Ugly Duckling
Groupe potache aux clips bidons pour certains, à l’apogée du fun pour d’autres, Ugly Duckling a passé son année 2009 sur scène à défendre son dernier né : l’album « Audacity ». Leur second passage dans l’hexagone a été l’occasion de discuter avec eux de leur DJ, savant fou des samples latinos, du golden age, des cartoons et des difficultés à croire en quelque chose, entre deux vannes sur les papi chulos et la chaîne en or d’Einstein.
Abcdr : Sur votre dernier album, vous intégrez du chant dans vos morceaux, vous en venez aussi à des sujets plus sérieux. C’est même la première fois qu’il y a une certaine mélancolie dans l’un de vos disques. Comment ça se fait ? Vous voulez également montrer que vous êtes capables d’aborder des sujets sérieux ? D’aller au-delà du rap potache et festif ?
Andy Cooper : Pour commencer, je n’appellerais pas vraiment ça du chant [il sourit, NDLR]. Chanter, ça se dit pour les gens qui savent vraiment le faire. Ici, c’est juste … [Il se met à chanter faux, NDLR].
A : Non, je ne suis pas d’accord. Vous devriez m’entendre chanter ! Sur ‘I won’t let it die’, ça chante pas mal !
Dizzy Dustin : Oublie, il ne sait pas chanter [rires].
A.C : Mais ça fait quand même un sacré moment qu’on fait de la musique ensemble, et quand tu écris des chansons, tu cherches forcément à essayer de nouvelles choses, à ce que ta musique côtoie de nouveaux horizons tout en gardant bien sûr tes fondements, ton identité. Je pense que cette fois, on s’est juste dit : « Essayons d’être plus dans la mélodie, d’aborder des sujets parfois plus personnels et mélancoliques. Utilisons le son Ugly Duckling pour parler d’autre chose que de fêtes à l’ancienne qui déboîtent ». Ca ne veut pas dire qu’on n’aime plus ça. C’est juste que pour cet album, on voulait la jouer un peu différemment.
A : C’est pour cela que vous avez appelé l’album “Audacity” ?
A.C : Oui. Ce mot est vraiment cool car il a deux sens. D’un côté, ça renvoie à l’insolence, ce qui est plutôt un défaut, puisque ça revient parfois à ne pas savoir se contrôler, à être quelqu’un sans retenue. De l’autre, il y a cette notion d’audace dans le sens courageux, ce qui est une vraie qualité. J’ai pensé que c’était vraiment un mot intéressant. Peut-être que « Audacity », que ce soit dans le sens du courage ou dans le sens nerveux, c’est le truc qu’il faut pour réussir.
A : Dans une interview, vous reparliez du nom du groupe [Vilain petit canard en français, NDLR] en disant que ce choix « avait beaucoup à voir avec le fait qu’à l’époque où vous débutiez, être un groupe de blancs dans le rap était assez inhabituel ». Vous avez vraiment ressenti un regard bizarre à cette époque [vers 1993, NDLR] parce que vous étiez blancs ?
D.D : Je ne pense pas que ce soit essentiellement parce que nous sommes blancs. Quand on a commencé le groupe, il y avait énormément de rappeurs G-Funk à Long Beach, pas mal de gars qui comme Warren G se réclamaient du gangsta-rap. A tel point qu’on était vraiment à part, qu’on ne rentrait pas dans la mouvance locale. C’est surtout pour ça que nous avons pris ce nom.
« Que ce soit de la country, de la dance, du rock, du hip-hop, les gens savent si la musique est bonne. Si c’est le cas, le genre leur importe peu au final. »
A : Vous êtes souvent rangés dans la case du rap alternatif, celui qui permet d’éviter les tares qui ont parfois gangréné le rap conscient comme le gangsta rap. Ce n’est pas un peu frustrant d’être toujours mis en opposition, qu’on parle de vous comme un groupe de rap Cartoon ?
