« Mon Papa à moi est un gangster » figurait sur Le Calibre qu’il te faut, premier album de Stomy Bugsy sorti en décembre 1996. C’est donc un an plus tard que le morceau a le droit à une sortie en single, comme on disait à l’époque. Le titre arrive dans les bacs et sur les ondes quelques jours avant Noël, et là tout s’emballe : finies les histoires de sacrifice de volaille et de coucherie avec des femmes de représentants de l’ordre, Stomy voit désormais son blaze au côté de celui d’Henri Dès sur des compilations genre « Les Hits des tout petits ». Impossible d’échapper à « Papa Gangster » pendant les premiers mois de 1998. Le carton absolu installe un peu plus le Secteur Ä comme force majeure du rap français, après les succès des albums de Doc Gynéco et de Passi. Et le morceau en lui-même ? On serait tentés de dire que c’est un peu moins naze que dans notre souvenir. C’est surtout un coup de maître, calibré au millimètre pour être repris en chœur dans les fêtes de famille et les soirées de camping.