LinLin, 5 sur 5
Ses règles, et ses conditions. Dans le monde de LinLin, la musique se fait avec ses propres codes, pour trouver sa propre singularité. Une capacité à mélanger les opposés qui se ressentait déjà au printemps avec “BOOGEYMAN” – un titre à mi-chemin entre boom bap 90’s et synthés stridents – qu’elle réitère aujourd’hui avec “925”. Dévoilé ce mercredi, ce nouveau morceau réussit encore une fois à assembler des univers musicalement éloignés, pour créer encore autre chose : en partant d’une base baile funk et en y ajoutant des sonorités rap et techno, la rappeuse (accompagnée de son producteur Mobb) arrive ainsi à rendre inquiétant le genre musical phare du Brésil, tout en y apposant sa propre touche. Un morceau appelant à s’affranchir des codes de la société (“Quitte ton 9 to 5 / Vas y fais le”) dont le contraste sonore entre rythmiques entraînantes du baile, et froideur glaciale des synthés, rappelle un peu le “São Paulo” de The Weeknd et Anitta à la sauce Mike Dean. Cette volonté d’utiliser des sonorités robotiques, pour transformer des univers chaleureux en véritables murs du son menaçants, semble aujourd’hui faire partie intégrante de l’ADN de LinLin : une “grande impératrice du rap” – comme elle aime se surnommer – qui semble bel et bien prête à régner. “925” vient en tout cas encore un peu plus le confirmer.