A.C : Ce qui est marrant là-dedans, c’est qu’on a grandi avec le hip-hop de la fin des 80’s et du tout début des 90’s. C’était avant le gangsta-rap. Et soudainement, le gangsta-rap s’est développé et est devenu mainstream. Nous, on fait juste la musique en s’inspirant de celle avec laquelle on a grandi et qu’on a aimé en étant jeunes. Alors on ne pense pas aux gangs et tout ça, on fait simplement du hip-hop « traditionnel » comme nous l’aimons. On ne s’inquiète pas du reste, des étiquettes, on fait simplement des morceaux que nous jugeons bons.
A : En France, le public de vos concerts est loin d’être Strictly Hip-Hop. On y croise du monde qui a plus l’habitude d’aller à des concerts de funk, d’électro, voire de rock. Il se passe la même chose aux USA ?
A.C : Oui. Partout où nous allons, nous avons un public assez éclectique, diversifié. Ce sont des gens ouverts d’esprit. Tu sais, de la bonne musique c’est de la bonne musique. Que ce soit de la country, de la dance, du rock, du hip-hop, les gens savent si la musique est bonne. Si c’est le cas, le genre leur importe peu au final.
A : Est-ce vrai que vos pires concerts ont eu lieu chez vous, à Long Beach ?
D.D : On a eu quelques mauvais moments là-bas. [rires]
A.C : Mais il y en a aussi eu des bons !
D.D : Mais ce n’est pas facile de jouer dans ta ville. A Long Beach, tout le monde sait qui on est, quand on joue ce sont nos amis qui envahissent la salle ! Ce n’est pas une bonne affaire ! Ils nous ont vu à l’œuvre un million de fois et ils rentrent sans payer ! [rires] Ils sont tous là : « oh, je connais Dizzy, je connais Andy ». C’est quasi impossible de faire un concert à Long Beach !
A.C : C’est une grande petite ville. C’est un demi-million de personnes, mais tout le monde se connaît !
A : Il y a un côté latino et salsa assez récurrent dans le choix de vos boucles, dans vos productions. Est-ce que c’est un héritage de la communauté Latino très implantée en Californie ?
A.C : Un petit peu. Mais la plupart des latinos de Long Beach sont des mexicains. Nous sommes plus tournés vers les sons brésiliens, voire caribéens et cubains. Nous aimons la salsa par exemple. Quand tu grandis ici, tu entends plein de sons avec des percussions par exemple. Alors je pense que forcément, ça nous a influencés, ça a retenu notre attention, fait qu’on aime vraiment ça. Et il n’y a rien de plus puissant qu’une section de cuivres.
D.D : Et Einstein [Leur DJ, NDLR] est membre de l’un des plus grands gangs mexicains de Long Beach ! Il est très influencé par les membres de son gang ! [rires]
A.C : C’est quoi leur nom déjà ?
D.D : Los Papi Chulos ! [rires]
A : Vous vous moquez souvent du gangsta rap, des MCs qui se voient super beaux dans leurs égotrips. Pourtant, ces moqueries ne s’accompagnent jamais d’un discours désespéré. Finalement, êtes-vous exaspérés par ce que le gangsta rap a pu devenir, ou au contraire, certains groupes vous ont-ils marqués malgré tout ?
A.C : Il y a des gens super doués dans le gangsta rap. Un mec comme Jay-Z, même s’il ne parle pas tout le temps de vendre du crack n’importe où. Il y a de super MCs qui parlent de tous ces trucs : Compton’s Most Wanted…
D.D : NWA !
A.C : En fait, le gangsta rap était là pour raconter les histoires et les difficultés des villes, des quartiers durs. Aujourd’hui ce n’est plus qu’un truc marketing.
D.D : Ce n’est plus vraiment du gangsta rap, c’est une sorte de truc pop enrobé de gangsta-rap.
A.C : Tu écoutes certains morceaux de 50 Cent, ce sont des chansons d’amour, sur les meufs, écoute ‘Baby me’. C’est du gangsta ça ou une chanson d’amour ? Au final, c’est surtout une répétition de clichés sur le ghetto, leur réussite, etc.
