20Syl et l’explosion C2C
Interview

20Syl et l’explosion C2C

Coups 2 Cross, le discret quatuor de DJs nantais, est devenu C2C, groupe phénomène et ultra-recherché depuis la sortie de leur premier EP Down the Road. Retour sur une explosion inattendue avec 20 Syl, créatif à temps complet.

Photographies : David Couliau.

La première interview de l’Abcdr, en septembre 2001, c’était eux. Enfin quasiment. Plutôt une moitié du quatuor Coups 2 Cross, quelque peu renforcée et regroupée sous la bannière Hocus Pocus. Porté par 20 Syl et DJ Greem, le groupe nantais participait alors à un tremplin organisé par MCM, au MCM Café. Hocus Pocus a fait du chemin depuis, gagnant en notoriété et en visibilité comme des marathoniens : progressivement et dans la souffrance. L’entité Coups 2 Cross devenue C2C a connu une ascension inverse. Une ascension éclair vers les sommets portée par la force d’un premier single fédérateur – « Down the road » – puis d’un premier album, Tetra, transgressant les genres et bousculant toutes les attentes. Désormais omniprésent dans les médias, les festivals, en France et bien au-delà, C2C a aussi de la mémoire. Et c’est en toute simplicité que 20 Syl, son leader désigné, a accepté de revenir avec nous sur cette ascension.

Abcdr du Son : Les premières traces discographiques du collectif Coups 2 Cross remontent à 1998. Pourtant, vous venez de sortir votre premier album, Tetra.

20 Syl : Oui, c’est notre vrai premier album. Après, on peut considérer que les séries de breakbeats Flyin’ Saucer, 1, 2 et 3 sont des sortes de prémices à tout ça. Il y avait des productions, un travail de composition, même s’il était différent d’une composition véritablement artistique. Il y avait un paramètre très technique de création de banques de sons avec l’objectif de les mettre à destination des DJs. Mais il y avait aussi un travail de construction et des débats entre nous autour d’un projet collectif.

A : En parallèle de ces séries de Flyin’ Saucer, il y a eu les aventures des deux groupes Hocus Pocus et Beat Torrent. Qu’est-ce qui vous a amené à vous retrouver, quatorze ans après la création, pour sortir un premier album ?

20 : On est chacun arrivé, avec nos groupes respectifs, à une forme de fin de cycle. Avec Hocus Pocus on a fait trois albums, on a raconté pas mal de choses dans ces disques. Du coup, le projet commençait à s’étouffer et on avait envie d’aller voir ailleurs. C’était le bon moment pour se retrouver avec Atom et Pfel, se renouveler et aller essayer d’autres choses. Avec Greem, on leur a un peu mis la pression pour qu’ils nous suivent dans l’histoire en sachant que les plannings pouvaient correspondre.

« Dès qu’on a eu l’occasion de faire des morceaux C2C, c’était toujours dans l’idée de pouvoir les placer dans un set en soirée. On n’avait pas du tout envie de faire un truc ultra-fermé. »

A : Vous avez pris une nouvelle direction, plus électronique. Quelles ont été les raisons qui vous ont amenées à prendre ce virage ?

20 : Je n’ai pas l’impression qu’il y ait eu un tel virage artistique entre nos sorties passées et ce qu’on peut faire aujourd’hui. J’ai l’impression que c’est une forme de continuité naturelle. Et ça se ressent quand tu écoutes des morceaux plus anciens comme « Keep it movin’ », « Feel good » ou « Move on ». Certains titres comme « Down the road » ou « Delta » laissent transparaitre un côté plus électronique mais il y a toujours ce côté organique qui revient. Notre approche a toujours été la même, faire des chansons en y intégrant cette part de technique et le côté très spécifique du scratch. Mais dès qu’on a eu l’occasion de faire des morceaux C2C, c’était toujours dans l’idée de pouvoir les placer dans un set en soirée. On n’avait pas du tout envie de faire un truc ultra-fermé. On saurait le faire mais on aime la musique qui fait vibrer, qui te donne des émotions et te transporte.

