LK de L’Hôtel Moscou, au théâtre des ombres chinoises
Portrait

LK de L’Hôtel Moscou, au théâtre des ombres chinoises

Avec son album San Francisco, LK de l’Hôtel Moscou met en scène sa vie, entre ombres et lumières. Portrait.

Photos : Photoctet

À la table où se déroule l’interview, la voix de LK est posée, modeste. Le rappeur est presque désarçonné d’avoir affaire à un tel flot de questions. Tout un contraste avec le contenu de ses disques, teintés d’autobiographie et de trajectoires de vies livrées sans filet apparent. « Effectivement, dans ma musique, je me demande si parfois, je n’en dis pas trop. J’ai du mal à savoir à quel moment ça peut devenir de l’exhibitionnisme », confie-t-il de ce ton qui laisserait penser que l’entretien se déroulera tout en retenue. Deux heures durant, Laurent Kia dépeindra pourtant sa vie avec une sérénité étonnante. Dans un mélange de pudeur et de transparence, sa concision se marie avec un enthousiasme presque imperceptible dans sa voix calme. Sa musique a beau apparaître en filigrane du jeu des questions/réponses, on est loin des envolées de San Francisco, son premier album solo. Mais la franchise est la même. « Je n’ai pas de problèmes à partager plein de choses » répète-t-il à plusieurs reprises face à certaines questions, posées presque sur la pointe des pieds tant il y a l’impression de les mettre dans le plat.

Alors avec une tranquillité désarmante, LK déroule son parcours, de son enfance à Thonon les Bains jusqu’à la naissance de son fils, en passant par la rupture définitive des relations avec son père et le décès de sa mère. Les thèmes s’entremêlent, entre autobiographie, recherche artistique et relation avec le monde qui l’entoure. Ses origines franco-asiatiques, le métissage, l’amour, la joie d’être père, tout y passe. Même « l’autre versant de la même pièce » n’est jamais occulté. Concrètement ? Un père souvent absent mais dont l’éducation stricte plane comme une ombre sur la vie de Laurent Kia. Le souvenir d’une mère schizophrène dont il était très proche et qui met fin à ses jours un matin de 2013. L’accoutumance aux drogues médicamenteuses dont il s’est un temps fait le prisonnier. Voilà pour l’énumération des spectres. Et entre deux questions, il reconnaît avoir besoin de prendre le temps de réfléchir à sa réponse. Autant qu’il a régulièrement besoin de se replier sur lui-même. C’est le reflet de l’alternance des morceaux tantôt lumineux, tantôt misanthropes qui peuplent ses albums.

Autre fil conducteur qui s’étire à chacun de ses projets : la drogue. Il en parle sans tabou, entre un intérêt non masqué pour la Beat Generation et les aspects les plus sombres du Lean. Court vertige tant les sujets s’entrecroisent, à l’image du tracklist de ses disques qui oscillent entre lumière et « l’équivoque de l’abîme » pour citer son titre « Contradictoire. » « Quand j’écris et fais du son, ça se traduit dans les bons moments par des morceaux sur la famille, le foyer et sa chaleur. Quand ça va moins bien, c’est plutôt le fait de s’isoler, de rejeter tout ce qui ne rentre pas dans ma bulle » dit-il avant de synthétiser le tout en une phrase : « je ne vais pas m’en cacher, la drogue a été un refuge et le rap un exutoire. »

Première chose à fuir ? Le contexte familial, qu’il reconnaît comme l’une de ses principales sources d’inspiration. « Mon père est un un chinois Teochew, avec une éducation très stricte. C’est est un réfugié de la guerre du Vietnam, chose dont il refuse de parler. Mais à travers son éducation, il a voulu transmettre des valeurs comme le sens de l’effort et du sacrifice. » Sans avoir peur de passer pour le sale gosse, LK confirme des relations houleuses. « Même s’il n’était pas souvent là, il avait un plan de carrière tout tracé pour ses enfants. C’était pesant. » Cette ombre chinoise qui plane au-dessus de lui est l’une des raisons pour lesquelles il se met très tôt en tête de devenir rappeur. « J’ai trouvé dans le rap un moyen de le faire chier. » Mais emmerder le paternel n’est pas la seule motivation : « gamin déjà, j’écrivais des nouvelles, des poèmes. C’est quand j’ai entendu pour la première fois L’École du micro d’argent que j’ai voulu rapper. Ça a été instantané. Le jour même, je rappais des textes mystiques sur les bouts d’instru disponibles sur l’album »

