1995
Interview

1995

Ils ont la vingtaine, un nom intriguant, le parrainage d’un taulier du rap français et l’intime conviction qu’ils sont capables de gifler à peu près n’importe quel groupe de rappeurs. En 2011, les yeux d’une bonne partie du public rap français se tourneront vers 1995 qui devra passer avec succès des vidéos freestyle à la sortie de véritables projets. Ces six garçons plein d’avenir semblent prêts à relever le défi.

Abcdr Du Son : Quand on s’intéresse un peu à vous, c’est un petit peu compliqué de savoir qui est qui. On entend parler de L’Entourage, de S-Crew, de 1995… Est-ce que vous pouvez présenter le groupe 1995 et nous expliquer depuis quand il existe ?

Sneazzy : 1995, c’est déjà 5 MC’s : Areno Jaz, Nekfeu, Fonky Flav, Alpha Wann et moi-même Sneazzy. A tout cela, il faut ajouter DJ Lo.

Areno Jaz : A l’ancienne, j’étais dans un club de basket avec Alpha. On a commencé à rapper ensemble en 2007 et c’est là qu’on a créé le POS avec un autre gars qui graffitait. Ensuite, Alpha m’a présenté Nekfeu et Sneazzy qui était dans son lycée. On a roulé ensemble, fait nos premiers morceaux jusqu’à rencontrer Fonky Flav qui venaient de Montrouge comme moi. On vient de la même ville mais c’est grâce au net et à Myspace qu’on a pu faire connaissance. A ce moment-là, on cherchait un DJ. Il s’avère qu’Alpha connaissait la cousine de DJ Lo qui nous parle de son cousin en nous disant qu’il était à fond dans le dirty… On lui a rapidement fait écouter du boom-bap [Rires]. Après, on a saigné des open mics dans tout Paris et c’est comme ça qu’on est devenu une légende vivante [Rires]. Honnêtement, on était vraiment dans toutes les soirées rap possibles et imaginables.

A : D’ailleurs, je me souviens que j’avais vu Alpha Wann à un showcase de Dany Dan au cours duquel t’avais rappé le premier couplet de “Juicy”…

Alpha Wann : Ah ouais, c’était au Glazart ! Je m’en souviens très bien, c’était en octobre 2008.

AJ : Voilà, on cherchait tous les open mics et c’est comme ça qu’on rencontré plein de gens dont S-Crew, le groupe de Nekfeu. Ensuite, on a rencontré individuellement tous les mecs de l’Entourage avant que ça ne devienne officiellement l’Entourage. On a rencontré la plupart de ces personnes aux open mics mais également au 104 au cours des ateliers organisés par Zoxea.

FF : Au moment où Zoxea commençait à créer son nouvel album, il avait une résidence au 104 et, tous les dimanches, il organisait des open mics.

AW : Non non, c’est à cause de nous qu’il les a organisés ! Un mec commençait à parler en disant que le rap de maintenant ne valait plus rien et que plus personne ne savait rapper. Du coup, on a pris le micro et ça s’est reproduit tous les dimanches. On y était tout le temps ! Personnellement, je n’ai raté qu’un seul dimanche. En tout cas, il y avait toujours au moins un membre du groupe qui y était.

FF : A la fin, il y avait vraiment du monde au 104. Franchement, on a fait tellement de scènes cette année-là qu’on était rodé à la fin. On a voulu commencer à bosser sur un vrai projet mais on a vite compris que le nom POS allait être compliqué à garder puisque trop de groupes l’avaient déjà pris. C’est quand on a signé en édition chez KDBzik, le label de Zoxea, qu’on a décidé de changer d’appellation.

A : Comment avez-vous choisi le nom 1995 ? Parce qu’on pourrait voir là-dedans une certaine forme de nostalgie alors que vous êtes tous jeunes…

FF : On ne va pas se mentir : ça a été une prise de tête de se mettre d’accord sur un nom. On est nombreux et c’est compliqué de trouver un consensus. On voulait que ça soit quelque chose qui nous représente réellement parce qu’il n’était pas question que l’un d’entre nous n’aime pas le blaze. On a commencé à réfléchir aux disques qu’on aimait et on s’est vite rendu compte que 1995 était une année centrale. Ceci dit, ça ne signifie en aucun cas qu’on déteste tout ce qui s’est fait après. On trouvait juste ça stylé, d’autant qu’un chiffre était un peu plus original qu’un nom traditionnel.

