999-2002 : l’époque de la frénésie neptunienne. Pharrell Williams et Chad Hugo semblent alors ouverts à toutes les opportunités, du moment que le budget est là, et encore. De la méga-tête d’affiche au coup éphémère, ils sont partout. Mr Man et Boo-Boonic, alias Philly’s Most Wanted, vont bien en profiter. Sorti en 2001, leur premier album Get Down Or Lay Down ne compte pas une, mais dix productions Neptunes. Un coup pour rien : le disque fera un flop. Philly’s Most Wanted tentera un retour en 2004, sans Pharrell Williams et Chad Hugo. Entre temps, les producteurs auront sorti de l’ombre un autre duo de rappeurs rugueux : The Clipse.

Snoop Dogg – « Pass It, Pass It » (2006)

Assez peu évidente au depart, la collaboration Snoop / Neptunes s’est révélée être l’une des meilleures phases du vétéran G-Funk, aussi bien sur le plan créatif que commercial. Le funk déguinguandé des Neptunes va s’accorder à merveille avec la nonchalance de Snoop, tout en prolongeant son bail dans la culture pop des années 2000. En plus des succès « Beautiful » et « Drop It Like It’s Hot », ils signeront ensemble une poignée d’autres morceaux très solides, comme « Pass It, Pass It ». Le concept : Snoop parle de weed pendant que Pharrell multiplie les fausses notes qui sonnent juste. Que demander de plus ?

Rosco P Coldchain ft. Pusha T – « Hot » (2003)

Le plus grand talent des Neptunes est leur capacité à déshabiller l’instrumental de toute coquetterie pour ne conserver que l’élément sonore le plus accrocheur. Extrait de Clones (seul véritable album estampillé Neptunes), « Hot » en est peut-être la démonstration la plus extrême. Une base rythmique, un scratch famélique, une cymbale timide, un souffle. Voilà probablement le titre le plus minimal du répertoire Neptunes – c’est dire.

Jay-Z ft. Uncle Murda & Sadat X – « He asked for it » (2002)

The Blueprint² est l’album self-service de Jay-Z. Égotrip, storytelling, reprise de 2Pac ou refrain de Lenny Kravitz… On y trouve de tout, y compris ce qu’on n’a pas forcément réclamé. Toujours mésestimé neuf ans après sa sortie, le disque reste une belle démonstration de la palette de styles que Jay-Z avait alors à disposition. Non content de convier Dr Dre, Timbaland et Just Blaze sur ce double-album copieux, S. Carter avait aussi retenu quatre productions Neptunes. Une cinquième est passée à la trappe : « He asked for it », collaboration bizarre avec Sadat X et Uncle Murda dans laquelle Jay-Z s’en prend à… Fat Joe. Vu les références employées (mort de Stack Bundles, sample de « Roc Boys »), seul le couplet de Jay-Z daterait bien de 2002. Le reste aurait été mis à jour par Uncle Murda courant 2008. Un véritable trésor quand même.

Sade – « By Your Side »  (remix, 2000)

Imaginez le son Neptunes période Wanderland – les chœurs factices, les guitares mécaniques, l’inamovible caisse claire… Imaginez tout ça, associé non pas à la voix de Kelis, mais à celle de Sade Adu. Ce serait le morceau ultime, hein ? Devinez quoi : ce morceau existe. Un obscur remix de « By Your Side », un peu hors-tempo et remis à neuf récemment pour l’Ultimate Collection de la discrète diva. Une occasion rare de découvrir Sade hors du confort douillet de son groupe historique. On se prendrait presque à rêver d’une collaboration Sade/Neptunes en bonne et due forme dans un avenir proche. A l’échelle de Sade, ce serait vers 2020 ou 2030.