A : Vous étiez déjà venus à Paris en 2009, le concert était très bon d’ailleurs. Et en vous voyant en concert, j’ai eu cette impression que certains de vos morceaux étaient d’abord pensés pour la scène. C’est quelque chose que vous avez en tête lorsque vous écrivez vos chansons ?
D.D : Oui, la plupart de nos morceaux ont beaucoup d’énergie et sont souvent pensés pour être joués en live. Quand Rod [DJ Einstein, NDLR] fait de nouvelles productions, il veut être sûr qu’elles rendront bien une fois jouées sur scène.
A.C : Pour certains titres, oui ça ne fait aucun doute. Quand nous les faisons, nous pensons à comment on va les jouer, on pense à leur mise en scène.
A : Un titre comme ‘Yudee’ est construit dans cette approche ?
A.C : Oui, totalement, c’est l’exemple parfait ! On connait des gens qui aiment notre musique mais qui se retrouvent plus dans nos concerts que dans nos disques. On peut vraiment donner quelque chose à une foule, et les gens ont vraiment conscience que l’on veut leur donner le meilleur concert possible.
A : Pour les boucles, c’est Einstein qui fait tous les choix, où vous êtes aussi force de proposition ?
A.C : La plupart du temps, Einstein est au centre des choses, c’est lui le digger. Il vient avec les fondations d’un morceau, le point d’ancrage. Dizzy et moi, nous écrivons nos trucs, et une fois réunis, on écoute les tonnes de disques rapportés par Einstein pour trouver les passerelles entre l’écriture et la musique, définir les changements à apporter.
D.D : Mais nous n’avons pas de samples sur nos albums !
A.C : [rires]
D.D : Tout est joué en LIVE ! [rires]
Andy : On a eu un procès récemment [rires].
A : Andy, dans les paroles de ‘I want to believe’ on ressent un regard très critique de ta part sur les gens qui utilisent la religion de manière très égoïste, sans exigences, comme s’ils s’en remettaient à Dieu par facilité, et évacuaient tout le reste [Andy est catholique pratiquant]. Il y a cette volonté de dénoncer une utilisation facile de la religion, qui deviendrait un outil pour se donner bonne conscience ?
A.C : Ce qu’on a fait sur ce disque, c’est un peu ce qu’il se faisait sur les bon vieux albums classiques de rock. Avant de l’écrire, ils prenaient différents sujets et y réfléchissaient. Sur cet album, c’est un peu ce que nous avons fait. Là, nous nous sommes plutôt dit qu’on allait parler de la foi. Pas seulement la foi religieuse, mais cette foi que tu peux avoir au sein de ton couple, la foi que tu peux avoir ou perdre envers la société, ton gouvernement, la police, etc. On se plaint de ne plus croire en quelque chose.
Mais des fois, tu te rends comptes qu’en fait, tu ne veux pas croire quelque chose qui pourtant est vrai, bien réel. Ce sont les difficultés qu’il y a dans le démarche de Croire, d’avoir la foi. La vie est dure et ce n’est pas évident d’avoir confiance. Après, ce thème et les autres, ce sont plus des idées jetées sur la table qu’un état des lieux. L’album est comme ça. Tu as beaucoup d’albums qui se figent sur des points de vue arrêtés, « c’est comme ci, c’est comme ça, ceci est vrai, ceci est faux ».
Finalement, nous voulions explorer des sujets avec notre son, voir ce que donnent des sujets plus sérieux quand ils sont abordés avec le style Ugly Duckling. Comment sonne Ugly Duckling quand ça parle de foi ? Un morceau comme ‘I won’t let it die’ parle de prendre de l’âge, d’accepter et de vivre avec son passé. Comment Ugly Duckling va aborder ce genre de sujet ? C’était un gros challenge pour nous. D’habitude, nous parlons que de rap et de soirées, ce qui est assez limité quelque part, très encadré. Là c’est plus abstrait.
A : Einstein est un membre à part entière du groupe, alors qu’aujourd’hui, les DJs sont de plus cantonnés à l’arrière plan, dans l’ombre. Comment percevez-vous cette « mise à l’écart » du DJ dans les groupes de rap ?