« On a commencé à réfléchir aux disques qu’on aimait et on s’est vite rendu compte que 1995 était une année centrale. Ceci dit, ça ne signifie en aucun cas qu’on déteste tout ce qui s’est fait après. »

Fonky Flav

A : La rencontre avec Zoxea s’est donc faite via les ateliers au 104. Comment en est-il arrivé à vous signer ?

AJ : Il nous avait parlé de plusieurs trucs, notamment de notre présence sur certaines compilations. Finalement, à l’été 2009, il nous a invités pour un morceau hommage à Michael Jackson. Il y avait une version de 12 minutes et une autre de 4 minutes et on a eu le privilège de figurer sur les deux. A la rentrée, il nous a fait venir au 104 pour discuter. Au départ, il voulait seulement nous manager et ça a débouché sur une signature en édition.

AW : On est juste en édition ce qui nous laisse énormément de liberté. Ça ne change absolument rien à ce qu’on fait.

AJ : Exactement. Ça sera un plus lorsqu’on aura des disques à sortir puisqu’on aura un plus gros soutien niveau distribution et promo. Justement, maintenant, on bosse sur les trucs à sortir !

A : Aujourd’hui, vous êtes surtout vus comme des rappeurs de freestyle. Est-ce que c’est compliqué de passer à la création de morceaux à proprement parler ?

AW : Par exemple, le maxi qu’on prépare aura un morceau freestyle mais le reste sera composé de morceaux à thèmes.

AJ : On n’a jamais fait que des freestyles mais les gens voient ces vidéos là de nous. Ces freestyles sont aussi plus faciles à défendre mais on a tous déjà fait des morceaux thématiques. Ces morceaux là seront davantage destinés à figurer sur les disques ou sur de vrais projets mais, pour nous, les tapes sont faites pour le côté freestyle.

A : Ça signifie que si vous sortez un album demain, il n’y aura plus ce côté freestyle ?

[Me voyant angoissé, ils prennent tous la parole en même temps pour me rassurer.]

AJ : Il s’agit de freestyles avec une ligne directrice, on se lève, on prend le micro et on livre nos pensées du jour.

FF : On ne se pose pas de questions. Pour le maxi, on a fonctionné de la manière suivante : on écoutait tous les instrus qu’on avait pour ne garder que ceux qu’on préférait. En fonction de ce que ça nous inspirait, on écrivait nos textes mais on ne s’est jamais dit qu’on allait faire un morceau « conscient ». Si ça nous inspire un thème, on le fera, si ça nous inspire un freestyle, on le fera aussi.

A : Aujourd’hui, on peut considérer Zoxea comme un ancien. Ça vous fait plaisir de bosser avec quelqu’un comme lui ?

FF : Les gens qui aiment le rap français sont obligés de le connaître. Quand il nous a proposé de signer en édition, ça nous a fait plaisir parce que ça voulait dire qu’il croyait en nous. Après, c’est pas quelqu’un qu’on voit tous le temps. Quand on a commencé à bosser sur notre maxi, on était dans un studio qu’il mettait à notre disposition mais, aujourd’hui, on a vu qu’on avançait plus vite en travaillant de notre côté.

S : On travaillait surtout dans son studio dans le cadre d’un projet bien précis. On a repris sept sons des Sages Po sur lesquels on a rappé. Il y aura également un Trésors Enfouis des Sages Po sur lequel on a posé. Aujourd’hui, le projet est fini et devrait sortir prochainement.

A : Les Rap Contenders ont pas mal buzzé. Est-ce que vous sentez qu’on parle davantage de vous depuis que ça été mis en ligne ?

AW : C’est clair qu’il y a une émulation parce qu’il n’y avait pas trop de clashs en France. Je pense qu’il y a une vraie demande du public par rapport à ça et, forcément, ça a fait parler de l’Entourage.

AJ : En plus, les gens constatent qu’on met à l’amende des wack MC’s au quotidien. C’est aussi un message pour les gens qui ne savent pas rapper : il faut arrêter les mecs ! [Rires]

AW : Même moi qui ai perdu, je reçois des messages… Bref, je ne dirai pas ce que je reçois mais… [Fou rire général parmi les membres du groupe]

DJ Lo : Il nous a fait une Alpha Wann là !

FF : Plus sérieusement, c’est vrai que le format est mortel. C’est accessible à tout le monde, même aux gens qui ne kiffent pas le rap.