Angie Martinez ft. Q-Tip – « Dem Thangs » (2001)

Usé par ses années Planète Rap, Fred Musa décide d’enregistrer enfin un album. Il joue de son carnet d’adresse pour inviter la moitié du rap français. Il tourne même le clip de son single en boite de nuit. Impensable ? C’est pourtant ce qu’a fait en 2001 la New Yorkaise Angie Martinez, animatrice-phare de la station Hot 97. Un gros caprice dont personne n’a voulu et qui plaira surtout aux fétichistes de l’autre âge d’or new-yorkais (période qui se situe grosso modo entre Life After Death et le Black Album de Jay-Z, mais c’est une autre histoire). Déclinaison en pilote automatique du « I Just Wanna Love You » de Jay-Z sorti un an plus tôt, « Dem Thangs » est l’exemple-type de la production parfois générique des Neptunes première époque.

Latrelle ft. Kelis – « My Life » (2002)

On décrit souvent les Neptunes comme des faiseurs de tubes quasiment infaillibles. Le duo s’est pourtant associé à un nombre impressionnant de bides en tout genre, tout en maintenant un effort de qualité constant avec chacun, sans discrimination entre les artistes établis et les débutants. En l’occurrence : Latrelle, 19 ans, embauchée par L.A. Reid sur le label Arista au printemps 2001. Embourbé dans des contrats foireux et freiné par l’insuccès du single « Dirty Girl », l’album de la jeune chanteuse ne sortira jamais. Avec ses six productions Neptunes, le disque avait pourtant l’air de constituer un bon complément au Wanderland de Kelis, chef d’œuvre du R&B industriel.

The Lox – « If You Think I’m Jiggy »  (remix, 1999)

Tout premier single de The Lox, « If you think I’m Jiggy » a bien failli suicider la carrière du trio, la faute à un refrain raté et ce décalage gênant entre la brutalité des rappeurs du Bronx et l’attirail clinquant du label Bad Boy (le clip est d’ailleurs introuvable sur YouTube, c’est dire). Le remix des Neptunes fait donc figure de grand rattrapage. La production de Pharrell & Chad redonne un peu de hargne à The Lox sans contredire l’esthétique Bad Boy. C’est une autre qualité du son Neptunes : comme il séduit autant qu’il agresse, il fonctionne avec des personnalités de tous horizons, qu’elles s’appellent Sheek Louch ou Justin Timberlake.

Pharrell – « International Swagger » (2006)

Négligé par la critique, l’album rap solo de Pharrell a été résumé à un caprice un peu mégalo. Sorti en 2006, In My Mind accumulait pourtant les idées parfois brillantes, parfois maladroites, et leur somme composait un tableau assez foutraque et ludique – pas étonnant, d’ailleurs, que ?uestlove se soit mis un temps en tête de le réenregistrer intégralement. Bonus de l’édition japonaise de l’album, « International Swagger » montre le meilleur du Pharrell-puriste : un piano obsédant, un beat cradingue, un gros couplet. Très réussi.

Tito El Bambino – « Booty » (2007) (2007)

C’est quand même beau, la productivité Neptunes : ils ont produit tellement en dix ans que même le plus acharné de leurs fans pourrait passer à côté de wagons entiers de leur discographie. Qui savait, par exemple, que Pharrell avait produit un morceau pour le pionnier du reggaeton Tito, alias « El Bambino » ? Hein, qui ? Sorti en 2007 sur le marché latin, « Booty » est peut-être le chaînon manquant pour expliquer l’apparition, plus tard, des trompettes mariachi dans les singles de Clipse. Fascinant.

Natasha Ramos – « Midnight Hour » (2002)

S’il fallait expliquer pourquoi les pop-stars sont des pop-stars, et pourquoi les autres sombrent dans l’oubli, cette vidéo de Pharrell en studio avec Natasha Ramos, éphémère midinette R&B, serait l’illustration ultime. Il faut voir Pharrell se démener pour attraper l’inspiration pendant que l’autre, inerte, semble mourir d’ennui, comme si Pharrell n’était qu’un pauvre roucouleur essayant vainement de la séduire (ceci dit, on le comprendrait). Une scène surréaliste, et un document rare sur le processus créatif des Neptunes. Pour la petite histoire, la page Wikipedia de Natasha Ramos a été supprimée le 26 août 2008. Bien fait.