A : J’étais à Rock en Seine cette année, vous avez joué le morceau « Coups de Cross » qui était sur l’album de Hocus Pocus Seconde formule. La réaction du public était quand même nettement moindre que les morceaux du EP ou de l’album Tetra.

20 : Oui, ce morceau a un côté plus jazzy et posé. Quand je regarde nos compositions, il y avait parfois un côté très électronique, notamment dans la programmation des batteries. Après, je suis d’accord sur le fait qu’on avait aussi une facette plus organique, plus musicale, entre guillemets.

A : Comment vous avez procédé pour construire cet album ?

20 : Pour la composition de cet album, on s’est tous retrouvé pendant quelques jours chez moi, dans mon home studio, en région nantaise. On a pioché dans les différents instruments que je peux avoir à ma disposition, dans ma discothèque aussi, et chacun y a été de ses idées. Il y a eu différents moments et méthodes de travail, parfois en collectifs, parfois seuls, on a commencé à vraiment structurer après ces quelques jours. Au final, on avait une centaine de maquettes pour en retenir vingt. Vingt tracks à taffer plus précisément. Quand on est arrivés à ce stade-là, je me suis mis aux manettes pour diriger la production du truc et donner une direction plus claire aux morceaux. Chacun a donné son avis, apporté des sons pour faire évoluer et emmener jusqu’au bout chacun des titres qu’on avait choisi.

A : « Down the road » – premier extrait – a eu un énorme succès : vous avez été surpris ? Vous l’expliquez aujourd’hui ?

20 : Quand je retrace la trajectoire inverse prise par le morceau, je me dis que c’est vraiment super étonnant. Il a commencé sur des réseaux spécialisés type Radio Nova. C’est un titre bien dynamique, cross-over entre deux univers donc potentiellement intéressant. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on avait décidé de le mettre en avant. On ne pensait vraiment pas qu’il finirait sur Skyrock ou NRJ, quelque part c’est assez surréaliste qu’un track qu’on pensait quand même un peu « spé » ait pris une dimension qui nous dépasse complètement.

A : Plus surprenant encore, il a été repris par Google dans une publicité. Comment s’est passée la synchro’ avec Google ? 

20 : Tout ça va de pair. En fait c’est une espèce de machine qui se met en route, au bout d’un moment tu ne contrôles plus rien. Les synchros, généralement, ce sont des annonceurs qui te contactent et t’expliquent que tu as un morceau qui colle bien au message et à l’image qu’ils ont envie de passer. Ils nous ont expliqué qu’ils avaient tel budget à nous donner pour utiliser notre musique. On a trouvé que le propos était cool et qu’il n’entachait pas l’identité artistique du track. On a accepté leur proposition.

A : Certains artistes sont en lutte avec l’idée d’être « récupérés » par des marques. C’était le cas aussi pour vous ? Vous en avez débattu entre vous ou ça a été un choix évident ?

20 : Il y a un vrai débat généralement entre nous sur ce genre de sujets. Même si pour le coup avec Google, il n’y en a pas eu. Il n’y avait rien de risqué, ni de putassier. Ce qui s’en dégage est tout à fait correct pour nous. C’est plus compliqué quand tu as des marques avec une identité beaucoup plus forte, et ça pourrait engager l’image du groupe plus fortement. Dans un cas comme ça, c’est rarement simple, tu imagines bien que ce sont des propositions qui sont vraiment super intéressantes. Tu te demandes s’il ne faut pas prendre de la distance, tu peux te dire que ta musique va être utilisée mais qu’elle va être célèbre. Je sais que certains artistes, des DJs notamment, refusent entièrement que leur musique soit associée à de la publicité ou à des marques. Nous ce n’est pas le cas. On pense que ça fait partie du monde artistique aujourd’hui. C’est une source de revenu qui contrebalance la chute des ventes de disques.