A.C : Ca revient à ce que nous disions quand nous parlions du rap avec lequel nous avons grandi. Des groupes comme De La Soul, A Tribe Called Quest, EPMD… Tous avaient leur propre son, leur DJ et producteur qui faisait sa musique, qui avait sa touche. C’est juste normal pour nous. Mettre le DJ à l’écart, dans le coin sombre là-bas au fond ? Ca nous semble bizarre.
D.D : Dans le rap, les DJs ne font plus que de la musique “mineure” aujourd’hui. Je ne vois pas de nouveaux groupes qui arrivent avec un DJ qui serait part entière du groupe. C’est l’époque qui veut ça.
A.C : Dans toutes les musiques populaires, ce sont généralement des groupes qui font la meilleure musique, pas des individus. Un individu peut être super talentueux, avoir une voix géniale. Mais généralement, la meilleure musique est faite par un petit échantillon de gens, un groupe.
C’est pour ça que c’est important pour nous de faire notre propre musique, d’écrire tout nous-mêmes et de ne pas avoir plein de gens qui gravitent autour de nous à faire des choses à notre place. Nous voulons être unique. Si on suit ce que font les autres on va rentrer dans un moule, et on ne veut surtout pas ça. On veut être à part.
D.D : Puis on n’est pas très beaux à regarder. Avoir Einstein avec sa grosse chaîne en or, ça dégage un peu le regard qu’il y a sur nous.
A.C : C’est très vrai ce que dit Dizzy. C’est assez marrant en tant que groupe d’ailleurs, et c’est intéressant pour le public. Tu penses à un show Hip-Hop, je sais pas, prenons GZA du Wu-Tang. C’est lui tout le temps. Nous essayons de mettre du mouvement, que les regards ne se focalisent pas que sur un seul d’entre nous. Un peu comme si tu allais voir un groupe. Tu as le batteur, le guitariste, ton regard bouge, il observe des trucs différents.
A : Pourquoi ce secret autour de la chaîne en or d’Einstein ? Il la porte tout le temps ?
D.D : Il dort avec ! Elle a son propre oreiller, pour dormir à côté de lui.
A.C : [rires] Elle l’attend dans la chambre de l’hôtel.
A : Vous montrez une certaine nostalgie pour les 80’/90’s. Il y a le côté cartoon du morceau ‘Smack’, qui se ressent jusque dans son clip, sans tristesse, avec beaucoup de fun. Comment vivez-vous avec le monde d’aujourd’hui ? Comment gérez-vous avec cette espèce de nostalgie qu’on peut voir dans vos influences ?
D.D : Cette époque, c’était l’âge d’or du rap, l’âge d’or des cartoons. C’est très différent aujourd’hui. Il y en a juste trop et ça va trop loin.
A.C : Pour moi, cette période, c’est comme la fin des années quarante, début cinquante, où le be-bop et le blues se développaient vite. C’était l’explosion… Puis sont arrivées les sixties. Le hip-hop, de 1986 à 1993 cassait toutes les règles, c’était une sorte de coming-out, c’était super décomplexé. Avoir été là à ce moment, avoir découvert le hip-hop durant cette période, c’est le carburant qui a fait qu’on y soit allé et que nous sommes encore là aujourd’hui. Après, bien sûr que tu ne peux pas revenir dans le temps et parfois, tu dois laisser les choses se faire. Mais quand je pense à la musique hip-hop, je pense à cette période, pas à ce qui est sorti en 2003.
D.D : Il y avait beaucoup de bons groupes, il y avait les idées de performance et de compétition qui motivaient. Aujourd’hui, c’est dur de trouver un bon groupe, je veux dire par là, un groupe que tu vas vraiment aimer. Aujourd’hui, il y a surtout un million de groupes. Et avec, il y a cette impression qu’il était plus facile de trouver de la bonne musique il y a dix ans.
