Disiz
Interview

Disiz

Après le succès de « J’pète les plombs » et de son premier album, la carrière de Disiz a été une longue route semée d’embûches, de désillusions mais aussi de succès remarqués. On a essayé de faire le bilan avec lui.

Abcdrduson : Tu sors ton septième album solo, ce qui est une vraie marque de longévité dans le rap. Tu es dans quel état d’esprit avant la sortie de Transe-Lucide ? 

Disiz : Pour la première fois, je suis satisfait de ce que j’ai fait. Vraiment. Parce que je me suis torturé l’esprit pour arriver à faire artistiquement ce que je voulais. Avant, je me torturais l’esprit pour arriver à exprimer au niveau de mes paroles ce que je voulais dire. Sans pour autant y arriver.

A : Tu me tends une perche. Tout au long de ta carrière, tu as donné l’impression de te justifier et d’expliquer sans cesse ta musique plutôt que de la vivre.

D : C’est vrai. Je crois que c’est un trait de caractère en fait. J’ai toujours eu l’impression d’avoir à rendre des comptes. Et quand je dis rendre des comptes, c’est pas forcément aux mecs de quartier, ou au rap… Mes croyances, ma spiritualité font que, depuis tout petit, je me sens observé. Donc forcément, j’avance à tâtons et c’est quelque chose qui peut énerver, parce qu’on se dit : « mais … t’es relou ! Arrête d’expliquer à chaque fois que tu fais un pas ! » Mais c’est authentique, ce n’est pas par peur de qui va penser quoi, c’est par peur de me tromper ou de ne pas arriver à bien exprimer mon propos. Aujourd’hui, il y a quelque chose d’affirmé, de maitrisé que je cherchais depuis longtemps.

A : Il y avait quand même les projets avec Grems qui faisaient figure de cour de récréation, où on sentait que tu te lâchais vraiment.

D : En fait, les projets avec Grems étaient tellement fulgurants que je n’avais pas le temps de me poser des questions. On travaillait très vite et il m’a redonné cet esprit un peu jouissif, ce côté « vas-y arrête de tergiverser, si le lyric il vient comme ça, mets-le comme ça, ne reviens pas sur ton écriture. » Quelque part, c’est une énergie très hip-hop parce que dans le rap, il y a cette spontanéité. C’est quelque chose que j’ai un peu retrouvé dans les premiers titres de Transe-Lucide comme « Banlieusard Syndrome » ou « Rap Genius »… Il y a quelque chose qui tient de l’humeur.

A : Si tu fais le bilan, est-ce que tu as l’impression de ne pas t’être assez lâché sur certains de tes disques ?

D : Je vais te répondre le plus honnêtement possible et je suis désolé si ça semble prétentieux. Quand je fais « Bête de Bombe 4 », « Rap Genius » ou « King of Cool », c’est trop facile. Je te jure hein, vraiment. Et j’ai l’impression que, quand c’est facile, c’est pas bien. J’en parle avec Tony Truand, le gars qui fait mes clips, et il a la même analyse que toi sur ce que je fais. Je lui ai envoyé les titres pour les clips et il m’a dit la chose suivante : « il y a plein de morceaux que je n’aime pas, parce que t’es dans tes délires de pop, de texte… Ça ne me parle pas. Dès que t’es dans un truc plus instinctif, urgent, où t’es à l’aise, parce qu’on sent que t’es à l’aise, là ça me parle et j’ai envie de te faire des clips de ouf ». Mais je pense que tout ça traduit un complexe. Au lieu de jouer sur mes forces, je me dis, « c’est facile donc c’est moins bien ». Mais ça c’était avant. D’ailleurs, le fait d’être passé par des titres comme « Banlieusard Syndrome » ou « King of Cool », le fait d’avoir pris plaisir à le faire va orienter mon prochain disque. J’ai envie de faire un Disiz the End, mais sans l’aigreur, la justification et le coté revanchard. Juste des skillz. Après, il y aura toujours du fond, parce que j’ai besoin d’en mettre sinon j’ai l’impression de ne servir à rien !