Nekfeu : Je ne sais pas si je peux donner mon avis mais on s’en bat un peu les couilles de Rap Contenders. Toute l’année, on est dans tous les open mics de Paris. Celui-ci est filmé et a été diffusé à une plus grande échelle mais on l’a vraiment pris comme un événement comme les autres. C’est vrai que c’est peut-être mieux organisé que d’autres open mics, d’où le fait qu’on en parle davantage.

A : Comme je le disais, vous êtes tous relativement jeunes. Ça se passe comment avec les études à côté ?

AJ : Bac + pera ! [Rires]

S : Je suis en terminale ES mais le rap ne me prend pas spécialement de temps… et l’école non plus d’ailleurs. En fait, je flâne totalement [Rires] !

AJ : Sinon, Alpha Wann est à la Fac et étudie les lettres modernes, Fonky Flav prépare son diplôme pour rentrer à la NASA l’année prochaine et Nekfeu se contente d’être lui-même, ce qui est déjà un travail épuisant [Rires].

AW : On ne va pas se mentir : les cours servent uniquement à rassurer la famille !

FF : Concernant le rap, on ne pose pas de question niveau thunes. On rappe parce qu’on en a envie.

S : Tu dis ça parce que tu sais que t’auras un vrai salaire [Rires] !

AJ : On ne fait pas du rap pour gagner de l’argent mais c’est quelque chose qu’on fait sérieusement. Après, si certains d’entre nous ont des choses à faire à côté, boulot ou études, ils y vont. Personnellement, j’ai quitté mon boulot parce que je voulais me laisser du temps pour être à fond dans la zique. D’autant plus que je travaillais de nuit et que je ne pouvais pas aller à des concerts. Entretemps, j’ai monté mon label avec DJ Lo, JLC Records. Tant qu’on est jeunes, on veut en profiter au maximum. On a 20 ans, on a des putains de rimes, on est là ! Pas sûr qu’on soit toujours là à 60 piges [Sourire].

« La Sexion plaît à certaines personnes, on plaît à certaines personnes… Ces comparaisons ne servent à rien. Dans ce cas-là, pourquoi est-ce qu’on ne nous compare pas au Wu ? [Rires] »

Areno Jaz

A : Nekfeu, tu peux nous en dire davantage sur 5 majeur ?

N : C’est un projet mené avec des potes à moi de Province : Vidji, Keroué, Hunam et Heskis. J’ai bougé à Rennes où on a fait la première partie de la Rumeur, j’ai bougé à Nantes et, comme ils avaient un petit studio, on a enregistré le projet dans la foulée. On aimerait bien en faire une série. Dès que je me sentirai d’attaque, j’irai là-bas pour faire des morceaux. Ce sont de bons gars avec qui il y a vraiment des choses à faire.

A : En regardant rapidement les forums, on a le sentiment que la comparaison avec la Sexion d’Assaut est inévitable aux yeux du public…

AW : On se connaissait et rappait ensemble avant que l’on ne commence à vraiment entendre parler de la Sexion d’Assaut. Maintenant, nous aussi on a pensé à cette comparaison et on l’a entendu dans la bouche de certaines personnes.

N : La comparaison est ridicule : est-ce qu’on a comparé la Sexion d’Assaut à la Cliqua ?

AW : Nan mais plusieurs personnes les avaient comparés au Saïan !

N : Ils sont complètement stupides alors parce qu’il n’y a rien à voir [Rires] . Après, en effet, on des rappeurs de Paname intra-muros, on est un groupe, on freestyle… Il y en a énormément des groupes qui répondent à cette configuration.

FF : Ceci dit, je n’ai aucune difficulté à dire que je kiffe les gars de la Sexion. Pas forcément au niveau de ce qu’ils ont sorti mais la démarche est respectable. Beaucoup de gens les critiquent aujourd’hui parce qu’ils sont devenus une cible facile.

AJ : La Sexion plaît à certaines personnes, on plaît à certaines personnes… Ces comparaisons ne servent à rien. Dans ce cas-là, pourquoi est-ce qu’on ne nous compare pas au Wu ? [Rires] C’est comme si on avait comparé Fabe et NTM parce qu’ils rappaient à la même époque.

A : Vous êtes assez présents sur Internet. C’est un moyen privilégié pour vous de communiquer ?

N : Ça va très vite sur Internet. Le relais que représente un outil comme Facebook est impressionnant.