« Quand je retrace la trajectoire inverse prise par « Down the road », je me dis que c’est vraiment super étonnant. »

A : Vous avez une réputation de virtuoses des platines. Est-ce que cet album vous a fait découvrir de nouveaux trucs sur cet instrument ?

20 : Oui, pas mal de petits trucs… enfin après tu as des délires très techniques, passer certains sons dans certains pédales ou plug-ins, mais ça c’est de la bidouille de studio. Mais à côté de ça, il y a un vrai questionnement que l’on s’est posé tout au long de l’album : comment intégrer le scratch à une chanson sans la dénaturer complètement ? Parfois, sur certains morceaux, on avait posé des tonnes de scratch pour finalement en retirer la plupart, vu que ça cassait la fluidité de l’écoute. Ça a été parfois des débats de savoir où le scratch avait une place dans une chanson. Et ce n’était pas toujours simple…

A : L’utilisation de samples reconnaissables c’est quelque chose qui est toujours possible pour vous ?

20 : C’est possible dans la mesure où on donne un énorme travail à notre management et notre label. Le travail de clearance, c’est un truc horrible. Trouver les ayant droits, établir les contrats, ça peut prendre des mois et des mois. En plus quand on fait ça, on ne gagne rien en termes de droits d’auteur. C’est plus simple d’un point de vue administratif mais c’est aussi plus valorisant pour nous de maitriser une composition de A jusqu’à Z. Ça fait partie aussi du challenge, cette envie de brouiller un peu les pistes. C’est ce qu’on faisait avec Hocus, créer des morceaux que tu penses construits à bases de samples mais en fait non, c’est rejoué avec d’autres instruments et des traitements de sons particuliers.

A : Quand on écoute un morceau comme « Who are you », on ne peut s’empêcher d’y voir une forme de clin d’œil, avec cette boucle utilisée sur le « Red Hook Day » de Shabazz the disciple.

20 : Pour ce titre, on a pris l’original qui est un morceau de New Birth, on l’a filtré mais et on n’a pas fait de clearing des droits de prod’ dessus. On a juste fait le clearing de la partie édition [NDLR : le processus de clearance se divise généralement en deux parties : l’autorisation pour sampler un enregistrement sonore, et l’autorisation pour reprendre un texte ou une mélodie écrite sur une partition]. Du coup, tout a été joué et rechanté. On a dû trouver une chanteuse qui avait la même voix, ça a été tout un challenge. Quand tu commences à te lancer dans un travail comme ça, tu trouves toujours que le sample original est mieux. Mais avec du recul et du temps, tu réussis quand même à reproduire un truc très proche. Au départ, on ne connaissait pas les autres morceaux qui avaient été faits à partir de ce même sample. C’est après qu’on a fait des recherches et qu’on a découvert les autres versions, dont celle de Shabazz. On a trouvé assez cool que le morceau ait eu une autre vie avant qu’on en fasse cette version. Notre version est aussi très différente de ce qui avait été fait avant, du coup on l’a gardée.

A : Comment as-tu réussi à restituer le grain du vinyle ?

20 : Pour ce sample de New Birth, il a fallu déjà utiliser les bons instruments, du coup il y a eu un travail d’écoute quasi-chirurgical. Ensuite, c’est avant tout une question d’égalisation pour prendre les bonnes fréquences. Il y aussi quelques petites astuces comme aller sampler les bruits de craquements ou le bruit de fond du vinyle que tu peux superposer à ton arrangement. Ça va te donner cette espèce d’impression vinyle. C’est l’accumulation de toutes ces petites tâches qui te permettent de recréer ce grain. Ce sont des astuces qu’on a appris au fil du temps, en sachant que nous, on vient vraiment de là.

A : « Who are you » reprend le même sample que « La la la » de Lil Wayne. On aurait bien vu Andre 3000 ou justement Wayne dessus, vous aussi ?