A : On a l’impression que tu as vraiment retrouvé une fan base ces deux ou trois dernières années, ce qui peut étonner après la sortie assez discrète de Disiz the End. A quoi est-ce que tu attribues ce changement ?

D : Il n’y a pas eu de véritable élément déclencheur. En fait, à l’époque de Disiz the End, j’avais des sales histoires avec des mecs de chez moi, des histoires que je raconte dans l’album. Du coup, je neutralisais le succès. Pour moi, c’était une page que je devais tourner vite, tu vois ? Le succès était synonyme de problèmes. Je voulais me dépêcher de sortir le disque pour m’extraire de ce milieu et passer à autre chose parce que, depuis le début, ce milieu ne comprenait pas ma proposition. C’était mon ressenti : « Vu que ce milieu-là ne me comprend pas et que je me refuse à me figer dans l’image de la caillera, on va me voir comme quelqu’un de faible, et si on me voit comme quelqu’un de faible, on va chercher à… »

A : Tu te posais beaucoup de questions.

D : Exactement. Je me suis redéfini depuis. Et le fait d’avoir redéfini mon rap, d’être plus à l’aise et donc de m’assumer d’avantage m’a permis de reconquérir un public. Tu parlais de fan base mais je n’en ai une que depuis récemment. A l’époque de Poisson Rouge, je n’avais pas de fan base. J’ai tellement été propulsé en radio du jour au lendemain avec « J’Pète les Plombs » que ça n’était pas une fan base. C’est ça qui m’a déstabilisé. Ca faisait 5/6 ans que j’étais dans l’underground avec JMDee où je voulais juste être le meilleur rappeur du monde. Puis j’ai été propulsé à la radio et, en concert, j’avais des familles avec des petites filles alors que j’étais en train de dire « suce mon zob ». J’avais fait un Élysée-Montmartre à Paris et il n’était même pas complet. A l’époque de Poisson Rouge ! Aujourd’hui, je remplis des salles comme la Boule Noire, le Trabendo, le Bataclan ou L’Olympia alors que je vends dix fois moins de disques.

A : Est-ce que tu as l’impression que ce renouveau est également dû à l’évolution du public rap français ? 

D : Clairement, je ressens cette évolution et les choses sont bien plus libérées qu’au début des années 2000. C’est ce que je voulais faire depuis le début. C’est pour ça que, dans mon premier album, tu as un titre comme « Ghetto Sitcom », qui est très influencé par Slick Rick. Inconsciemment, je voulais être réel et montrer un autre discours que le rappeur qui a sa grosse voiture pleine de meufs etc. Dans « Ghetto Sitcom », je voulais raconter mon adolescence et mon rapport aux meufs. Et, effectivement, j’ai déjà vendu un Lacoste pour avoir une petite somme d’argent, amener une meuf au cinéma, mettre un petit coup de parfum à Séphora avant et espérer que la meuf prenne un menu McDo sans glace en sortant du cinéma… Tu vois ce que je veux dire ? Déjà, ça déconstruisait cet espèce d’archétype du rap dur et ça invitait un autre type de public. Ça m’intéressait, et je l’ai fait bien avant de voir Kanye ou Drake.

A : A l’époque de Disiz The End, est-ce que tu pensais sincèrement que ce serait ton dernier album en tant que rappeur ?

D : Dieu m’en est témoin, c’était fini pour moi. J’étais écœuré, aigri, dégouté.

A : Mais tu avais toujours cette passion du rap.