FF : Après, cette utilisation d’Internet s’est presque faite malgré nous. Il y a quelques temps, on faisait des sons mais ils ne tournaient pas. Je ne me considère pas comme un gars de la génération Facebook mais ça nous a considérablement aidé. A l’époque où on mettait nos morceaux sur Myspace, personne ne les écoutait.

N : On a clairement vu une différence à partir du moment où on s’est mis à la vidéo. C’est notre pote Candy Cotton qui s’occupe de quasiment toutes nos vidéos. En sortant de prison, il s’est motivé et s’est investi là-dedans. Ça nous a beaucoup aidé.

AJ : Même les trucs de merde improvisés et filmés à l’arrache tournaient davantage que les sons qu’on mettait sur Myspace. Aujourd’hui, les gens sont friands de vidéos et il faudrait presque filmer l’album. Les gens se feraient des soirées à écouter tout l’album en regardant les vidéos.

S : Là-dessus, la Sexion d’Assaut a probablement ouvert des portes. Tout le monde a regardé leurs vidéos freestyles, même les gens qui s’en battaient les couilles du rap.

AJ : Grâce à l’effet vidéo, les mecs qui font du rap sont devenus frais alors qu’avant t’étais un peu un loser, seul dans ta chambre.

A : Question ultra importante : à qui appartient l’appartement qu’on voit dans le clip de « Hi Haterz » ?

[Ils explosent de rire et se tournent tous vers DJ Lo qui ne semble pas totalement innocent dans cette affaire]

FF : A Ben Ali ! [Rires]

A : Il y a des choses dans le rap actuel dans lesquelles vous vous reconnaissez et que vous kiffez ?

AW : Pour ma part, j’ai l’impression que les gens que j’écoute le plus sont ceux qui n’ont pas encore sorti d’albums, des inconnus qui rappent sévère.

AJ : Moi, j’aime bien Nubi…. Mais bon ça fait longtemps qu’il ne sort plus rien [Rires] . Sinon, il y a le marseillais R.E.D.K.

FF : J’ai l’impression qu’on rencontre de plus en plus de gens inconnus qui nous envoient des projets de dingue. On les rencontre dans des open mics et les mecs ont déjà des sons de qualité, supérieurs à ce que tu peux entendre sur les ondes.

AJ : Grave ! Je le dis : le dernier classique de rap français que j’ai acheté dans les bacs c’est 5 Majeur ! Sincèrement, j’ai trouvé que ce projet défonçait. Quotidiennement, on se prend des baffes par des mecs qui riment sec toute la journée. A côté d’eux, les MC’s qu’on entend à la radio nous paraissent fades. Après, notre influence c’est le monde et pas les rappeurs qu’on entend à la radio. Les bling bling, les chaînes en or, les bitches, c’est pas ça le rap, oublie tout ça et travaille à la Poste mon gars ! [Rires] Honnêtement, on kiffe plein de gens mais ils ne sont pas nécessairement plus connus que nous en fin de compte.Ça vaut aussi pour le rap US : j’écoute la radio et j’entends B.O.B et Drake… Faut arrêter !

AW : Attention, les premières mixtapes de B.O.B défonçaient, il rappait super bien !

AJ : Voilà, il rappait bien ! [Rires] Mais finalement, ce sont plus les gens qui nous entourent qui nous ont influencé. On a plus pompé des mecs qu’on a croisé dans la rue que ceux qui ont des chaînes en or et des cuirs chelous.

S : Perso, mes premières influences dans le rap français sont Alpha et Areno [Areno Jaz éructe de plaisir] .

AJ : On s’est tous influencés, c’est clair. Et puis, ensemble, on regroupe quand même la crème de la crème [Rires]. En réalité, on est très loin du rap game et je ne sais même pas de qui on parle en ce moment. Je n’écoute pas la radio, je n’ai pas la télé donc ces gens n’existent même pas pour moi.

FF : T’as forcément entendu un ou deux morceaux du dernier album de Booba quand même ?

AJ : Oui mais je vais l’écouter sans intérêt particulier. On va me dire « Tiens, je te mets le nouveau Booba » ou « Tiens, je vais te mettre un Georges Brassens », c’est pareil pour moi. Après, on respecte les gens qui étaient là avant nous. Au début, on rappait entre nous sans le dire à qui que ce soit. Je me souviens qu’on avait pété un câble quand on avait rencontré Enz et qu’on le voyait jouer dans des cafés, avec des musiciens… Ça nous semblait improbable ! C’est grâce à lui qu’on a rencontré Kohndo d’ailleurs. On s’était déguisé en slammeur pour l’approcher [Rires]. Il a vite compris quel genre de mecs on était et il nous a même dit qu’on avait des raps « Cliquéens » !