20 : [Rires] Andre 3000 c’est clairement quelqu’un à qui on pensait. Sinon, j’avais déjà en tête d’avoir Olivier Daysoul sur ce morceau. Je l’avais entendu sur l’album d’Onra [NDLR : il était notamment sur le morceau « My mind is gone » sur l’album Long Distance] et je savais qu’il avait des flows rappés et chantés qui défonçaient. J’ai eu le frisson à l’écoute de la toute première maquette qu’il nous a envoyée. En plus c’est un super gars qu’on va très probablement amener en live avec nous.

A : Tu peux nous parler de l’origine de la pochette de Tetra ?

20 : La pochette, il faut savoir que ça a été une vraie torture. On avait plus de quarante propositions différentes. Un jour, je suis tombé sur le travail du photographe taïwanais Chien-Yang Wang. En mettant notre logo sur ses photos, j’ai eu comme un flash. Du coup j’ai proposé l’idée aux gars et ça a été le déclic pour tout le monde. On retrouvait dans cette photo le côté explosif et versatile, faussement naïf et hyper maitrisé de notre manière de travailler. Il y avait aussi un côté surprenant qui nous plaisait.
La question a ensuite été de savoir quelles pochettes on allait utiliser pour « Down the Road » et « F.U.Y.A » qui allaient précéder l’album. En sachant qu’on avait déjà cette image. On a décidé d’en prendre des fragments pour les mettre sur fond noir, pour créer un univers un peu mystérieux avec des ballons. On a commencé par le ballon en forme de cœur et ensuite le bouquet de ballons. On savait que derrière il y aurait cette image un peu explosive et inattendue.

A : Vous avez joué pas mal de fois au Japon…

20 : Oui, avec C2C un peu moins mais on y a beaucoup été avec Hocus Pocus. Notre label bossait vraiment bien là-bas. On a fait une tournée et de gros festivals. On espère pouvoir faire la même chose avec C2C.

A : Tu as le sentiment que le Japon est une scène particulière ?

20 : Ils font les choses de façon extrêmes là-bas. Quand ils font du jazz, du hip-hop, ils sont assez impressionnants dans leur talent d’exécution. Le public japonais est extrêmement attentif, c’est assez déstabilisant de voir combien les gens peuvent réagir au moindre détail de ta musique et de ta performance.

A : Le groupe japonais Hifana a fait récemment un remix de « Down the road » : quelle a été votre réaction en l’écoutant ?

20 : En fait c’est nous qui leur avons demandé de faire ce remix, on les connait assez bien. Ils ont commencé par nous envoyer une version audio. Quand on l’a entendu, et connaissant leur niveau en termes de clips, on leur a demandé de faire une version vidéo. Ils l’ont fait et très bien. On apprécie leur musique mais aussi tout leur univers annexe, la vidéo, le live. C’est un vrai collectif qui a un côté complètement barré et libre. Hifana est un modèle de liberté pour nous-même.

« C’est l’interprétation de notre musique qui crée la communication avec le public. »

A : On a l’impression que vous faites un effort très particulier sur l’intégration de la vidéo dans vos scènes. Comment est-ce que vous travaillez cet aspect ? 

20 : Ce travail a été fait en deux temps. L’idée centrale pour la vidéo était qu’elle ne soit pas accessoire ni purement illustrative pour remplir un vide. On voulait qu’elle soit intégrée à un propos et fasse partie de la musique en tant que telle. On a trouvé cette histoire des formes au fur et à mesure de nos scratches et de nos morceaux. À partir de là, il a fallu scénariser chacun des titres, ce travail on l’a fait nous. Dans un second temps, on a bossé avec un motion designer, un mec qui s’appelle Rémi Paoli. Il a mis en mouvement tout ce qu’on avait mis en storyboard. C’était un travail hyper précis, de te dire que de la seconde trois à la seconde trente, tu joues une trompette et il fallait un mouvement fidèle au scratch que j’allais faire sur cette trompette. Il a fallu anticiper tout ça et tout compiler dans des tableaux Excel. Chacun y a listé l’instrument qu’il jouait pour savoir quelle forme il allait avoir et comment ça allait évoluer sur son écran pour créer une composition globale. L’innovation du show est vraiment là et c’est ce qui en fait quelque chose de très visible. Tout est fait en temps réel, il n’y a rien de préprogrammé. Si on se rate, ça se voit tout de suite sur nos écrans.

