Chronique

Antipop consortium
The ends against the middle

Warp Records - 2001

Vous aimez Anti-Pop ? Moi aussi. Mais je suis déçu. Oh, pas tant que ça, ne m’écrivez pas des e-mails pour me réconforter. Mais il faut se rendre à l’évidence, cette première sortie depuis leur signature chez Warp Records ne livre pas la marchandise. Le EP est trop court (ce qui n’est pas dramatique en soi) et, c’est là le vrai problème, sans saveur.

Je m’explique. The Ends Against The Middle commence très fort. Les premières secondes de ‘Tuff Gong’, avec sa grosse caisse et ses cuivres menaçants me font jouir de plaisir. M. Sayyid au micro est tout aussi agressif : « I blow you to the wall like a art gallery ! ». Je suis fou de joie.

Mais ce moment exultant passé, on se retrouve face au vide, ou presque. ‘Slinter’ est endormante à souhait et l’orgue plus ou mois intéressant de ‘Dystopian Disco Force’ peine à nous réveiller, malgré le rythme un peu uptempo qui lui est annexé.
Regain de vie sur ‘39303’. Sayyid est en forme. Les basses frappent à répétition nos tympans. On n’en demande pas plus. On se dit donc que tout n’est pas perdu, que les deux morceaux précédents n’étaient que l’arbre (ou plutôt les arbres) qui cachaient la forêt enchantée.

Et bien non. S’enchaîne ensuite la série de bruits bizarres qui caractérisent ‘Pit’ et auxquels il faudrait pousser très loin pour y trouver du génie. Heureusement, l’interlude est plutôt courte et puis Anti Pop Consortium nous a habitué à de telles extravagances (même si elles sont d’habitude plus réussies). On passe l’éponge en prévision des deux dernière pistes.
Mais croyez le ou non, le quatuor nous refait le coup ! ‘Perpendicular’, qui au premier abord semble plutôt intéressante, lasse finalement assez rapidement. Quant à ‘Vector’, elle remporte la palme de la plus mauvaise piste du EP, ce qui, lorsque le disque se termine et que vient le temps de porter un jugement, ne fait qu’aggraver son cas, si je puis m’exprimer ainsi.

Peu importe la direction qu’ils choisiront (celle de Warp Records par exemple), il y a toujours un petit quelque chose qui nous poussera à écouter encore et encore les disques d’APC, car leur magie est parfois difficile à comprendre. Mais il est important qu’ils se rappellent qu’il ne faut pas abuser de ce préjugé favorable qu’on leur accorde. Les fans ne suivront pas toujours. D’un autre côté, on dit qu’il faut faire de la musique avant tout pour soi-même. Reste à voir laquelle ils estimeront la meilleure.

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