Événement

NTM condamné pour "propos outrageants"

Tout commence le 14 juillet 1995 à La Seyne-sur-Mer, dans le Var. Le jour de la fête nationale donc, à quelques encablures de « Toulon la brune », devenue quelques semaines auparavant la première (et toujours seule à ce jour) grande ville conquise par le Front National. NTM se produit au festival Le Rendez-vous de la Liberté, organisé par SOS Racisme. Avant d’entamer le morceau « Police », Joey Starr et Kool Shen improvisent une petite intro : « Les fascistes sont habillés en bleu et roulent par trois dans des Renault 19. Ils attendent que ça parte en couille pour nous taper sur la gueule ! On leur pisse dessus ! » Ca arrive sans trop de mal aux oreilles des représentants locaux de l’institution visée, qui décident bien sûr de ne pas en rester là. L’estocade est portée à l’unisson par le FN, les syndicats policiers et un préfet très old school (mais pas la même que NTM visiblement) du nom de Marchiani. Un choc de générations et de folklores. L’histoire se termine donc un peu moins de deux ans plus tard, à Aix-en-Provence, où NTM sera condamné en appel à une grosse amende (25 000 francs par tête, on vous laisse convertir en euros) et surtout à deux mois de prison avec sursis. Quand même.

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