A : L’approche scénique que vous adoptez est logiquement très différente de celle de Hocus Pocus. Ne serait-ce que par l’absence d’un rappeur pour jouer les maitres de cérémonie. La configuration avec quatre DJs te semble plus difficile à gérer ? 

20 : À titre personnel, c’est extrêmement différent. Avec Hocus j’ai beaucoup plus de pression, je porte un peu le spectacle sur mes épaules. Je suis la voix du groupe sur scène, celui qui s’adresse au public et échange avec lui. Du coup, c’est assez pesant. Avec C2C, c’est très agréable de se retrouver à quatre, tous au même niveau, avec le même rôle, en train de défendre le même truc. Le fait de n’avoir personne entre le public et nous, ça donne vraiment autre chose. C’est l’interprétation de notre musique qui crée la communication avec le public.

A : Pendant votre concert à Rock en Seine, vous avez rappé les paroles de MCA sur un morceau. C’était relativement peu après son décès…

20 : Les Beastie Boys sont la plus grosse influence qu’on peut avoir tous les quatre en commun. C’est la fondation sur laquelle on se retrouve tous. On s’était dit que ce serait mortel de faire ce petit clin d’œil. Quand tu as un membre d’un de tes groupes préférés qui disparaît comme ça, c’est une occasion de leur rendre hommage. Mais honnêtement, même s’il n’y avait pas eu ce triste évènement, on aurait trouvé un moyen de leur adresser un clin d’œil. Il y a aussi le fait que sur « The Beat », on a déjà ce couplet rappé qui est un clin d’œil semi-assumé aux Beastie où on se met un peu dans leur peau. Du coup, on s’est dit qu’on allait prolonger le truc sur le live. En plus ça brise un peu les codes établis des DJs figés derrière leurs platines. On crée une forme d’explosion en passant devant les platines, le public ne s’y attend pas forcément. Ce qui est un peu relou pour nous, c’est de voir que tous les commentaires après le concert sont là-dessus ! [Rires] Surtout quand on a fait une heure de show derrière les platines.

A : Vous êtes pleinement en mode C2C en ce moment, vous avez toujours en tête de bosser avec des rappeurs après cet intermède entre DJs ? En configuration Hocus Pocus ou autre chose…

20 : Je sais qu’Atom et Greem ont un projet centré autour du Hip-Hop des années quatre-vingt-dix. Ils ont envie d’aller chercher des MCs qui ont été leurs idoles de cette époque, des gens comme Jeru the Damaja, Rasco… De mon côté, j’ai aussi envie de faire des morceaux en tant que rappeur. J’en ai fait un peu ces derniers temps mais pas trop en France, plutôt avec des Américains ou des Australiens. D’ailleurs c’est une expérience intéressante. Quand tu frottes ton flow avec eux, tu n’écris pas de la même façon que pour une mixtape française. Tu insistes davantage sur le flow, la musicalité, les assonances. Quelque chose que je n’avais pas forcément beaucoup mis en avant avec Hocus.

A : Aujourd’hui, le public de C2C est de plus en plus large, tu as une partie du public qui ne comprend pas forcément tout ce que vous pouvez faire. Est-ce que tu ressens parfois une forme de frustration en te disant que beaucoup ne réalisent pas ce qu’il y a derrière ?

20 : Mais est-ce qu’il y a besoin de comprendre comment quelque chose marche pour l’apprécier ? Quand je vais voir un concert de jazz et qu’il y a un saxophoniste, je peux aimer ce qu’il fait alors que je ne sais pas bien comment il faut souffler dedans, sur quoi il faut appuyer. C’est la même chose pour les platines. Ça reste des compositions et des vibrations qui sont transmises, c’est ça le principal.

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