Metro Boomin et les producteurs, vrais héros de 2017

Que serait « Mask Off » sans sa flûte ? « Bank Account » sans sa guitare ? Big Sean sans ses morceaux produits par Metro Boomin ? Évidemment pas grand chose. S’il n’est pas utile de souligner à nouveau le rôle essentiel des producteurs rap dans la mythologie de cette musique, 2017 aura été une année délicieuse pour les amateurs de ces charbonneurs de l’ombre. La flûte du mème mondial « Mask Off » (Metro Boomin), le piano martelé de « Humble » (Mike Will Made It) ou les bleeps contagieux de « Magnolia » (Pi’erre Bourne) n’en auront été que les plus beaux exemples. Parmi cette vague de producteurs, un plus que les autres nous aura marqué au passage : avec « Mask Off’, « Bad And Boujee », « Bank Account », Metro Boomin et son bandana auront tout simplement surclassé la concurrence en 2017. Soucieux du détail et adepte des mélodies, Boomin a ce talent de raconter une histoire en arrière-plan d’un rappeur. On n’y écoute pas seulement un kick, une drum, un drop, mais plutôt un sous-texte du morceau, aussi évocateur que les paroles scandées par son interprète. De plus en plus focalisé sur l’énergie et le ressenti, le rap américain attend de ses producteurs qu’ils les mettent dans un mood en seulement quelques secondes. Un paramètre que Metro Boomin a bel et bien parfaitement assimilé cette année, avec ou sans flûte. – Brice

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