D : Mais c’est ce que je dis dans le morceau “The End” : « pourquoi arrêter ce flow alors que j’en ai encore des litres ? ». Donc je sais que j’ai encore cette envie ! C’est pas l’album d’un mec rincé qui n’a plus rien à dire et plus envie. J’étais juste trop écœuré. Ecœuré par l’industrie du disque qui, après le succès de « J’Pète les Plombs », a essayé sur deux ou trois albums de me convaincre de refaire la même chose. J’étais écœuré par ça, écœuré par mes supposés semblables, mes supposés miens qui s’en prenaient à moi parce que j’étais souriant et que j’étais censé gagner plein de sous. Je n’avais plus de plaisir en fait. Le seul plaisir que j’avais, c’était être en studio et faire des titres. J’avais l’impression que mes morceaux ne parlaient plus qu’à moi. C’est pour ça que je me suis mis à faire un disque dont j’avais vraiment envie, quelque chose de plus expérimental avec Peter Punk.

A : Est-ce que tu arrives à faire une sorte de petit bilan de ta carrière après quinze ans de rap ? 

D : La longévité est ma seule satisfaction. J’ai fait double disque d’or mais ce ne sont vraiment pas des médailles qui me font plaisir. C’est éphémère et, en plus, le disque d’or va passer à 30 000 donc ça ne veut strictement rien dire. Ma seule célébration, c’est d’être encore en vie. C’est un espèce de pied de nez à l’industrie qui, dès mon deuxième album, me disait que j’étais rincé. Sans prétention, c’est aussi une espèce de revanche pour ce genre-là, le rap. On n’a jamais considéré que le come-back était possible dans le rap alors qu’il était possible pour Johnny Halliday ou Sardou. Patrick Fiori, à l’époque d’Ärsenik, il vendait quatre fois moins de disques qu’eux ! Pourtant, je ne crois pas qu’il ait déjà été inquiété. C’est pas la même chose pour Ärsenik, ça n’a pas été la même chose pour moi, c’est pas la même chose pour Pit Baccardi, pour Busta Flex…. Pourtant, les rappeurs dont je te parle n’étaient pas mauvais ! Je crois que c’est le deuxième ou troisième album de Françoise Hardy qui a moins bien marché. On ne s’est pas dit qu’elle était rincée pourtant.

A : Ça me fait penser à un de tes fameux passages télé chez Ruquier où tu avais eu une posture assez proche de ce que tu viens d’expliquer mais que tu avais développée de façon un peu maladroite. Est-ce que tu regrettes ce moment ? 

D : Il y a des passages télé que je regrette. Je pense notamment à une émission d’Ardisson, pendant les émeutes de 2005. Je partais avec l’intention de redorer le blason mais c’était totalement raté. Après quand je m’embrouille avec Ekoué sur Arte, c’était aussi lié à cette émission. Depuis, on en a parlé avec Ekoué et, quelque part, ça m’a fait du bien. Par rapport à l’émission de Ruquier, je ne regrette pas le fond. J’étais véritablement en colère, vexé et frustré de voir, qu’une fois de plus, le traitement qu’on donnait à un mec issu des quartiers et de la musique hip-hop était toujours le même. Heureusement, je suis beaucoup plus apaisé aujourd’hui et je me pense mieux armé intellectuellement pour prendre ça sans m’énerver. C’est pas si grave. Et, au fond, les gens qui vont parler de mon disque ne connaissent pas cette musique-là donc ça déconstruit un peu le truc tu vois ? Quand je re-regarde l’émission, je suis d’accord avec le fond mais je m’en veux pour la forme. La bonne intention ne suffit pas. Mais ce sont aussi ces émissions qui m’ont permis de me reconstruire aujourd’hui. Dans ces périodes-là, j’avais des problèmes d’argent, de dettes et j’étais vraiment au fond du fond du trou. Je me sentais tout seul, incompris… J’ai finalement réussi à neutraliser mon égo. En gros, je me suis dit « tu ne vends plus de disque, qu’est-ce que tu vas faire ? ».

