Achim annonce son nouvel EP à La Boule Noire

Ce samedi 1er novembre, le rappeur marseillais Achim donnait son premier concert à Paris. Figure à part dans une scène locale souvent réduite à des stéréotypes, il a témoigné sur la scène de la Boule noire d’une passion pure, presque enfantine, contagieuse, pour le rap. Le concert s’est ouvert sur une dédicace aux peuples opprimés (rappelant qu’en plus d’être fort, Achim fait un rap politique, et pas au sens moraliste du terme). Après une intro motivante de son DJ, également venu de Marseille, le rappeur apparaît sous une capuche qu’il quittera progressivement : « on fait pas les rappeurs mystérieux nous hein, on est à la bonne franquette. » Après plusieurs morceaux (notamment « Sans contours » titre phare de son dernier EP, produit par l’excellent Fakri Jenkins et U-Mile Beats) il s’apprête à se présenter, avant de réaliser : « j’ai pas l’habitude d’être devant des gens qui sont venus exprès pour moi, j’allais dire ‘salut moi c’est Achim’ mais je crois que vous êtes au courant ! » S’il fallait le rendre encore un peu plus sympathique, il annonce ensuite la parution imminente d’un nouvel EP, Point Break (titre logique pour un rappeur au gimmick aquatique), dont la cover révèle un masque de papiers mâchés azur, fait maison. Fidèle à la tradition de bricolage du rap phocéen, au moment de jouer son dernier single, « Hô Chi Minh », il demande à la salle de prendre des vidéos, à envoyer ensuite sur une adresse mail dédiée : « et vous inquiétez pas on va faire un méchant clip avec ça ! » Alternant entre morceaux émotifs et ceux faits pour le turn-up, Achim quitte à contrecœur la scène, le cœur brisé de ne pas pouvoir faire “NO IDOLATRI”, réclamé avec passion par l’un des spectateurs. Il souhaite alors au public une bonne douzaine de fois de rentrer sain et sauf. Un public qu’il faut espérer de plus en plus étendu, histoire, comme il le dit avec un demi-sourire, de le sortir de la Castellane.