FF : Kohndo organisait des open mics dans des bars et on répondait toujours présent. On a croisé quelques personnes dont Busta Flex… Alpha a même rappé avec Termanology !

AW : C’était lors de son concert à Paris. Il demande « Qui est le meilleur MC de Paris ? ». Forcément, je lève la main et il me demande de monter sur scène en disant au public qu’il a le droit de me huer. Je lui ai sorti un texte que j’avais écrit à l’époque où je me butais à Termanology donc je reprenais la même rime au début… Bref, il n’a rien compris à ce que j’ai dit mais ça lui a plu. C’était cool ! En fait, on était présent dans tous les concerts donc on a souvent pu croiser les MC’s américains de passage à Paris : on a passé du temps dans les loges avec la Boot Camp Click par exemple, c’était marrant.

« On va me dire « tiens, je te mets le nouveau Booba » ou « tiens, je vais te mettre un Georges Brassens », c’est pareil pour moi. Après, on respecte les gens qui étaient là avant nous. »

Areno Jaz

A : On arrive à la fin de l’interview. Est-ce que vous avez des choses à ajouter ou à annoncer ?

AW : Il y a le maxi de 1995 qui est quasiment terminé et arrivera prochainement, il y aura ensuite la mixtape 1995, ma mixtape perso…

S : Attends, je vais t’expliquer dans l’ordre parce que tu ne vas rien comprendre sinon [Sourire]. D’abord, il y aura le maxi qui sera un 16 titres qu’on sortira en deux parties, 8 titres chacune. La première partie est déjà finie et ne reste plus qu’à être mixée. Entretemps, il y aura la mixtape 1995 qui contiendra une flopée de sons, sans ligne directrice… On ne sait pas encore si on sortira ça sur Internet ou en support physique. Ensuite, il y a les projets solos des uns et des autres. Personnellement, je suis sur mon EP, j’ai les premiers textes mais on en est encore au début. Ken, en revanche, a bien avancé sur ses projets. Alpha prépare aussi sa première mixtape et DJ Lo nous concocte également un album instrumental.

N : Là, on te parle vraiment de choses qu’on est en train de faire en ce moment même et qui seront bientôt finies. A côté de ça, il y a également le maxi S-Crew qui est en préparation, mais on ne peut pas trop donner de dates pour ces projets aujourd’hui. Ça dépendra aussi des disponibilités de Zoxea pour nous mettre à disposition le studio et mixer les projets. En ce qui concerne ma mixtape, j’ai toutes les prods, tous les textes et j’ai déjà bien avancé sur 4 sons. D’ailleurs, « Dans ta Réssoi » en fait partie.

S : On nous verra ensuite dans les Rap Contenders. Mon draft est dispo sur le net maintenant et on sera également présent pour les prochains rounds.

A : Il s’agit des premiers projets que vous sortirez ou il y a déjà eu des choses dans le passé ?

N : On a déjà sorti des trucs mais, finalement, on est un peu des galériens : on n’a rien pour enregistrer, il faut tout le temps se débrouiller… Mais DJ Lo avait déjà sorti une tape par exemple avec tous les membres de l’Entourage dessus.

AJ : C’était un premier essai et depuis on a participé à plusieurs autres projets, surtout des mixtapes disponibles sur Internet comme celle de S-Crew.

N : Hormis les mixtapes, le seul véritable projet auquel on ait participé est l’album Congé Récession de MC Wack sur un gros morceau qui s’appelle « Fais Péter la Funk ». Maintenant, le premier maxi sera vraiment le premier truc officiel qu’on sortira.

AJ : Il y a aussi la création de mon label, JLC Records. Je ne sors pas de disques moi, je me contente de créer un label [Rires]. C’est sur ce label que sortira la première mixtape d’Alpha, Alph Lauren Volume 1. Mon but sera vraiment de sortir les projets de gens que j’apprécie. Il y a eu la période où on freestylait sec mais 2011 va vraiment être l’année où on va hausser le niveau et sortir un maximum de projets.

FF : Et si vous voulez suivre nos dernières actus, être au courant des dates de concert, il faut aller sur notre page Facebook. On y relaye absolument tout.

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