Sidekicks

Il y a quelques semaines, nous vous annoncions que le 18 septembre sortirait le nouveau projet du groupe Mood, intégralement produit par le beatmaker parisien Mil (à l’exception d’un remix signé DJ Brans), et revenions brièvement sur la genèse du disque. Un petit coup d’œil sur vos calendriers vous le confirmera : Into the Mood est dans les bacs des bons disquaires en CD/vinyle et disponible en téléchargement sur différentes plateformes depuis vendredi. Et il vaut clairement le détour. Ces dix très bons titres de rap brut, aux productions imprégnées de jazz sombre et de visions cinématographiques, sont également en écoute sur la page Bandcamp d’Effiscienz, le label français à l’origine de cette sortie.

« I work harder than anybody you know. » Cette phrase prononcée par Mac Miller sur « Brand Name », nouvel extrait de son troisième album solo GO:OD AM, en dit long sur le chemin parcouru par le rappeur de Pittsburgh. En 2010, lorsqu’il s’était révélé au grand public avec K.I.D.S, Malcolm McCormick avait des airs de Wiz Khalifa du pauvre : du stoner rap sympathique à qui on ne prêtait pas une grande longévité d’écoute. La sortie de Blue Slide Park un an plus tard, malgré un énorme succès, avait confirmé nos craintes, Mac peinant déjà à se renouveler. Attentif aux critiques, le rappeur s’en est allé du côté de Los Angeles, s’est rapproché des collectifs Odd Future et TDE et a opéré un virage réussi avec Watching Movies With The Sound Off, le disque qui l’a fait sortir de sa zone de confort. L’ouverture d’un cycle qui l’a vu enchaîner les mixtapes réussies (Faces), produire un projet pour Vince Staples (Stolen Youth) ou encore créer l’énigmatique personnage de « Delusional Thomas ». Un nouvel artiste en somme dont GO:OD AM est sans aucun doute le travail le plus abouti. Ne manquez pas le clip de « Brand Name », introduction de l’album, dans lequel Mac Miller fait son Truman Show.

L’Abcdr fête ses quinze ans d’existence. Pour l’occasion, nous vous proposons une collaboration avec la marque Courtoisie : une série de tee-shirts autour de quatre albums emblématiques des années 90.

L’idée est venue d’un coup de coeur pour le travail de Clément Bolla et ses « kits » autour de personnages célèbres. Nous lui avons alors proposé de décliner quelques classiques du rap américain, souvent bourrés d’objets et de références. Nous nous sommes focalisés sur Doggystyle de Snoop Dogg, Ready to Die de Notorious B.I.G.,  Only Built for Cuban Linx de Raekwon et Aquemini d’Outkast. Nous avons sélectionné avec l’artiste tous les petits détails et éléments éparses qui racontent l’univers de ces albums mythiques. Le concept a intéressé Courtoisie qui propose la série sur tee-shirts blancs et écrus.  Les frais de port sont offerts en commandant sur leur site.

Pour le lancement de cette ligne et fêter notre anniversaire dignement, nous avons plusieurs exemplaires à gagner ainsi que de belles affiches reprenant les visuels.

Commander le t-shirt Doggystyle.

Commander le t-shirt Ready To Die.

Commander le t-shirt Only Built for Cuban Linx.

Commander le t-shirt Aquemini.

Et pour célébrer notre anniversaire, on vous fait quelques cadeaux en vous permettant de gagner quelques-uns de ces exemplaires en répondant à la question ci-dessous.

A quel titre classique du rap américain cet indice fait-il référence ? Répondez dans les commentaires de notre page Facebook.

Extrêmement productive dans les années 2000, la scène G-Funk française a peu fait parler d’elle ces dernières années. Entre le fer de lance Aelpéacha qui a exprimé ses envies d’autres choses, les flamboyants MSJ et Myssa qui se sont faits plus rares et tonton Driver qui ne sait plus vraiment s’il a envie de rapper, on se surprend à repenser avec nostalgie à l’époque des compilations West Rider. Grâce à Ori, membre du collectif Palace de A2H, une partie de cet esprit est exhumée à l’occasion du clip de « Down avec le O.R Remixxx ». Un petit brin d’été dans la grisaille de la rentrée.

Malgré son talent indéniable et les projets qu’il sort tous les quinze jours, Lee Scott demeure un inconnu, même auprès des auditeurs de rap les plus curieux. A l’occasion de Butter Fly, son album entièrement produit par Dirty Dike, l’Anglais a donc décidé d’ajouter une corde à son arc, le chant. « Butter Tits » clôt ainsi le disque sur une note nu-soul, et bénéficie aujourd’hui d’un clip. Cheveux roux gominés, dentition aléatoire, barbe peu entretenue… Le D’Angelo de la grande époque est loin mais Lee Scott donne bien le change, serrant les poings et clamant avec passion son amour des poitrines « tombantes ». On n’est pas sûrs que ça aura plus d’écho que les hymnes aux marques de sportswear ou que les egotrips barrés dont le garçon s’est fait une spécialité, mais on soutient la démarche. Tout en nous posant une question : comment se fait-il qu’un morceau parodique et flirtant joyeusement avec l’absurde puisse aussi facilement rentrer dans le crâne, pour ne plus en sortir ?