« J’ai toujours aimé DJ Screw et ça coïncide avec la période où je découvre la codéine, évidemment.  »

Rapidement, il s’engouffre dans le filet de lumière que le rap lui propose. Il constitue ses premiers groupes, notamment avec son ami Snuffomov, qu’il connaît « depuis la maternelle » et avec lequel il forme toujours L’Hôtel Moscou. Au départ, ils se contentent d’un Myspace et de quelques apparitions sur la scène locale, à travers des émissions radios ou des concerts dans les salles du coin. Mais au bout d’un moment, ça ne suffit plus. « Je voulais vraiment devenir rappeur. » Alors, descendu vivre à Lyon, LK renoue contact avec un autre ami d’enfance : Bakry. Ce dernier forme Le Pacte avec Black M. « Bakry est un bon rappeur, mais c’est surtout quelqu’un de très doué pour créer des connexions. Un vrai manager en fait. Il allait dans les soirées, n’hésitait pas à aller vers les gens, à se déplacer devant les radios, ce genre de choses. Bref, tout ce que je ne sais pas faire. » Grâce à lui, il rencontre Ul’Team Atom, commence à placer ses premières productions. Ça dure jusqu’en 2008, notamment à travers quelques collaborations avec des gens comme Nasme ou Test a.k.a Tony Lunettes, mais surtout La Caution. « Ça ne s’est pas fait tout de suite » précise-t-il. « J’ai d’abord croisé Mouloud Achour dans le train, vers 2006. Je lui ai fait part de mon admiration pour La Caution et j’ai pu lui parler de ce que je faisais, notamment en lui faisant écouter des remixes screwed and chopped que j’avais pu faire dans mon coin. » Dans l’histoire de LK, le Sirup et la codéine ne sont jamais très loin. « J’ai toujours aimé DJ Screw et ça coïncide avec la période où je découvre la codéine, évidemment. Artistiquement et musicalement, je pense qu’après ma vie personnelle, la drogue est l’une de mes principales influences. » Quant à Mouloud, il accroche au point de mettre LK en relation avec Nikkfurie. Quelques années plus tard, il en ressortira un featuring entre les deux groupes et un album de remixes codéinés sortis par l’Hôtel Moscou avec la bénédiction des frères Mazouz. « Nos projets étaient encore plus confidentiels qu’ils ne le sont aujourd’hui. Ce morceau a été une énorme source de motivation et a permis à beaucoup de gens nous découvrir. À notre échelle bien sûr. » Il en sourit.

Ce pas vers La Caution sera l’une des seules fois où dans sa vie, LK surmontera sa timidité que l’on qualifiera pour lui et avec affection, de presque maladive. Sur ce sujet, il préfère d’ailleurs laisser sa musique parler pour lui, avec des titres comme « Les hommes », « Jungle » ou l’excellent « Masques à gaz. » Tous sont peuplés de phrases lapidaires sur l’espèce humaine et les relations sociales, qu’il entremêle avec la drogue. « C’est un mélange de tout » explique-t-il. « Je me suis longtemps défoncé quotidiennement, avec des drogues médicamenteuses comme le Sirup, la codéine, le tramadol, bref tout ce qui est à base d’opiacés. » Il raconte les relations sociales qui ne tourne plus qu’autour de la défonce et révèle un naturel assez anxieux. « Quand je dis que j’ai besoin des drogues pour aimer les êtres humains, c’est figuratif. Il y a plein de raisons pour lesquelles j’ai consommé de la drogue. Mais clairement, je dois bien reconnaître que ça m’aide à avoir des relations sociales, même avec mes proches. » La sérénité qu’il a acquise aujourd’hui n’est à l’époque pas de mise. « J’étais monté à Paris, je voulais me connecter avec le milieu du rap, et à la place, tout stagnait. » La défonce prend le pas, son père veut qu’il suive un plan de carrière, et la musique qui était censée lui servir de réponse aux ambitions paternelles ne décolle pas. Le raz-le-bol est total. « Côté rap, j’étais bien obligé de constater que je n’arrivais pas à aller vers les gens. Et côté familial, j’ai eu ce besoin de m’éloigner de mon père coûte que coûte, au point de ne plus vouloir être dans le même pays que lui. » En résumé, LK se défonçait tous les jours, mais l’overdose qu’il fait est sociale et familiale. Il veut tout reprendre à zéro. Alors un jour de 2008, il décide de tout plaquer et part aux États-Unis.