Snoop Dogg ft. Jay-Z & Pharrell – « Drop It Like It’s Hot » (remix, 2006)

Ça aurait pu être un événement : la version 2.0 d’un hit de Snoop avec un instrumental tout neuf, des couplets inédits et comme invité de premier ordre, le pseudo-retraité Jay-Z himself. Bizarrement, le remix de « Drop It Like It’s Hot » ne va être qu’un mp3 parmi d’autres sur la blogosphère de 2006. Triste destin : cinq ans après, sur YouTube, certains croient même que l’instru est l’œuvre d’un anonyme.

Young Jeezy – « Rumor Has It » (2007)

Il y a plus impressionnant que le nombre de tubes produits par les Neptunes : le nombre de leurs morceaux coupés au montage. De The Roots à Madonna, de Kanye West à Sergio Mendes… Un paquet de All-Stars ont, à un moment de leur carrière, rayé une production Neptunes du tracklisting final de leur album. Certaines de ces chutes ont trouvé une deuxième vie sur le circuit des mixtapes, à l’image de « Rumor Has It », collaboration un peu tiré par les cheveux avec Young Jeezy. On n’ose à peine imaginer l’album monstrueux qui pourrait être réalisé à partir de toutes ces chutes de studio.

Manami – « Back Of My Mind » (2008)

Dans la série « Les tocades de Pharrell » : début 2008, le produceur et son meilleur ami japonais Nigo (fondateur de la marque Bape) lancent Star Bape Search, un web-crochet pour découvrir la future grande star du R&B nippon. C’est une certaine Manami qui remportera le trophée devant 1700 concurrents. Extrait du communiqué de presse : « Pharrell place la barre haut pour Manami, afin qu’elle puisse connaître un succès international. » Aux dernières nouvelles, elle a 200 followers sur Twitter.

Krayzie Bone – « Who’s House » (2005)

A quelques reprises, les Neptunes ont exploité le même instrumental chez deux artistes différents. Pour nous autres Français, le cas le plus connu reste la regrettable affaire Rohff / Ludacris. Krayzie Bone, lui, a visiblement obtenu une première version de « Like a boss », utilisé plus tard par Slim Thug. Reste cet élément de doute : l’ex-Bone Thugs n’aurait-il pas tout simplement ralenti le beat de Slim Thug ? Les micro-arrangements supplémentaires – écoutez le chœur kelis-esque – semblent indiquer le contraire.

Nas – « Nas’ Angels… The Flyest » (2003)

L’éternel problème de Nas n’est pas son manque de versatilité, c’est le fait qu’il ne se soit jamais rendu compte de son manque de versatilité. Il est comme un coq en pâte quand Salaam Remi lui fait le coup du breakbeat authentique, mais donnez lui du Timbaland ou du Swizz Beatz et il a l’air d’un poisson hors de son bocal. C’est un peu le cas sur cette production Neptunes qui dénote par son ambiance indienne très en vogue au début des années 2000. Information importante : le titre est extrait de la B.O. de Charlie’s Angels 2 : Les anges se déchaînent !.

504 Boyz ft. Clipse – « D-Game » (2000)

Les Neptunes sont originaires de Virginie, un état qui a la particularité de n’être rattaché à aucun grand pôle du rap (même si, techniquement, il est situé sur la cote est). Cette particularité explique peut-être pourquoi le duo a réussi à séduire des artistes de tous bords, qu’ils soient californiens (The Liks), new-yorkais (Fabolous) ou géorgiens (Ludacris). D’une certaine façon, leur production égalitaire a aussi contribué à l’éclatement des barrières géographiques dans le rap US. Leur son trouvera même sa place dans les labels No Limit et Cash Money, très ancrés dans la Nouvelle Orléans. Dans « D-Game », réalisé pour les 504 Boyz, premier groupe de Curren$y, Pharrell montre d’ailleurs sa connaissance du terrain en glissant dans son refrain un mot argotique typique de la Louisiane : « Whodie ».

