Humble et affamé La grosse saison de Tedax Max

Quasiment inconnu au bataillon il y a douze mois, Tedax Max a marqué des esprits en 2021. Dans un premier temps, il s’est présenté avec Forme olympique, carte de visite en huit titres d’une efficacité redoutable. Sur des prods de son propre cru ou de Kon Queso notamment, le Lyonnais a montré ses skills. L’écriture est incisive, la technique est au point, et se devine un amour du rap new-yorkais. Tedax semble apte à poser sur des prods bien sombres façon Brownsville ou Buffalo, ou sur des sons à l’esprit plus Harlem. Cette première salve était de bonne augure, et les oiseaux ne se sont pas trompés, puisqu’elle fut suivie de deux autres tirs : Forme olympique middle season et Forme olympique final season, avec en prime un passage chez Colors. « En forme olympique comme Maurice Green ou Scorsese sous héroïne », le rappeur a clairement mis les points sur les i en trois EPs, montant la barre à chaque sortie, puisque le dernier en date semble être le plus précis (mais il est encore un peu tôt pour être péremptoire, celui-ci étant sorti durant la dernière semaine de l’année). Au fil des morceaux, les sonorités ont varié, grâce aux travaux de noms comme Izen, Nars, Butter Bullets pour ne citer qu’eux. À cet égard, « Interlude léopard » et son sample de Koffi Olomidé, le refrain de « Joe le taxi », ou le soulful « Arrivederci » sont de bons exemples de la variété dont est capable Tedax Max. Après cette saison impeccable, un back to back est évidemment attendu, pourquoi pas sous la forme d’un album ? – B2