« J’étais vraiment au fond du fond du trou. En gros, je me suis dit « Tu ne vends plus de disque, qu’est-ce que tu vas faire ? » »

A : Est-ce qu’il y a eu un moment où tu t’es dis que tu allais tout arrêter et gagner de l’argent autrement qu’avec la musique ?

D : Bien sûr. Après Disiz the End, j’ai fait l’album Dans le Ventre du Crocodile que personne n’a calculé. Je suis invité à une soirée organisée par le Gibus à l’Olympia avec plein de nouveaux talents rock et ils me font passer en dernier. Je fais venir ma maman, je me dis que c’est l’Olympia et que ça va être mortel. Tous les groupes passent jusqu’à minuit et moi j’arrive à une heure donc au moment où il n’y a plus de métro. La salle se vide… Je te jure que quand je suis rentré ce soir-là… Tu te sens vraiment tout seul quoi, vraiment. Et tu te dis que ta carrière est derrière toi. Je me dis que, comme plein de rappeurs qui bossent dans des maisons de quartier ou sont agents de sécurité, je vais me remettre à travailler. Moi qui, pendant un court instant, ai été en haut de l’affiche, je réalise enfin qu’il n’y a rien de honteux à repartir bosser normalement. Je me dis que je vais reprendre mes études, je regarde Ekoué et sa ceinture noire intellectuelle et je me dis que je peux suivre ses traces. Qui dit études dit repartir à la fac, prendre le train… « Les gens vont voir Disiz dans le train ? » Et là, je commence à déconstruire tout cet espèce de méga-moi dans lequel je m’étais mis. Et je l’ai vraiment fait ! J’ai pris le train, je suis allé à la fac, j’ai appelé ma mère pour lui dire que j’avais eu le Bac puis j’ai fait du droit… J’ai aussi reconnecté avec une certaine spiritualité et ça m’a permis de revenir avec une nouvelle proposition. C’est tout ce que je décline dans Lucide, Extra-Lucide et Transe-Lucide.

A : Pourquoi ce titre Transe-Lucide ?

D : Tout ce que je viens de te dire s’explique justement par un retour de lucidité. Il y avait aussi un gros parallèle avec la boxe anglaise que je pratique depuis 6-7 ans maintenant. La lucidité en sport, c’est quelque chose de super important, c’est ce qui fait que le mec va mettre un but au dernier moment ou pas. Quand tu prends un K.O,  tu temporises pour récupérer de la lucidité et c’est ce qui m’est arrivé : je me suis pris un K.O, positif au début, négatif à la fin, j’ai temporisé et j’ai récupéré de la lucidité.

A : Tu savais dès le départ que tu ferais une trilogie ?

D : Oui. Sur Extra-Lucide, je voulais pousser plus loin cette thématique de la lucidité et finir avec une transe dans la lucidité. C’est-à-dire que je vais vraiment aller au bout du bout, je vais faire un album très introspectif, un peu comme sur Disiz the End, sauf que je n’étais pas lucide justement. J’étais trop aigri et quand tu vois tout en noir, c’est juste de la dépression. J’étais déjà père de famille, j’avais bien les sourires de ma fille le matin mais je n’arrivais pas à prendre de la lumière là-dedans.

A : Tu as toujours été très exigeant sur le choix des productions sur lesquelles tu rappes. Comment est-ce que tu procèdes ?

D : Comme tous les rappeurs, j’ai commencé par écrire sur des faces B. J’ai remarqué que je rappais mieux quand la prod me rendait ouf. D’ailleurs je m’étais pris la tête avec JMDee à l’époque ! En gros, il avait fait deux instrus de dingue, dont l’instru de « C’que les Gens Veulent Entendre » sur Bête de Bombe 1, mon maxi. Moi, je voulais cette prod. Fdy la voulait aussi cette prod et JMDee préférait la garder pour lui. Je l’ai appelé pour lui dire que je ne comprenais pas, qu’il était mon producteur attitré, que Fdy était avec B.O.S.S… Et que cette prod me rendait dingue ! Finalement, il me l’a donné j’ai écrit dessus, Joey Starr a pété un câble et l’a tabassé dans son émission. C’est le genre de petit détail qui compte et qui, rétrospectivement, revêt une importance particulière.