Il atterrit à Boston. D’abord comme étudiant en MBA [Acronyme anglais pour le diplôme international de Master Business Administration, NDLR], diplôme qu’il obtient. « J’étais parti pour étudier et avoir un petit boulot. Mes parents avaient accepté de m’aider financièrement, mais un an sur place, ça ne suffisait pas. » Alors il reste à Boston, quitte le grenier qu’il loue dans une maison tranquille du district de Malden où il écrit et compose. Ses seuls contacts avec la France sont sa mère et Snuffomov et l’écriture est à nouveau décrite comme un exutoire, avec en ligne de mire, l’apaisement. Celui-ci deviendra plus concret lorsque LK rencontrera sa femme, celle dont il parle dans « Mode Avion » et « Tête en l’air ». Il s’installe chez sa belle-mère, dans le quartier d’Orient Eights où vivent les communautés afro-américaines et latines. Il décrit l’endroit comme le reflet de beaucoup de zones urbaines américaines. « C’est un endroit à la fois super et triste. Il y a une vraie chaleur humaine, une ambiance particulière, les échoppes, les restaurants. Mais tu as une vraie pauvreté, une exclusion, des choses qu’on connaît à travers le rap américain. » Il en profite pour revenir sur la place de ce dernier, notamment le grand écart qui existe entre Américains et Français dans la perception de cette musique. « Les Américains sont parfois très premier degré dans leur réception du rap. Prenons Rick Ross, par exemple. Quand les gens l’écoutent en France, ils écoutent le personnage, ils savent que c’est du cinéma. Aux USA, tout le monde ne se rend pas compte de ça. Des gens veulent vraiment vivre la vie qu’il dépeint dans ses textes, tout simplement parce que leur réalité est plus proche des textes de rap américain que la nôtre. » Réalité dont il s’approchera sporadiquement. « J’ai vécu de différentes choses à Boston, notamment d’un peu de trafic puisque je continuais à prendre des drogues médicamenteuses. Mais ça n’a pas duré longtemps car là-bas, quand ça dégénère, ça va beaucoup plus vite et loin que ce que l’on connaît en France. Des gens que j’ai parfois côtoyés sur place sont morts dans des conditions violentes. Alors je ne me suis pas éternisé dans ce milieu-là. J’ai peur de la violence, ce n’est pas quelque chose qui me fascine. »