Half-A-Mill ft. Noreaga, Kool G Rap , Musalini – « Thug Ones » (2000)

Dans une réalité alternative, Half-A-Mill occuperait peut-être la place de 50 Cent aujourd’hui. Au lieu de ça, le rappeur de Brooklyn passera à côté du succès public (son premier album fera un flop) avant de mourir par balles en 2003. Reste son rugueux « Half-A-Mill », single Neptunes à classer à côté d’un autre de leur posse cut new-yorkais de l’époque : le monstrueux « Oh No » avec Big Pun, Jadakkis, Angie Martinez, Musalini & Maze et (toujours) Noreaga.

MC Lyte – « Closer » (1998) (1998)

Une excellente production Neptunes, minimale et mélodique, mais perdue au milieu d’un cinquième album d’MC Lyte passé largement inaperçu. Pas encore bankable (« Superthug » sortira un an plus tard), Pharrell Williams et Chad Hugo y placent trois instrumentaux. Avis aux beatmakers : si vous voulez imitez le son Neptunes, leur kit rythmique est dispo, prêt à sampler, pendant les premières mesures du morceau.

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24 commentaires

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  • Lions,

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  • JB,

    @KORG : Effectivement y a un truc bizarre autour de « Midnight Hour ». Je pense que la vidéo en studio se déroule bien avec Natasha Ramos, mais que le son enregistré a été fait avec Vanessa Marquez. Je suis incapable de te confirmer que l’un ou l’autre des morceaux a été commercialisé, par contre.

    @KATONA : Merci pour tes compliments. Ton message confirme pourquoi j’ai fait cet article : les Neptunes ont un catalogue tellement vaste qu’on peut le redécouvrir en permanence, et on peut aussi raconter leur histoire avec des titres « secondaires ».

  • Katona,

    Très bon article que tu as fait !! Moi qui pensait plus ou moins tout connaitre sur les prods des Neptunes , j’viens de découvrir le morceau « He Asked For It » de Jay-Z que je trouve bien péchue !!

    La playlist est très bien faite , le remix de Sade est tout simplement magnifique qui fait tres « Kelis » justement ! 
    On voit le chagment de « style » a partir de 2004/2005 avec les prods pour Snoop ,Jadakiss,Jay-Z, ou encore Robin Thicke , c’est a partir du morceau avec Tito que Pharrell a eu la manie d’ajouté les trompettes un peu partout que ce soit chez Clipse ,Snoop, ou meme N.E.R.D.

    Il y en a encore tellement des bijoux de prod’s Neptuniennes , comme le remix de Prince ft.Q-Tip,Scarface ft.Faith Evans , Common ft.Mary J.Blige,Noreaga ft.Kelis,Guru ft.Macy Gray ect…. et le magnifique remix de la chanteuse oublié Shea Seger « Clutch » a l’image du remix de Sade, avec les coeurs de Kenna derriere .

    Sinon, au cours de l’année 2011 , j’ai « decouvert » 3 anciennes prods datant vraisenblablement de 2000/2001

    -Eric Bennet « Love Don’t Love Me » Neptunes Remix ft.Clipse
    -Latrelle ft.Pharrell « I Need U »
    -Alana Davis « Here Inside » (Best Part Of Me)

  • Korg,

    Bonjour,

    la chanson Midnight Hour ne serait-elle pas celle de Vanessa Marquez plutôt que Natasha Ramos?

    Sa discographie reste malheureusement inexistante malgré des « additional vocals » le tube planétaire de Justin (Rock Your Body).

    PS: A voir aussi (sur youtube) If You Keep On Askin, même interprète, mêmes écrivains, mêmes producteurs.

    Bonne année !