A : Est-ce que tu regardes les critiques sur les réseaux sociaux et est-ce qu’elles te touchent ? On t’a déjà vu répondre à certains internautes sur Twiter.

D : Bien sûr que je regarde et ça ne me touche pas quand il s’agit d’insultes. Ce qui me touche, c’est quand on remet en question ma voix au chapitre. Tu vois ? C’est quand on dit que ma proposition artistique en rap, elle est hors rap. C’est pour ça que je réponds des fois sur Internet et que je me prends la tête avec des gars. C’est pas par égo, c’est un combat de la même manière que j’ai combattu dans les médias pour certains trucs, avec plus ou moins de réussite. Je ne cherche pas à les convaincre eux, je pense à l’arène et aux gens qui regardent. Je me dis qu’il faut que le petit rappeur comprenne que ma proposition n’est pas moins rap que ce que font Kaaris ou Booba. Ce qui me fait peur derrière, c’est qu’on accepte qu’il n’y ait qu’un profil de rappeur. Je vis encore dans un quartier, je fais des interventions en prisons et je sais que la population y est vraiment diversifiée. Il ne faut pas accepter l’image que les médias nous ont donné, à savoir qu’un quartier est monolithique, qu’il n’y a que des misogynes, des homophobes… C’est pour ça que je me bats. Dans l’absolu, je m’en fous, je suis heureux, je vends des disques, je vis de ma musique, je fais des concerts complets donc je me sens pas en danger quand on m’insulte.

A : On arrive au bout de l’interview. Est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais ajouter ?

D : Je pense que notre culture a un gros problème aujourd’hui : les leaders d’opinion ne sont pas les bonnes personnes. C’est dommage que ce soit les Inrocks qui donnent le La. Il serait vraiment opportun que ce soit les personnes compétentes qui soient prescriptrices. Le rap, c’est le genre qui est boss de la musique en France, c’est ce qui rapporte le plus d’argent et qui remplit les salles. On pourrait se satisfaire de quelques miettes mais quand tu vois comment Booba est accueilli au Grand Journal… Et il n’y a pas que les rappeurs ! Vous, le corps journalistique en général, avez votre responsabilité. Ok, les rappeurs sont toujours dans une espèce de compétition mais je pense que les journalistes ne peuvent pas se le permettre. Vous feriez bien de vous rassembler pour créer un truc plus gros autour de ce que vous avez déjà construit. Il faut faire en sorte que, si quelque chose est validé par votre coalition de bons journalistes, votre espèce de conseil des sages, alors on s’en foutra de l’avis des Inrocks. Donc je lance un appel aux bons journalistes. J’aimerais tellement qu’il y ait l’Abcdr Du Son d’un côté, Arnaud Fraisse de l’autre, Sindanu et que vous fassiez quelque chose, que ce soit vous qui donniez le La. Parce que qui va le donner sinon ? Je te le dis, ça me faisait chier quand je sortais mes disques, que j’allais sur l’Abcdr et que je me rendais compte que vous m’aviez zappé. Je crois même que je vous avais écrit pour savoir si vous vouliez que je vous envoie mon disque. Pourquoi ? Parce que c’est important pour moi comme c’était important pour Nas ou Kanye d’avoir son Five Mics dans The Source. C’est important parce que c’est une culture qu’on défend. L’avis d’Aymeric Caron ou de Natacha Polony, c’est cool mais ça a la même valeur qu’un fan de foot qui essaiera d’analyser un combat de boxe. Votre responsabilité, votre place, elle est extrêmement importante. Si vous vous imposez, les autres médias vont être obligés de passer par vous parce que vous allez les ringardiser.

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