Une vraie bonne nouvelle : la Red Bull Music Academy s’arrêtera cette année à Paris. Présenté par le New-York Times comme « le festival de musique le mieux pensé » (tout simplement), il accueillera un mois de concerts, soirées et autres conférences. Les studios d’enregistrement de la Gaité Lyrique vont notamment rassembler les 61 participants, issus de 37 pays différents, d’une édition hautement éclectique. Parmi cette foule bien choisie, on retient notamment le passage du producteur, batteur et compositeur disco Cerrone, Para One, Onra, Oxmo Puccino ou le légendaire Mr. Oizo. Début des hostilités le 25 octobre. Le site dédié – et bien foutu – donne le détail de toutes ces réjouissances.

Cédons volontiers à la phrase d’accroche clichée dès qu’il s’agit d’un artiste Westcoast aux forts accents G-funk : oui, le nouvel album Can’t Be Faded Vol. 1 de Polyester The Saint saura prolonger votre été et son concert ce vendredi 18 septembre à 21h promet de valoir toutes les séances d’UV imaginables pour combattre la grisaille de la rentrée. Si vous n’êtes pas encore familiers avec l’univers de ce rappeur/producteur de Los Angeles, sans doute le plus digne héritier de DJ Quik parmi la jeune génération californienne, on vous conseille de regarder la mini auto-interview ci-dessus et d’aller lire notre portrait. C’est la toute première fois qu’il se produira en solo chez nous, en l’occurence à l’invitation de BLACKelHit, label du Franco-congolais Sinbris qui assurera la première partie. Et vous pourrez même dîner sur place, puisque Le Trac, ouvert il y a un an par l’équipe du Djoon en plein coeur du quartier moderne de la BNF, fait aussi restaurant et bar à tapas. Bref, le plan parfait pour vous chauffer avant de nous rejoindre au Nouveau Casino pour notre soirée Ice Cold #4.

18€ en prévente – 20€ sur place.

Nous vous parlions il y a peu d’Ypsos, à l’occasion de son clip « Muggsy Bogues », en pensant alors que ce titre était extrait d’un album solo qui ne sortirait pas avant la fin de l’année. Comme dirait Jack Slater : « Monumentale erreur ! » 10ème étage sera en réalité disponible en digital dès le 28 septembre. Ce projet de 14 titres sortira sur le label Wakos Music et comprendra des collaborations avec son groupe Ligne 81, J.Keuz et Tonino, sur des productions de John-Z, Le Seize, Rob, Turtle Master et Astronote. Ce dernier, que connaissent bien les amateurs de rap orléanais, de la Bankai Fam et/ou de Kendrick Lamar, est l’auteur du beat aérien d’« Entre les rimes », le troisième extrait du nouvel album d’Ypsos, mis en ligne aujourd’hui.

Il fait désormais pleinement l’unanimité, jusqu’à faire (quasiment) oublier les railleries qu’il avait suscité à l’époque de sa sortie. Aujourd’hui, Première Consultation est un grand classique, reconnu et célébré. La célébration des classiques organisée à La Bellevilloise vendredi 25 septembre fera la part belle au ‘sieur Bruno. L’ex-gynécologue du dix-huitième assurera un showcase centré sur les jours heureux de cette Première Consultation. Un grand moment nostalgique en perspective et une (re)plongée dans un album qui comportait déjà tous les traits du personnage : « l’arrogance flegmatique, le ricanement désenchanté et la mise à distance du rap. » Dabeull, Arthur King et Uncle T viendront compléter le tableau avec un gros DJ Set. Une fois n’est pas coutume, on offre des places pour cette soirée sur notre page Facebook. Les photos de Vanessa, Bérégovoy et Roger Milla sont de rigueur.

Il n’est peut-être pas nécessaire de s’attarder sur Man plans, God laughs, dernier album studio de Public Enemy : à la première écoute (distraite), il semble se ranger parmi les moins bons opus du groupe. Mieux vaut s’écouter Chuck D, Bring the Voice, la mixtape de Bachir et Slurg… Ceci dit, on peut quand même signaler la sortie, en tout un tas de versions plus ou moins fournies, de leur Live From Metropolis Studio. C’est le résultat d’un concert — enregistré et filmé donc — donné en août 2014 (vingt-sept ans après le London Invasion Tour de 1987 qui les fit connaître), dans une petite salle londonienne, mythique par sa petite taille (125 places). Le Guardian avait donné un compte rendu assez moqueur, mais en fin de compte plutôt élogieux de cette drôle d’expérience, désormais accessible au grand nombre.