A.C : Puis à l’époque, les samples étaient frais. C’était avant que le sample soit autant exploité. Les breaks, les boucles, tout ces trucs n’avaient pas encore été entendus par tout le monde. Encore une fois, toutes les règles explosaient. Et tu pouvais encore sampler sans trop te prendre la tête pour des questions légales. Aujourd’hui c’est beaucoup plus compliqué.
A : Dizzy, tu disais dans une interview qu’Ugly Duckling s’arrêtera quand vous aurez fait votre meilleur album. [NDLR: Andy se marre]
D.D : C’est bien de s’en aller quand on est au sommet, comme ces boxeurs qui peuvent se barrer avec la ceinture en disant qu’ils sont les patrons. J’aimerais bien faire ça, jeter l’éponge et me barrer quand je suis au sommet. Mais tu ne sais jamais quand tu es à ton meilleur [rires].
A.C : Tu dois la jouer comme James Dean, tu dois mourir ! [rires]
D.D : Mais on est encore là, vivants, donc c’est qu’on n’est pas encore au top.
A.C : La chanson ‘I won’t let it die’ est un peu autour de cette idée. Même si c’est la fin, les gens s’accrochent, continuent à essayer. Personne ne veut laisser sa passion ou ce qu’il aime partir.
A : On vous voit faire des featurings en-dehors de vos albums, mais sur vos propres disques, à l’exception de l’apparition de People Under The Stairs sur ‘Audacity’, ça n’arrive jamais. Pourquoi ?
D.D : Aujourd’hui, tous les rappeurs ont un album qui sonne comme une compilation avec 50 invités. Au final, ça ne sonne même plus comme leur album. Nous aimons rester simples et conserver le son et le style d’Ugly Duckling.
A.C : Nos chansons sont assez techniques aussi. Nous faisons des backs construits pour nous, des ping-pong au micro.
D.D : On ne va pas imiter EPMD, LL Cool J…
A.C: Ou Rakim, même si lui il est en solo. C’est juste que la manière dont on conçoit nos morceaux ne laisse pas de place pour inviter quelqu’un. Peut-être qu’on loupe quelque chose, mais bon… Ce sont des raisons artistiques. Ce n’est pas quelque chose qui manque vraiment chez nous. Il faut juste trouver la bonne formule. Ca a marché parfaitement avec Grand Puba. Avec People Under The Stairs aussi. Ils entraient bien dans notre formule, il y a une connivence, un truc approprié.
A : C’est vrai que vous vous êtes rencontrés en bossant dans un fast food ?
A.C : C’était un fast food pas loin d’où on était, connu aussi pour ses soupes. Nous avons tous travaillé là-bas, Dizzy très brièvement. Mais on se connaissait déjà avant ! C’est vrai qu’on s’amusait parfois avec le micro du fast food.
A : A l’instar d’un groupe français avec lequel vous avez certains points communs, Hocus Pocus, vous rencontrez pas mal de succès au Japon. Comment l’expliquez-vous ?
D.D : C’est parce que j’étais un champion de Sumo ! J’ai d’abord été connu pour ça, puis je me suis mis à aimer la musique ! [rires]
A.C : Les Japonais ont une culture musicale solide, spécialement sur le jazz. Et ils ont un rapport enthousiaste à la musique. Beaucoup d’entre eux achètent des disques, étudient la musique, aiment le reggae, le ska, et pensent que James Brown faisait la meilleure musique possible. C’est une partie de leur société qui aime ce genre de musiques. Au final, on a tous les mêmes racines musicales.
Même chez nous, nous voyons parfois des touristes Japonais en train de digger chez les bons disquaires pour ramener des disques chez eux. Je suis sûr que vous devez voir ça en France aussi.
A : Est-ce que DJ Einstein fait son digger Japonais à Paris ? [rires]
A.C : Oui ! Il achète des disques partout ! Même aux Japonais [rires]. Parfois, il vend aussi des disques par internet et il a des problèmes avec la France, car vous n’avez pas de garanties postales. Et les mecs lui font des misères à cause de ça. Ils disent qu’ils n’ont rien reçu !
D.D : Il y a beaucoup de choses louches qui se trament [rires].
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