  • […] (fermez les yeux et imaginez ODB ou RZA débarquer sur le beat). L’association entre les Neptunes, Sean C & LV et Left Brain sonne, elle aussi, comme une alchimie bien […]

  • […] LIRE LE DOSSIER […]

  • Nkko,

    @JB.
    Je ne remets pas en cause leur talent ou ce qu’ils ont apportés à la musique, je disais juste que ce sont parmi les premiers à avoir fait des beats hybrides qui cassaient la frontière entre R&B et hip hop, quant à Timbaland même si j’ai un immense respect pour lui je pense qu’il est en partie à l’origine de l’électronisation des sonorités dans le hip hop comme toute la vague dirty south ou le grimey en Angleterre. Le même beat peut coller à Jay Z, Mary J ou Nelly Furtado artistes avec des styles différents au départ, c’est bon pour le business mais même si il doit innover je pense que le hip hop doit garder ses codes.

  • JB,

    Tu soulignes un truc intéressant, c’est que quand un son novateur marche, il devient une norme (c’est le cas avec Lex Luger en ce moment). Là dessus, je suis d’accord. Mais ça n’enlève rien au fait que les Neptunes, Timbaland ou Swizz Beatz ont bousculé les genres et ont pris des risques. Des « Grindin' », « Money Cash Hoes » ou « Try Again », c’est des sons courageux, pas de la démagogie. Et tant mieux s’ils ont laissé une trace dans la pop et le R&B. Justin Timberlake et Timbaland, c’était mortel.

    Après, si je te suis bien, tu fais allusion à l’effet de mode autour du son David Guetta, mais est-ce que c’est si néfaste que ça ? Et ça concerne qui ? Flo Rida, Pitbull, Snoop sur un single ? J’suis pas sûr que ça ait un impact durable, honnêtement. Et si c’était le cas, la nouvelle génération du rap US devrait être complétement formatée. Mais quand j’écoute les Odd Future, Drake, Asap Rocky, Lil B, Kendrick Lamar, Big KRIT et consorts, j’ai plutôt l’impression qu’ils sont assez décomplexés, et qu’ils ont digéré le meilleur des artistes qui les ont précédés. Donc tant mieux.

  • Nkko,

    Briser les genres je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée, Les Neptunes, Storch, Timbaland, Swizz et tous les super producteurs sont responsables de l’uniformité du son qu’on a aujourd’hui. Si maintenant certains beats de hip hop, de R&B et de pop sont interchangeables et sonnent tous comme de la dance c’est justement pour avoir brisé les genres.

  • Street Poet,

    Je ne connaissais pas la prod pour Tito. Content de savoir que je ne suis pas le seul à me souvenir qu’ils ont produit sur Seven & Seven.
    Excellent article.

  • Lilou,

    Un morceau qui n’est pas dans l’article mais que je kiffe:
    Not the Kids de Harlem World, le groupe de Mase,sorti en 98 je crois

  • Guigui,

    Je ne peux qu’applaudir cette rubrique, quelle culture.

  • Candido,

    Très bon travail les gars
    J’attends aussi une petite tape de votre part regroupant tout ces trésors enfouis.

  • Beathreat,

    Article énormissime !! Bravo !!

  • LMR,

    Gros et très joli boulot.

  • @Cioldez,

    « Up close and Personal » d’Angie Martinez est resté longtemps parmi mes albums préférés au debut des années 2000…
    Sinon pour les fans Neptuniens (qui ne connaitraient pas encore), je ne saurais trop conseiller l’excellent site de Jean Luc & Mika (theneptunes.org)

  • yacine,

    Bizarre pour Krayzie Bone. Vous avez checké les crédits ?Qu’est-ce que les Neptunes avaient à gagner à lui filer un titre en 2005 ??

    Sinon je veux l’album d’Angie Martinez.

  • Kara,

    Le passage sur Angie Martinez…Genie.

  • jeeash,

    Le public s’est trop attardé au côté Bling de Pharrell en oubliant que lui et son acolyte Chad ont contribué à la renaissance du hip hop ricain! J’attends la suite avec impatience et pourquoi pas une mixtape pour couronner cette superbe rétro!

  • murphy,

    excellent article, merci JB pour les découvertes !

  • mackey,

    Les Neptunes sont surcotés quand même. C’est quand même les Ben Arfa de la musique. n y a cru…mais finalement non ; )