Son exil aux USA transforme néanmoins son rap. « J’ai longtemps oscillé entre l’exutoire et l’imitation. Je m’inspirais beaucoup de ce qui se faisait dans le rap à telle ou telle période. » En termes de production, il reconnaît être passé par toutes les ères modernes, des beats à la Primo aux ambiances de Kanye West en passant par les Neptunes ou Timbaland. Était-ce un suiveur ? « Je ne sais pas. Je me suis construit marche par marche. Mais les États-Unis, c’est effectivement un moment où je me désinfluence. » Paradoxe, tant l’Amérique est convoitée par les rappeurs français. « Peut-être, mais je ne sentais pas qu’il y avait une place pour moi là-bas. » Alors, lors d’un retour de quelques jours en France, il enregistre sous forme de mixtape une partie de ce qu’il a écrit et composé outre-Atlantique.  Il en ressort avec quelques certitudes. « Springbreak, c’est la première fois que je me fixe des objectifs en solo et que je les tiens. Mais c’est aussi le premier projet où je commence vraiment à apprécier ce que je fais en tant que rappeur » dit celui qui jusque-là n’était satisfait que par des bribes de son travail. La mixtape est à l’image de son exil aux USA : l’antichambre d’un nouveau départ, et doucement mais sûrement, l’apaisement, celui qui s’était fait rare en France, approche.

« C’est plus facile de parler de la réalité quand tu l’habilles. »

Sa relation amoureuse finit le travail. « Je pense que ma femme et moi, on avait chacun besoin de l’autre. Et artistiquement, j’ai appris à faire passer qui je suis devant, à plus parler de ma vie et à créer un personnage qui me ressemble plus. » Il se met en tête de faire un disque où les rares personnes avec qui il est à l’aise pourraient le reconnaître. Et au bout de trois ans, quand il part de Boston, avec sa femme à ses côtés, des featurings avec Bones et Spaceghostpurrp dans ses valises, son projet d’album solo prend forme. « Je rentre beaucoup plus apaisé. J’assume plus ma colère intérieure, car je suis quelqu’un de très calme extérieurement, presque neutre. Mes proches ressentent d’ailleurs souvent le besoin de me demander ce que je ressens, car ça ne se voit pas forcément sur mon visage ou dans ma voix. »

Alors il décide que le rap est aussi là pour ça : exprimer des choses qu’il n’exprime pas ouvertement, ou difficilement. Il rassemble les textes écrits aux États-Unis et continue d’en écrire une fois de retour dans l’hexagone. Le tout couvre une période de trois ans. Il articule ses phases autour d’une idée de tracklist, cherche les mots qui lui permettront de cadrer son écriture et d’avoir un disque qui lui ressemble. Il le fait tout en ayant conscience des limites de l’autobiographie, et décide donc d’y adjoindre une part de romance. « Je suis désolé, je vois que tu as l’air déçu, mais je n’ai pas rencontré ma femme comme dans « Mode Avion » [sourire]. On s’est rencontrés via un site de rencontres. » Puis il explique qu’une autobiographie, aussi sincère soit-elle, n’est jamais totalement vraie. « Si tu exprimes la réalité pure et dure, je ne sais pas si tu es encore dans un travail artistique. Il y a parfois des choses difficiles à dire, surtout sur soi, des aspects de soi-même dont on ne veux pas parler, alors on cache, on enjolive, on refait l’histoire. » Il y a aussi des choix à faire : « ce que tu veux dire, c’est autant de choses qui prennent une place et qui font que tu ne pourras pas tout dire. » Alors il avance avec la conviction qu’une part de fiction permettra de dresser un autoportrait encore plus fidèle. « C’est plus facile de parler de la réalité quand tu l’habilles. Et ça donne l’occasion à celui qui t’écoute de la déshabiller pour la dévoiler, la mettre à nu. » C’en est donc temporairement fini des égotrips à la Hôtel Moscou. « Pour quelqu’un comme moi, qui est incapable de monter sur scène pour se la raconter devant tout le monde, L’Hôtel Moscou est un super terrain de jeu. Il y a des codes à détourner, des postures à piocher dans l’univers du groupe, L’Hôtel Moscou c’est un peu mon masque de Fuzati en fait. Mais sur San Francisco, je n’ai pas voulu avancer masqué. J’ai voulu que les gens que j’aime me reconnaissent. »

