Événement

Décès de Rud Lion

Véritable homme de l’ombre du hip-hop français aujourd’hui mis en lumière grâce à l’ouvrage Le Rugissant de Raphaël Malkin, Marc Gillas aka Rud Lion est l’exemple même de l’autodidacte. Celui que la vie n’a pas épargné en épreuves a toujours été animé par une envie viscérale de prouver au monde l’utilité de son existence. Guidé par son instinct de survie, Rud Lion apprend la musique sur le tard et se fait une belle place dans le milieu à la fin du millénaire. “Rud Lion était un monstre dans les instrus, il avait son grand synthé qu’il baladait dans sa voiture, toujours à la recherche de mélodies”, se souvient Manu Key de la Mafia K’1 Fry. De ce grand synthé sont sorties des instrus comme le célèbre « Mon esprit part en couilles » d’Expression Direkt, groupe qu’il a pris sous son aile et dont il a réalisé le premier album Le Bout du monde. C’est peut-être ce même synthé qu’il a utilisé lors des tournées de Tonton David pour lequel il était le clavier ou encore celui qui a servi à coproduire « Ma petite entreprise » d’Alain Bashung, titre pour lequel il n’a jamais été crédité. Parallèlement à la musique, Rud Lion a toujours gardé les deux pieds dans la rue, la prison ou les gangs. Il meurt à 30 ans assassiné dans les rues parisiennes.

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1999, une année de rap français - le mix
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