Chronique

50 Cent
Window Shopper

Aftermath - 2006

Impossible aujourd’hui d’échapper à l’ouragan 50 Cent dont la déferlante n’épargne aucun front ; du cinéma (le film Get rich or die tryin’ en partie inspiré de sa vie), aux jeux vidéos (Bulletproof) en passant par une ligne de vêtements (G-Unit Clothing) et, bien entendu, le terrain musical, littéralement pris d’assaut par le surpuissant rouleau compresseur Shady/Aftermath/Interscope. Indiscutable succès commercial, cette réussite fulgurante ne manque évidemment pas de soulever quotidiennement polémiques, jalousies et interrogations. A vrai dire on pourrait disserter pendant des heures sur la valeur artistique réelle du leader de G-Unit, mais ce débat a déjà fait couler largement assez d’encre pour ouvrir de nouveau la boîte de Pandore. Alors, pour une fois, mettons de coté toute mauvaise foi et admettons-le ouvertement : 50 n’est pas seulement un homme d’affaires brillant. Il est également un personnage à la fois incroyablement fascinant et tout à fait exécrable.

Cette version de ‘Window shopper’, légèrement différente de celle de la bande originale du film « Get rich or die tryin' » illustre assez justement les paradoxes et excès de Curtis Jackson. Des rêves purement matérialistes devenues réalité, une fausse nonchalance trompeuse et surtout une arrogance sans limite. Bercé par une production délicieusement sucrée de Chris Styles reprenant ‘Burnin’ & Lootin » (Bob Marley), 50 relance une controverse née du sulfureux ‘Piggy Bank’ (The Massacre ») où la tête pensante de G-Unit s’attaquait, déjà ouvertement, à Nas, Fat Joe et Jadakiss. Il réitère le temps d’un refrain accrocheur au possible ses attaques (gratuites ?) adressées à une adversité bien choisie.

« Ja you’re a window shopper, mad at me, I think I know why. Jada you’re a window shopper, in the jewellery store store, looking at shit you can’t buy. Joe you’re a window shopper, in the dealership, trying to get a test-drive. Nas you’re a window shopper, mad as fuck when you see me ride by. »

Nouvelle provocation manifeste, nouveau succès déjà enclenché. Seule la mort semble en mesure d’arrêter 50 Cent.

Fermer les commentaires

Pas de commentaire

Laisser un commentaire

* Champs obligatoire

*