Alors le masque tombe. Produit intégralement par son auteur et interprète à l’exception d’une piste confiée à Snuffomov, à qui LK ferait confiance les yeux fermés, San Francisco va chercher du côté du cloud rap. LK en profite pour dresser un pont entre le genre et sa consommation de drogues : « sans faire de généralités, je dirais que le cloud rap me plaît pour les mêmes raisons que m’ont plu les sons screwed and chopped. Ma consommation de drogues à forcément à voir avec l’un et l’autre. » Il y voit également l’occasion de faire une comparaison entre les deux grandes tendances du rap de ces dernières années : « je pense que le cloud rap se passe plus du point de vue de consommateur de drogues que du dealer, contrairement à la trap. » Niveau emceeing, il multiplie les tapis de voix, recherche les passages chantés et parsème discrètement quelques pistes d’autotune sans vouloir en dépendre. « Faire un morceau, c’est aussi parfois essayer. C’est le cas avec ces tapis de voix. C’est pour essayer d’apprendre à maîtriser les harmonies. J’ambitionne de pouvoir chanter de plus en plus sans avoir à dépendre de l’autotune. » Aux antipodes du genre, Neochrome entre pourtant en contact avec LK par l’intermédiaire de Lady MS. Un temps, le label se montre intéressé pour développer l’album, en cours de finalisation. Ce sera sans suite, mais Lady MS, elle, ne lâche pas l’affaire et garde le contact. « Elle m’a beaucoup aidé, et de façon très subtile » confie-t-il. Au point que c’est à elle qu’on doit le tracklist ramassé et cohérent de San Francisco ; « au départ, j’avais une vingtaine de titres et l’album avait une dominante beaucoup plus sombre. Elle m’a poussé à faire des choix, à rendre le projet plus lisible et cohérent. » Les titres non retenus ont été rassemblés sur le side-projet China White, rempli de sombres moments de défonce. Son auteur assume, jurant qu’il n’y a que trois choses à savoir avec la drogue. D’abord que la diaboliser n’arrêtera jamais la consommation et ne remplacera pas l’information. Ensuite que « si tu ne comprends pas pourquoi tu te défonces, tu n’en sortiras jamais. » Et enfin que la drogue n’explique jamais le génie, même si William Burroughs, Hunter S. Thompson ou Jim Carroll étaient des drogués notoires.

Quand il termine l’écriture de l’album, LK ne se défonce plus qu’occasionnellement. Avec sa femme, ils attendent leur premier enfant. Le dernier titre du disque est dédié à celui à naître. Il s’intitule « Milliard », le prénom que portera le futur nouveau né. À la question, « pourquoi ce mot ? », LK répond par une tradition chinoise : « chaque famille détient un poème qui la représente et la suit dans sa généalogie. Et chaque enfant qui naît au sein de la famille doit avoir comme prénom un mot issu du poème. » La tradition est belle, et c’est l’une de celles que LK souhaite perpétuer, fier du métissage de son fils et de son couple. « Quand j’écris Milliard, mon fils n’est pas encore né, je ne suis pas encore père. Je me demandais si après la naissance, je verrais le morceau d’une façon différente, et en fait je me rends compte que non. Je veux qu’il porte ses mélanges culturels en lui. » Le titre clôture l’album, et c’est l’un de ses plus beaux moments de lumière : « j’ai longtemps vécu avec un conflit familial fort. Ma mère était française, mon père chinois. Ma femme est argentino-haïtienne avec des origines tribales. J’ai appris de tout ça que l’on peut choisir sa famille, que l’on n’est pas condamnés à vivre dans celle avec laquelle on est né. On a la chance de pouvoir construire la sienne. » On fait remarquer que la chanson est un peu le Yang de « La peur de l’échec » d’Orelsan. D’abord étonné, Mock Tuan Kia, de  son prénom chinois, finit par adhérer à l’idée : « c’est vrai que faire cet album m’a fait beaucoup de bien. C’est une grosse étape. Ça m’a libéré artistiquement. » Et à la question « depuis quand le rap est devenu sérieux pour toi ? » il répond, d’un sourire un peu plus large que d’habitude : « depuis la sortie de l’album, c’est à dire depuis le début de cette année. » Comme si le théâtre des ombres chinoises savourait enfin la lumière du jour.

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